Après deux mois de compétition, on commence à y voir un peu plus clair dans les championnats européens. Avec la reprise de la Série A et le retour de la Ligue des Champions, les grosses écuries ont déjà eu des gros tests à négocier. Surprises, confirmations, retour au premier plan, Culture Sport fait le point sur la situation ces grands d'Europe.
Les valeurs en hausse
Plusieurs équipes ont profité de ce mois de septembre pour se réveiller et montrer leur réel potentiel. En France, c'est notamment le cas du Paris Saint-Germain qui, porté par un Pastore décisif, occupe la tête de la Ligue 1 et impressionne déjà en France, mais aussi en Europe, malgré la défaite à Bilbao en Europa League. A l'image du PSG, Tottenham reste actuellement sur une série de quatre victoires consécutives en Premier League, dont la dernière en date face aux voisins d'Arsenal. Mais les Spurs ne sont pas les seuls à retrouver leur niveau en Angleterre, Chelsea s'étant notamment très bien ressaisi après la claque reçue à Old Trafford au milieu du mois. Et c'était le minimum à faire pour pouvoir suivre le rythme imposé par les deux clubs de Manchester. Autre sensation du mois en Angleterre, le club de Newcastle, toujours invaincu, au même titre qu'Aston Villa.
En Italie, la Juventus impressionne depuis la reprise du championnat. Le recrutement haut de gamme de la Vieille Dame lui permet d'être en tête de la Série A. La dernière victoire en date, face au Milan AC, a fait la Une de la presse transalpine. Mais il faudra toutefois compter avec Naples, impressionnant en Ligue des Champions et en championnat, et, dans une moindre mesure, Palerme et l'Udinese. Enfin, l'Atalanta Bergame, amputée de six points avant même que le championnat ne commence, a été la réelle surprise de ce mois, restant invaincu jusqu'à ce week-end. Dans les autres championnats, la faculté de Valence à mettre le Barça en difficulté a été l'une des principales actualités. Le club de Jérémy Mathieu effectue un excellent début de saison, tout comme Levante, premier de la Liga avec le Barça. A noter aussi le très bon mois réalisé par Malaga, invaincu lors des quatre matchs de Liga (trois défaites pour une victoire). Force est aussi de mentionner le Bayern Munich, si impressionnant en championnat et en Ligue des Champions, et dont la cage est restée inviolée pendant tout le mois. Une efficacité défensive qui, conjuguée à une attaque qui fonctionne à plein régime, font des Bavarois un candidat de plus en plus crédible à la quête de la prochaine Ligue des Champions, dont la finale se disputera chez eux, à l'Allianz-Arena.
Les valeurs stables
Impressionnants durant le premier mois de compétition, les deux clubs de Manchester ont poursuivi sur leur lancée en ce mois d'octobre. Quant en trois matchs, les Citizens glanaient sept points (deux victoires pour un nul), United a fait le même parcours avec, en prime une facile victoire contre Chelsea (3-1). Ainsi, les clubs mancuniens se partagent la tête de la Premier League. En Espagne, Real et Barça n'ont eu de cesse d'altérner les séquences magiques, comme le but de Cristiano Ronaldo face à l'Ajax en Champion's League, et les moments de fébrilité. Ainsi, les Blaugranas sont toujours invaincus malgré deux nuls consécutifs face à la Real Sociedad puis contre le Milan AC en Ligue des Champions. Dans les autres matchs du mois, ils ont récité leurs gammes, inscrivant entre 5 et 8 buts à chaque sortie. Les Madrilènes ont eux enchaînés deux matchs sans victoire en championnat (défaite à Levante puis nul à Santander) mais ont impressionné dans la plus grande compétition européenne. Une compétition dans laquelle ils seront opposés à Lyon lors du prochain match, l'équipe la plus régulière de Ligue 1 depuis le début de saison.
L'Europe, les joueurs du Borussia Dortmund l'ont découvert également ce mois-ci. Mais à l'image de leurs performances en Bundesliga, les jeunes champions d'Allemagne sont trop inconstants pour nourrir le moindre espoir de titre pour le moment. D'autant que, derrière le Bayern, Brême, Möchengladbach et Schalke tentent tant bien que mal de suivre le rythme bavarois.
Les valeurs en baisse
Rien ne va plus à Milan, qu'on soit Rossonero ou Nerazzuro ! Depuis le début du championnat, les clubs de la capitale lombarde n'ont remporté que deux matchs à eux deux. Un début de saison calamiteux qui a déjà valu sa place à l'entraîneur de l'Inter, Gasperini. Il faut dire que si l'Inter est à la peine en championnat, la situation n'est pas beaucoup plus confortable en Ligue des Champions, puisque les Nerazzuri ont perdu d'entrée à San Siro face à... Trabzonspor. De ce point de vue, le Milan AC, tout aussi mal en point en Série A, s'en sort mieux en C1, avec un nul à Barcelone et une victoire face à Plzen. La situation de l'Olympique de Marseille est comparable à celle des clubs milanais. A la peine en championnat, les Marseillais se rassurent en coupe d'Europe avec deux succès. Mais le contenu des matchs est tellement pauvre qu'on ne peut que s'inquiéter pour l'actuel treizième de Ligue 1.
A Arsenal, la situation n'a rien de plus catastrophique que celle de la fin du mois d'août. Elle pourrait même être meilleure, si les problèmes défensifs des Gunners ne semblaient pas si graves. Entre Mertesacker qui évolue largement en-dessous de son niveau, Djourou, Koscielny et Vermaelen, tout trois très fragiles physiquement, le secteur défensif londonien inquiète énormément. D'autant plus que les attaquants, malgré le retour de Gervinho, peinent à faire la décision. Là encore, la Ligue des Champions est un parfait exutoire pour les hommes d'Arsène Wenger. Pour Arsenal, comme pour l'OM et les clubs milanais, la coupure internationale de ce début octobre pourrait faire du bien pour se remettre les idées en place. Car la fin de mois pourrait déjà être décisive.
Article réalisé par Martin Bourdin | Photos : Reuters