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Le Giro : Rose, couleur de la raison ?

Publié par Claire Denis sur 19 Octobre 2011, 18:00pm

Catégories : #Giro

http://velonews.competitor.com/files/2011/10/CONTADOR-CAV-GIRO-2012.jpg
Pour un français et pour beaucoup d’autres, la plus belle course sera toujours le Tour de France, et pourtant… Il est vrai que le Tour de France a attiré les plus grands coureurs de tous les temps, en a fait rêver plus d’un et représente le sacre de toute une carrière, mais le Giro n’est pas en reste. Demandez à un italien quelle est sa course préférée, il vous répondra sans la moindre hésitation qu’il s’agit du Giro. Après tout, l’Italie aussi a sacré les plus grands tels que Alfredo Binda, Eddy Merckx ou bien sûr Fausto Coppi.

 

L’espagnol Alberto Contador, vainqueur sortant, souriait gentiment devant la carte du futur Giro 2012. Et il avait de quoi sourire. Les organisateurs décrivent ce Giro comme celui de la raison, suite à deux années de démesures grandioses mais farfelues. Peut-être l’espagnol de Pinto se disait-il qu’il avait eu raison de gagner le précèdent, sûrement plus dantesque et mémorable, ou alors pensait-il tout le contraire.

Le Giro 2010 fut marqué par des exploits sortis tout droit des années cinquante comme nous le rappelle l’image d’un Cadel Evans vainqueur de l’étape des Strade Bianche, son maillot de champion du monde maculé de boue, ou encore ce même Cadel Evans lâché dans les pentes effrayantes du Zoncolan par un Ivan Basso surpuissant. Le Giro 2011 lui, fut marqué par la domination sans conteste d’Alberto Contador sur un terrain des plus accidentés, sûrement retiendront nous avant tout son incroyable monté de l’Etna, paysage apocalyptique déroutant, ou encore sa domination dans le chrono très montagneux de la seizième étape. Mais malheureusement, ce Giro fou, fut marqué par la disparition de Wouter Weylandt, le belge heureux et souriant, vainqueur d’étape une année auparavant. Alors, le retour à la raison semblait inévitable pour cette légendaire course de trois semaines.

Il faut pourtant relativiser ce retour à la raison. Les coureurs du Giro 2011 s’étaient fortement plains du nombre incroyable de transferts et de leurs longueurs, il ne semble pas que cette plainte est été entièrement entendue puisque le Giro 2012 s’élancera du Danemark. Ce départ très au nord entraîne des conséquences peu négligeables avec par exemple l’arrivée d’un jour de repos –ou plutôt journée de transfert- dès le quatrième jour de course ce qui mène à un enchaînement de douze jours sans le moindre arrêt. De plus, même si les Strade Bianche sont oubliées pour cette année, le parcours reste extrêmement accidenté et très montagneux, rien de très surprenant lorsque l’on enchaînement le profil des cols italiens et la beauté de ses paysages montagnards. En 2012 pas de Monte Zoncolan mais le Stelvio ou encore le Mortirolo emprunté par une route inédite ainsi que de nombreux cols tous plus hauts et plus raides.

Malgré le peu de kilomètre de contre-la-montre –ligne directrice du Giro depuis un certain temps- on observe une répartition plutôt classique de l’exercice sur les routes italiennes : ouverture par un prologue danois, clôture avec un rapide chrono (31,5 kilomètre) dans les rue de Milan, au milieu de cela s’intercale ce même exercice mais cette fois-ci par équipe, juste après la première journée de repos. A noter tout de même l’absence du contre-la-montre de côte, toujours très prisé par l’organisation.

Un parcours plus classique que les années précédentes suite au changement d’organisateur, mais un parcours qui reste ancré dans la tradition italienne, malgré un départ à l’étranger, car ce Giro 2012 sera montagneux et dur comme il l’a toujours été, simplement un peu moins spectaculaire sur le papier. Mais ce sont les coureurs qui font la course, alors sûrement auront nous encore un spectacle grandiose et alléchant, comme le Giro a toujours su nous l’offrir, comme la Gazetta Dello Sport se plait à nous le rappeler.

Si le Giro 2011 restera à jamais dans les mémoires suites à ses drames mais aussi ses exploits, celui de 2012 laisse espérer un renouveau plutôt attrayant malgré l’absence du vainqueur sortant, qui avait fortement dynamité la course mais aussi enlevé tout le suspense. Désormais la question est : qui prendra le départ pour conquérir la célèbre tunique rose ?

 

Article réalisé par Claire Denis l Images : AFP

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