Après une année gâchée, voire pourrie, par une blessure, Romain Sicard se doit de rebondir et de montrer l’étendue de son talent. Surtout aux passionnés de cyclisme qui restent encore dubitatifs sur ses qualités et ses capacités. Le champion du Monde espoirs 2009 n’est pas à un tournant de sa carrière, mais presque.
2011. C’est une saison à oublier. A effacer. Cette année, la vie n’a pas été tous les jours rose pour Romain. Le ciel était même souvent gris au Pays Basque. Un ciel terne, avec nuages cloués au dessus des têtes. Le bilan météorologique est vraiment triste.
Après une rentrée effectuée lors du Tour d’Andalousie, le Basque est aligné dans le huit de départ de Paris-Nice. En 2010, il y réalisa de belles performances : vingt-quatrième au sommet du causse de Mende et vingt-deuxième lors de l’ultime étape à Nice (après avoir escaladé le col d’Eze). Il avait été même à un cheveu de côtoyer le top vingt du général pendant l’épreuve. Mais il faut noter que Romain avait précédemment couru le Tour Down Under, en janvier, et réalisé un très beau Tour du Haut Var avant la « course au soleil ». Une préparation plus dense et surtout plus encourageante donc par rapport à 2011.
Romain doit abandonner dès la troisième étape, souffrant du genou. On apprendra après l’épreuve World Tour qu’il a contracté une tendinite, après avoir changé de chaussures. D’une certaine manière, ces « pompes » se révèleront maudites. Sans le savoir, elles auront une véritable incidence sur la suite de sa saison. C’est avec cette douleur qu’il aborde le Tour de Catalogne. Hélas, « six/quart » ne prendra, une nouvelle fois, pas part à une étape. La dernière cette fois-ci. La faute à une chute… évitable. En effet, Romain a été percuté par un spectateur, lors du ravitaillement la veille de son abandon.
S’en suit une longue traversée du désert. En plus du mal généré par cette chute, la fameuse douleur à son genou droit se réveille. On ne le reverra pas dans un peloton cycliste pendant cinq mois. Romain enchaînera avec la Classic de l’Indre ainsi que le Tour du Poitou Charentes. Il ne terminera pas la course à étapes pour se préserver en vue des « trois Grands Prix » : Plouay, Québec et Montréal. Et là aussi, le coureur d’Euskaltel-Euskadi ne parviendra pas à boucler ce triptyque. C’est assez normal après cinq mois d’arrêt. Cinq longs mois sans avoir tourné les jambes en compagnie de coureurs roulant à vitesse grand V.
Maintenant, cap sur 2012. Même si on connaît tous l’histoire du panneau de signalisation et de sa sortie bien arrosée à Toulouse, Romain a été convié au stage de la formation orange à Derio. Le manager d’Euskaltel-Euskadi, Miguel Madariaga l’a annoncé, l’année 2012 sera peut être la dernière de l’équipe Espagnole dans le circuit professionnel après dix-huit ans de présence au plus haut niveau. Romain voudra certainement offrir une fin heureuse à la structure qui l’a fait devenir ce qu’il est.
Pour que sa saison 2012 soit la meilleure possible et qu’il arrive au Tour de France en condition, nous allons élaborer et imaginer un calendrier type pour Romain. On sait déjà qu’il débuterait au Tour Down Under, en janvier… comme en 2010, sa meilleure saison chez Euskaltel. Article à retrouver très bientôt sur Culture Sport.
Article réalisé par Nicolas Gréno l Image : Site officiel de Romain Sicard