Romain Sicard, le Basque rebondissant

Publié par Nicolas Gréno sur 12 Août 2011, 22:05pm

Catégories : #Dans la roue de Romain Sicard

Il va enfin le faire son retour à la compétition ! Après presque cinq mois sans avoir pris le départ d’une quelconque compétition, Romain Sicard va être aligné dans le roster d’Euskaltel-Euskadi lors de la Classic de l’Indre, à Châteauroux (le 21 août prochain). Pour la petite histoire, c’est lors de cette manche de la Coupe de France qu’il avait mis un terme à sa saison 2010.

En 2011, la fin de sa calamiteuse année, due à une malencontreuse blessure, se conclura, si tout se passe comme prévu, en Italie (le 15 octobre). Du côté de la Lombardie et de son prestigieux Tour. Entre temps, Romain va effectuer un crochet dans deux autres continents. Il va courir deux jours en Amérique du Nord pour les Grands Prix de Québec (9 septembre) et Montréal (11 septembre) et cinq de suite en Asie (du 5 au 9 octobre) pour le tout premier Tour de Pékin. Le Canada et la Chine au programme du champion du Monde espoirs 2009. Cela va lui changer du circuit Européen !

Heureusement, Romain aura quelques repères, puisqu’il disputera deux courses supplémentaires en Europe, outre la Classic de l’Indre et le Tour de Lombardie. Le Basque sera au départ du Grand Prix de Plouay (le 28 août) ainsi qu’au Tour du Piémont (13 octobre). Il disputera donc au total cinq épreuves World Tour sur sept. Pas mal pour une reprise après une très très longue coupure.

Une trop longue coupure pour Romain puis qu’il a été écarté des pelotons pendant cinq mois. Du Tour de Catalogne à maintenant. La cause ? D’après son manager Igor Gonzalez de Galdeano, son poulain souffrait d’une blessure très rare. Il avait même pensé à un problème biomécanique. Heureusement, ce n'était pas cela. Finalement ils l'ont trouvé son problème récurrent. C'était un différentiel de puissance entre les deux jambes. Romain se plaignait d’un mal à sa jambe droite. Comme il persistait et puisqu’il n’était pas totalement réglé, il a préféré déclarer forfait pour la prochaine Vuelta. Un Grand Tour de trois semaines est bien trop exigent et dur pour un homme tout juste sur le retour.

D’après quelques information et membres de la fondation Euskadi, Romain Sicard serait resté des journées entières seul sur des machines spécialisées dans la mesure de puissance, au centre social, à Bilbao. Cinq jours sur sept. D’après lui, le soutien de sa formation a été incroyable. Son père a même dit que le team Basque encadrait parfaitement son fils. Romain aurait travaillé avec un physiothérapeute. Il aurait réalisé des exercices pour renforcer sa jambe, mais aussi le corps tout entier. Le coureur tricolore a également fait de la gym chez lui, à Hasparren avant de reprendre le chemin de l’entraînement à la mi-juin.

Pour rappel, Romain Sicard n’a disputé « que » trois courses dans sa saison 2011. Trois courses à étapes dont deux en Espagne. Il avait débuté par le Tour d’Andalousie conclu à une anonyme soixante-sixième place à plus de vingt minutes du vainqueur Markel Irizar (Team RadioShack). Sa meilleure place toutes étapes confondues restera, au moment où nous rédigeons cet article, sa cinquante et unième place obtenue lors du prologue. Il abandonnera, non partant, lors de Paris-Nice (troisième jour de course) ainsi que lors du Tour de Catalogne (septième et dernière étape). Dans la « Course au Soleil », notre parrain se plaignait d’une tendinite alors qu’en Espagne, il avait chuté la veille et sa douleur au genou, suite à sa précédente tendinite, s’est réveillée.

Aujourd’hui, Romain semble avoir retrouvé ses jambes de champion. Celles qui lui avaient permis de glaner coup sur coup le Tour de l’Avenir et le championnat du Monde espoirs en 2009 à Mendrisio. On ne se répètera jamais assez. Ce sont de bons souvenirs à se remémorer pour notre champion Basque lors de ces coups durs, comme il vient d’encaisser. Pour en re-sortir plus fort ? Il sait que ça va tout de même être difficile et qu’il va souffrir. Mais nous avons confiance. Step by step. Etape par étape.

Article réalisé par Nicolas Gréno l Images : Kristof Ramon

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