Génération cycliste : 81’ 82’ : moins prometteuse, moins de résultats

Publié par Fabien Dézé sur 9 Août 2011, 19:01pm

Catégories : #CYCLISME

Entre 2003 et 2004, Sylvain Chavanel et Thomas Voeckler se positionnent en tête du peloton français. Derrière, la génération 81’ 82’ va avoir du mal à percer.

Sur la bonne voie

Christophe Kern (18 janvier 1981), 3 victoires : il a mis du temps à exploser au plus haut niveau mais il semble enfin avoir trouvé la bonne carburation. 2e à Arcalis et porteur du maillot à pois en 2009, il a attendu son retour chez Europcar en 2011 pour confirmer. 6e et vainqueur d’étape en montagne sur le Dauphiné, il a enchaîné par un titre de champion de France du contre-la-montre. Mais une tendinite au genou sur le Tour a freiné l’élan de l’ex médaillé de bronze au championnat du monde junior en 1999.

Ce sont des valeurs sûres

Christophe Riblon (17 janvier 1981), 5 victoires : c’est un des chefs de file de cette génération. Bon rouleur et bon grimpeur, il a décroché sa plus belle victoire sur le Tour de France en montagne à Ax-3 Domaines. 7e de la Clasica San Sebastian en 2009 et du Dauphiné-Libéré en 2010, il est souvent à son avantage sur les épreuves World Tour. Son fait d’arme 2011, une 8e place au Tour de Pologne.

Lloyd Mondory (26 avril 1982), 3 victoires : pour un coureur rapide au sprint, il ne gagne pas très souvent. Mais il fait preuve d’une régularité intéressante dans les classiques. Il compte à ce jour deux tops 20 dans le Tour des Flandres, une 11e place à San Remo en 2009, une 17e place sur l’Enfer du Nord en 2010 et une 5e place sur Gand Wevelgem 2011. Il attend désormais une grosse gagne, sur le Tour ou ailleurs.

William Bonnet (25 juin 1982), 4 victoires : avec William on est rarement déçu. Très régulier, il lui manque cependant ce petit plus pour pouvoir faire la différence. 10e du Tour des Flandres en 2010, 7e de la Hew Cyclassics en 2008, il a échoué à deux reprises à la 2e place sur des étapes de la Vuelta 2009. Son plus grand fait d’arme reste sa victoire d’étape sur le Paris-Nice 2010.

On attend mieux d’eux

Rémi Pauriol (4 avril 1982), 4 victoires : certes il a souvent été blessé ces dernières années, mais ses performances laissent un goût d’inachevé. Brillant vainqueur du GP de Lugano en 2009 devant Davide Rebellin, on pensait avoir trouvé un coureur capable de rivaliser avec les meilleurs sur les classiques. Raté. Sur le Tour de France, il n’a guère connu la réussite en 4 participations, se contentant d’une 38e place en 2010.

Benoît Vaugrenard (5 janvier 1982), 8 victoires : de 2008 à 2010, il a sûrement été le meilleur français sur les classiques comme le prouve ses trois tops 15 sur Liège-Bastogne-Liège (8e en 2009). Mais il semble aujourd’hui en perte de vitesse et n’est plus le grand rouleur qu’il a été autrefois (champion de France du contre-la-montre en 2007). A l’arrêt en 2011 à la suite d’une mononucléose, il espère revenir encore plus fort en 2012. A 30 ans, sa carrière est loin d’être finie. Souvent vainqueur en France, il doit désormais s’exporter.

Amaël Moinard (2 février 1982), 2 victoires : on peut terminer 15e d’un Tour de France à 26 ans et retomber rapidement dans l’anonymat. C’est le cas d’Amaël Moinard qui n’a jamais pu rééditer sa perf’ du Tour 2008. En signant chez BMC au service de Cadel Evans, Moinard est retourné dans l’ombre d’un grand leader et n’a signé aucun résultat significatif en 2011. Son plus beau coup reste sa victoire d’étape sur le Paris-Nice 2010 devant Thomas Voeckler.

Portés disparus

Sébastien Chavanel (21 mars 1981), 9 victoires : si le cadet des frères Chavanel compte 9 victoires à son palmarès, il ne compte qu’une victoire lors des trois dernières années acquise de justesse sur le Tour de Picardie en 2011. Il a même eu du mal à retrouver une formation à l’issue de la saison 2010. En perte de vitesse, l’ancien vainqueur de la Coupe de France peine à trouver son second souffle. Le trouvera t’il un jour ?

Geoffroy Lequatre (30 juin 1981), 1 victoire : ses débuts chez les pros au Crédit Agricole avaient été prometteurs. Mais aujourd’hui il est plus célèbre pour son look fashion que pour ses résultats. En signant chez RadioShack l’an dernier, il n’a pas choisi la facilité malgré une 14e place à Milan San Remo. N’ayant pas la confiance de ses dirigeants, il est sevré de Tour de France depuis deux ans. Son talent reste cependant intact comme le prouve son beau podium au championnat de France chrono.

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Article réalisé par Fabien Dézé l Image : AFP

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