Fofana et Koné musclent le milieu lyonnais

Publié par Jérémy Bazin sur 12 Novembre 2011, 11:16am

Catégories : #OL Inside

Gueida Fofana et Sidy Koné, deux joueurs d’horizons différents, réunis sous le maillot lyonnais. L’un a fait ses gammes au Havre, l’autre au Mali. Tous deux sont milieu défensif, et représentent l’avenir de l’OL. Nouveau numéro des « jeunes pépites de l’OL ».

Gueida Fofana, une marche à gravir
Non, Gueida Fofana n’a pas été formé à Lyon. Il s’est engagé le 31 août dernier avec le septuple champion de France. Retour sur le parcours qui lui a permis de signer chez la meilleure formation française de ce début de 21e siècle. Gueida Fofana, né en mai 1991, a été attiré très jeune comme la majorité des jeunes garçons par le ballon rond. A 7 ans il intègre le petit club amateur de son quartier, l'ES Mont-Gaillard. Très bon sur le terrain, il est remarqué par le grand club local, Le Havre. Il rejoint le HAC à 12 ans et réalise de vraies merveilles. Il passe avec succès toutes les catégories d’âge et se retrouve rapidement propulsé en équipe première. Il restera deux saisons en Normandie, jouant plus de soixante matchs de Ligue 2 et inscrivant quatre buts. Un jeune qui force l’admiration de son entraîneur de l’époque, Cédric Daury : « C’est un gros travailleur, un garçon très mature, intelligent, qui sait se poser les bonnes questions et prendre ses responsabilités. Il a une forte personnalité, c'est un joueur de caractère mais ce n'est pas un caractériel. Quant au jeu, il joue propre, a du volume, est complet et peut évoluer dans plusieurs registres. Et puis, c'est un leader. »

Un leader du Havre qui deviendra très rapidement un pilier de l’Equipe de France. Capitaine des bleus, il fait partie de l’aventure qui mènera au sacre à l’Euro des moins de 19 ans. Toujours avec le brassard, il est l’un des meilleurs joueurs de la Coupe du monde des moins de 20 ans cet été. Une prestation d’un niveau très élevé qui précipitera son arrivée entre Rhône et Saône. Pourtant il aurait pu ne jamais rejoindre les Gones. L’hiver dernier, Gueida Fofana était tout proche de s’engager en Premier League. Il avait même fait le chemin juste à Birmingham pour s’engager avec Aston Villa. En août, Manchester City lui a aussi fait les yeux doux. Finalement c’est dans une volonté de poursuivre sa progression qu’il a préféré s’engager avec l’OL : « Je suis à Lyon pour découvrir le haut niveau. Je pense en tout cas bénéficier d’un bagage solide pour espérer évoluer en Ligue 1. Le club a misé sur moi en pensant que je suis un joueur d’avenir. A moi d’essayer de me hisser au niveau du groupe, d’être à l’écoute des anciens et de grappiller du temps de jeu. J’ai retrouvé des joueurs que je côtoie en sélection et c’est plus facile pour mon intégration », déclarait-il à son arrivée. Un transfert heureux aussi pour son nouveau coach, Rémi Garde : « Gueïda fait déjà preuve d’une grande maturité en tant qu’homme et en tant que joueur, et il a un gros potentiel. C’est un leader naturel, et on espère qu’il va franchir des paliers chez nous. »

Depuis, deux mois ont passé, Gueida Fofana est déjà apparu à quelques reprises sous le maillot des Gones. Alternant entre bonne prestation et matchs décevants, il doit encore progresser pour devenir plus régulier et s’imposer dans sa nouvelle formation. En tout cas, lui, s’est déjà habitué à son nouveau statut : « Je commence à bien m’intégrer au club et à la ville. Ce n’est pas forcément facile quand on a toujours vécu au même endroit, où tout nous est familier. J’avais tous mes repères au Havre. Je suis né là-bas, j’ai grandi là-bas, toute ma famille est en Normandie, j’ai fait toutes mes classes au centre de formation du Havre. Je partais un peu dans l’inconnu, je ne savais pas où j’allais mettre les pieds. Mais j’ai tout de suite été bien accueilli, par tout l’encadrement, le staff, les joueurs. Je ne vais pas dire que j’ai changé de monde, ça serait exagéré, mais ici, tout est différent », disait-il à Lyon Capitale. Avec Fofana, Grenier, Faure, Tafer, Kolo, Lacazette notamment, la génération 91 a de l’avenir à Lyon.

Koné sur les traces de Diarra
Sidy Koné, ce nom ne vous dit peut-être rien si vous n’êtes pas supporter de l’OL ou passionné par la Ligue 1. Mais à 19 ans, Koné impressionne. Formé au sein du club malien de la Jeanne d'Arc, il est transféré à l'Olympique lyonnais en 2010 pour intégrer le groupe de CFA lors de la saison 2010-2011. Né à Bamako, ce jeune milieu récupérateur avance dans les pas d’un certain Mahamadou Diarra. Continuant sa fulgurante progression, il intègre le groupe pro avec l’arrivée de Rémi Garde. Eblouissant lors des matchs de préparation, il profite des absences pour être aligné d’entrée une première fois sous le maillot des Gones à Brest. Malheureusement, sa première ne sera pas heureuse. Il réalise un match très moyen et est même expulsé en seconde période pour un tacle très sévère sur un brestois. Néanmoins ses efforts ne sont pas vains. Il est appelé en équipe du Mali pour disputer un match amical début août.

De bonnes aptitudes qui ne laissent pas indifférent son compatriote, Mahamadou Diarra : « Ce que j’aime bien chez lui, c’est que c’est un jeune joueur très dur sur le porteur du ballon. Sur ce plan il est pas mal. Comme tous les jeunes joueurs africains, il faudra qu’on lui parle beaucoup, qu’on lui facilite la tâche tactique pour qu’il conserve ses capacités physiques. On compte déjà sur lui au Mali, on dit qu’il serait mon remplaçant en équipe nationale. J’en suis fier », déclarait-il au micro d’OLTV. Bernard Lacombe, conseillé du Président Aulas, comparait même son jeune poulain à son aîné qui a connu les plus belles heures de l’OL jusqu’à présent.

Le numéro 22 de l’OL n’a donc pas fini d’impressionner. Pour l’aider à passer un nouveau pallier, l’OL a d’ailleurs décidé de le faire signer pro il y a quelques semaines : « Milieu de terrain international A du Mali, Sidy Koné a signé un 1er contrat professionnel à l’O.L. jusqu’au 30 juin 2015. A 19 ans, il a intégré cette saison l’effectif professionnel de l’Olympique Lyonnais ». Sidy Koné, retenez-bien ce nom.

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Article réalisé par Jérémy Bazin l Images : Le Progrès

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