Aujourd'hui, la France entrait en piste à 15h à Innsbruck (Autriche) contre la Finlande dans un match qui semblait promis aux hommes de Philippe Blain. Trois heures après, l'Italie jouait contre la Belgique pour un match qui devait sans aucun doute filer dans l'escarcelle des Transalpins. Arrêt sur image concernant le match des Bleus et retour sur les différents résultats de la journée.
Résumé du match de l'équipe de France
Tout de rouge vêtu, face à des Finlandais en bleu, la France entamait ses Championnats d'Europe en large favori pour cette rencontre. Ce statut ne semblait pas peser trop lourd sur les épaules des tricolores, puisque ceux-ci menait très rapidement au score, avec une avance très rapidement confortable, qui se concrétisait au temps mort technique par un probant 16-9, derrière un Antonin Rouzier déjà très en forme. La fin du premier set ne fut qu'une formalité et après un point laborieusement construit et deux attaques contrées par les Finlandais, Earvin Ngapeth, le revenant, finissait le travail en obtenant un block out de la part de ses vis-à-vis. 25-14.
La France avait patiemment et professionnellement construit son succès sur le premier set et elle se devait de continuer sur la même lancée. Le début du second set était plus laborieux, les Finlandais étant plus adroit à l'attaque, les Français un peu plus brouillons. 6-8 au temps mort technique. Philippe Blain recadrait son équipe et demandait plus d'application au service. Erwin Ngapeth s'empressait de faire l'inverse et loupait son service. La France était dans une spirale négative, 7-11, ce qui obligeait l'entraîneur tricolore a prend son premier temps mort du match. Malgré quelques coups d'éclat comme un ace de Romain Vadeleux, les Français ne parvenaient pas à faire leur retard, et le score était de 12 à 16 au moment du second temps mort technique. La suite ne fut qu'une confirmation du retour en forme des Finlandais et d'une crispation des Français. Philippe Blain se trouva obligé de reprendre un temps mort alors que ses protégés étaient menés 14-20. Après un premier set à sens unique, la tendance s'était inversée et la Finlande remportait le set 25-17 et comme un symbole sur un contre des Scandinaves face à Samuel Tuia. Trop timide à l'attaque face à un bloc finlandais en furie, la France laissait filer un set et insinuait quelques doutes dans les capacités d'enchaînement des points de cette équipe tricolore. On pouvait en effet légitimement être surpris par ce set concédé alors que la France avait largement dominé son sujet lors du premier round.
La France se devait de se ressaisir. Comme lors des matchs de préparation à ces Championnats d'Europe, elle avait fait preuve d'inconstance et le gros niveau affiché lors du premier set avait fait place à un niveau de jeu balbutiant de la part des tricolores. Les Français devaient donc reprendre leur marche en avant. Ceci passait par des attaques plus franches et un contournement du bloc finlandais en feu depuis le début du deuxième set. Mais une réception flottante, un contre adverse toujours aussi présent et les Bleus entamaient mal. 1-3. Face à un mur finnois, la France ne parvenait pas à faire son retard, et au premier temps mort technique, la Finlande menait toujours de deux points, 6-8, malgré les coups de boutoirs de Antonin Rouzier, le seul à surnager en attaque côté bleu. Alors que les Finlandais s'enflammaient sur une magnifique deuxième main de leur passeur, les Français revenaient aux fondamentaux et s'en remettaient à Earvin Ngapeth et surtout à Antonin Rouzier, pompier de service. Sur une courte et un contre, Gérald Hardy-Dessources permettait à la France de revenir à égalité 14-14. Sur une feinte en deuxième main, le néo-capitaine Pierre Pujol permettait aux Français de tourner en tête au temps mort technique, 16-15. Les tricolores ressortaient de ce temps mort plus entreprenants et obligeaient l'entraîneur adverse à interrompre très rapidement la série qui se profilait, par un temps mort à 18-16 pour la France. Face à un bloc finnois plus en délicatesse, les Français semblaient dominer dans cette fin de set. C'était sans compter sur quelques erreurs encore corrigibles, notamment en attaque et sur un bloc adverse de retour à 24-23 pour les Bleus. On allait se diriger donc vers un money time stressant dans ce troisième set, du fait que l'obtention de ce set donnait à une des deux équipes un ascendant psychologique pour la fin du match, et surtout un avantage non négligeable au tableau d'affichage. 25-24 pour la France. L'occasion était belle mais une attaque out des Français permettait à la Finlande de revenir. 25-25. Une mauvaise réception et les Finnois menaient à leur tour. 25-26. Service out. Ouf, on souffle! 26-26. Une attaque Finlandaise puis un bloc out de ces mêmes finlandais donnaient toujours un score de parité. 27-27. C'est à ce moment-là que Romain Vadeleux sort un service gagnant. 28-27. Mais c'est sans compter derrière sur une attaque des Finlandais et une nouvelle égalité. 28-28. Une réception manquée: 28-29. Un Earvin Ngapeth en feu: 29-29. "Oui Mr Antonin Rouzier", le commentateur résume bien l'enchaînement réception attaque du joueur français, 30-29. Une attaque manquée des Finlandais, et la France pouvait respirer: 31-29, deux sets à un.
Le troisième set était de bon augure. En effet, gagné à l'arraché, il pouvait permettre à l'équipe de France de se libérer. Gérald Hardy-Dessources était d'emblée là pour rappeler aux Finlandais qu'ils n'avaient pas le monopole du contre. Les Finlandais semblaient complètement perdus, et les rouges d'un soir en profitaient pour s'envoler, 5-1. Sous le regard de l'équipe belge en attente de son match face à l'Italie, les Français retombaient dans leurs approximations et remettaient la Finlande à flots. Les tricolores se retrouvaient menés 7-8 au premier temps mort technique. Philippe Blain se devait de recadrer ses troupes pour éviter un cinquième set stressant qui pourrait entraîner une désillusion d'entreé dans ces Championnats. Alternant le bon et le mauvais, les Français parvenaient tout de même à garder contact, et au deuxième temps mort technique, ils se retrouvaient (miraculeusement) en tête 16-13, grâce à deux aces d'Earvin Ngapeth. La réception finlandaise avait craquer. Le plus dur était fait, il suffisait aux Français de ne pas lâcher et de terminer le travail comme ils l'avaient commencé. Et pourtant, les tricolores s'arrêtèrent à nouveau de jouer. Alors qu'ils avaient trois balles de match, ils se virent une fois attaquer mais surtout deux fois contrer sur réception. Il fallait à nouveau entrer dans un money time. On avait vu les français emporter le précédent 31-29. Qu'en serait-il de celui-ci au combien primordial? Les Bleus étaient toujours en tête, s'offraient balle de set après balle de set. Et à 27-26, un contre permit aux tricolores de l'emporter, 28-26. On retiendra la victoire, pas la manière.
Au final, même si on aurait pu espérer plus de sérénité de la part des Français, nos volleyeurs nationaux ne sont pas tombés dans le piège scandinave et n'ont pas craqué face au bloc finnois quasi sans faille pendant deux sets. Victoire 25-14; 17-25; 31-29; 28-26. Les tricolores devront cependant être plus constants s'ils veulent espérer décrocher la première place du groupe face à leur voisin transalpin, l'Italie.
Autres résultats
Poule A
Serbie -Turquie: 3-0 --> 25-16; 25-18; 25-20
Poule B
Russie - Estonie: 3-0 --> 25-17; 25-19; 25-17.
Portugal - République Tchèque: 2-3 --> 20-25; 25-20; 25-21; 16-25; 13-15.
Poule C
France - Finlande: 3-1 --> 25-14; 17-25; 31-29; 28-26.
Italie - Belgique: 3-1 --> 22-25; 25-18; 29-27; 25-15.
Poule D
Slovaquie - Bulgarie: 3-2 --> 26-24; 27-25; 24-26; 19-25; 17-15.
Allemagne - Pologne: 1-3 --> 19-25; 25-20; 22-25; 22-25.
Articlé par Julien Bonnaud | Image : Sport.fr