En s'imposant à Santiago Bernabeu (2-0) au terme d'un match pourri par les fautes, le Barça a pris une option sur la qualification.
Lors de la dernière confrontation entre le Real Madrid et le FC Barcelone, le bloc défensif très agressif mis en place par José Mourinho pour enrayer le jeu catalan, avait permis aux Madrilènes de s'imposer. Au terme du match de mercredi soir, force est de constater que cette tactique a atteint ses limites. Car à force d'insister sur l'agressivité, les Merengues, mais aussi certains Barcelonais (Alvès et Busquets notamment) ont fait de ce clasico une guerre de tranchée, alors que toute l'Europe attendait du grand spectacle.
Symbole de cette agressivité sans limite, Pepe a totalement déjoué lors de cette rencontre. Alors qu’il avait fait montre de son talent lors des deux derniers clasicos, le joueur portugais s’est plus préoccupé de donner des coups que de jouer au football. Et si son expulsion a été sévère (puisqu’il ne touche pas Dani Alvès), il a payé ici sa réputation de joueur méchant. Espérons que ce carton rouge, qui a été le véritable tournant de ce match, lui serve de leçon. Certes, Mourinho a réussit à battre le Barça avec l'Inter l'année dernière puis avec le Real en Coupe du Roi grâce à cette tactique, mais on ne peut que regretter ce manque d'initiatives offensives, tant les joueurs madrilènes regorgent de talent, à l’image de Marcelo, seul Madrilène au niveau de l’événement mercredi soir.
Qu'est-ce qu'on aurait aimer voir un Real joué avec les qualités d'Özil, qui doit encore se demander ce qu’il faisait sur la pelouse de Bernabeu durant les 45 premières minutes. Il serait bien plus agréable de voir un Di Maria, encore une fois virevoltant mercredi, ne pas constamment se plaindre dès qu'un adversaire l'effleure. Il serait tellement bon de ne pas voir d’attroupement autour de l’arbitre au moindre coup de sifflet de celui-ci, et ce même si les simulations de Pedro, Busquets et autre Mascherano finissent par agacer.
Les regrets sont d'autant plus fort que le Real sait gagner en jouant et ils l'ont montré cette saison, notamment face à Tottenham. Certes, ils en avaient pris cinq au Camp Nou en essayant de jouer, mais le Barça marchait alors sur l'eau. L'équipe catalane n'a, en ce moment, plus grand chose à voir avec les Blaugranas de l'automne, si efficaces aussi bien dans les passes que devant le but.
Finalement, les amateurs de football peuvent se réjouir : le Real (et Mourinho) n'ont eu que ce qu'ils méritent, à savoir une élimination quasi-certaine en demi-finale de la Ligue des Champions. Car à force de ne pas respecter le football, les Madrilènes se sont exposés aux exploits des attaquants barcelonais. Et le danger est d'autant plus grand lorsque l'un d'eux se nomme Leo Messi. En étant à la réception d'un centre d'Afellay, puis en réalisant un slalom dans une défense merengue apathique, les deux seuls éclairs dans un match pourri, le double ballon d'or a certainement offert la qualification au Barça. En même temps, il a permis au jeu de triompher. Le football l'en remercie.
Article réalisé par Martin Bourdin l Image : Presse Sport
Le football a gagné
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