Du 1er au 11 février, Gwendal ressort ses cours. Il vous offre sur Culture Sport une leçon sur l’histoire du sport. Aujourd’hui, découvrez la troisième partie de ce tout dernier chapitre.
C. Le sport enjeu économique fondamental
1. Le coût du sport et des compétitions s’envole
Dès l’origine des compétitions internationales, la construction d’aires réservées au sport ne peut pas être supportée par les fédérations. Ces coûts vont être pris en charge par les états mais, de plus en plus, la publicité intervient également, dans le cadre du sponsoring notamment. De nos jours, les états n’ont plus les moyens d’investir dans les équipements et ils se rabattent donc sur les entreprises (les Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 sont ainsi les « Jeux Olympiques de Coca-Cola »). D’où le débat sur la présence des firmes dans le monde du sport, les Jeux Olympiques se voulant à la base « imperméables ». Les Jeux Olympiques, à l’instar de nombreuses autres compétitions, sont donc également des enjeux politiques et économiques.
2. Les grandes firmes et le sport
Différentes attitudes amènent les firmes à s’intéresser au sport. C’est par exemple et entre autres pour vendre leurs produits (comme la bière, qui est liée au football, durant l’entre deux guerres). C’est surtout aux Etats-Unis que les firmes investissent dans le sport. C’est en effet une société libérale où le sport est une activité privée. On a donc besoin d’argent.
Jusqu’aux années 1980, au Tour de France, les équipes étaient nationales. Aujourd’hui, les équipes sont sponsorisées et tous les maillots sont envahis de logos. Certains produits sont plus valorisés, comme l’alcool et tabac, pourtant adversaires du sportif. Les premiers Jeux financés par le sponsoring sont les Jeux de 1984 à Los Angeles. Désormais, les Jeux Olympiques sont attribués en fonction des retombées financières potentielles, comme l’a été Sotchi en Russie, qui accueillera les Jeux Olympiques d’Hiver en 2014.
3. Le sport : mondialisation et rentabilité
De nos jours, le sport est retransmis en quasi-direct et est regardé par des millions, voire des milliards, de téléspectateurs. C’est ainsi un énorme marché publicitaire. Le sport permet de vendre des produits et toutes les fédérations travaillent pour engranger des bénéfices, tout en faisant croire à leur neutralité. C’est le cas du Comité International Olympique ou CIO, qui est une ONG basée en Suisse, un paradis fiscal, où l’on devient membre par cooptation, c'est-à-dire que l’assemblée du CIO désigne elle-même ses membres.
Article réalisé par Gwendal Le Priellec
Crédit photo : Larousse