Jérôme D’Ambrosio a vécu une saison 2011 contrastée. Devenu pilote titulaire en F1, le Belge a appris énormément au volant de sa modeste Marussia-Virgin. Disposant d’une monoplace sensiblement moins performante que son équipier, le Belge n’a toutefois pas été ridicule sur les circuits. Mais cela n’était pas suffisant selon les dirigeants de l’écurie russe. D’Ambrosio s’est retrouvé sur le marché du travail. Il est retourné chez Lotus, dans la structure qui l’a révélé, mais dans un rôle de troisième pilote…
La famille Renault
D’Ambrosio a toujours été soutenu par Renault. Après s’être fait remarquer sur un kart, le natif d’Etterbeek a vite intégré la structure Renault Driver Developpement, chargé d’accompagner au mieux les jeunes talents. Gravissant une à une les marches, Jérôme a décroché en 2010 son premier contrat en F1. C’était bien évidement au sein de la Renault F1 Team, en tant que pilote essayeur. Cette année passée lui a été très bénéfique. Aux côtés des stars de la Formule 1, le Belge a emmagasiné de l’expérience. Jonglant avec quelques performances en GP2, JDA signe en décembre 2010 pour un statut de pilote titulaire dans la catégorie reine. Au volant de sa Marussia-Virgin, il couvre l’ensemble de la saison. Ses débuts sont timides, mais réguliers. Au fur et à mesure, D’Ambrosio améliore ses prestations. Mais au terme de l’année, son contrat n’est pas reconduit. Le jeune Français Charles Pic remplace le Belge. Ce dernier cherche alors désespérément un nouvel employeur. Mais il doit se faire une raison : il est impossible de dénicher un baquet de titulaire pour 2012.
Heureusement, la famille Renault ne l’a pas oublié. Devenue entre-temps Lotus, l’écurie d’Eric Bouiller lui offre un contrat comme pilote réserviste. Certes, on ne verra plus le Belge sur la grille de départ, mais c’est toujours mieux que rien diront les optimistes…
Troisième pilote, une voie de garage ?
En bénéficiant de la troisième monoplace de l’écurie, Jérôme D’Ambrosio garde un pied dans la catégorie reine. De plus, il peut également participer à d’autres compétitions. Toutefois, l’intéressé se fait discret à ce sujet. Serait-ce pour se concentrer pleinement sur un retour parmi les vingt-quatre meilleurs pilotes du plateau ? Possible. Car en signant chez Lotus, il sait qu’il peut revenir à l’avant-plan plus vite que prévu.
En effet, Kimi Raïkkönen et Romain Grosjean sont les deux pilotes titulaires de l’écurie franco-britannique. Si le premier cité, champion du monde en 2007, constitue une valeur sûre, ce n’est pas forcément le cas du pilote français. Ce dernier avait déjà reçu un baquet chez Renault. Remplaçant Nelsinho Piquet en août 2009, il n’a jamais égalé son équipier Fernando Alonso et son contrat n’a pas été résilié l’année suivante. Grosjean, entre-temps devenu champion de GP2, obtient donc sa seconde chance en Formule 1. Mais si le natif de Genève ne parvient pas à améliorer son niveau de 2009, il peut facilement retrouver la porte de sortie. Dans ce cas, ce serait le pilote réserviste qui assurerait l’intérim, en l’occurrence un certain D’Ambrosio. Lequel, au volant d’une Lotus-Renault plus compétitive que la Marussia-Virgin, serait alors capable de titiller les stars du paddocks. Toutefois, cette idée est encore nébuleuse. Jérôme peut aussi tomber dans l’oubli comme tant d’autres.
En attendant, JDA devra se contenter, certains vendredis, d’une heure et demie d’essai libre, notamment à Spa-Francorchamps. En attendant un avenir meilleur ?
Article réalisé par Julien Detroz
Crédit photo : Belga