Les Béka : "Ce rugby des campagnes, un univers idéal à développer en BD"

Publié par Nicolas Gréno sur 11 Septembre 2011, 08:00am

Catégories : #Coupe du Monde 2011

Quand on décide de se lancer dans la conception d’une bande dessinée, il faut forcement un homme (ou une femme) doué en dessins… Cela va de soit non ? Mais pour que la BD soit intéressante et passionnante, si possible, il faut lui ajouter quelques mots, quelques phrases. Ce « boulot », ce sont les Béka qui l’effectuent. Caroline Roque et Bertrand Escaich constituent ce duo de scénaristes depuis maintenant sept ans. Avant le début du Mondial, nous leur avons posé quelques questions sur « Les Rugbymen » mais aussi sur la compétition en elle-même.

Culture Sport : Pourquoi « Les Rugbymen » ? Pour suivre la dynamique « Les Footmaniacs » ?
Les "Béka" : Pas du tout. En fait, nous connaissons peu l’univers du foot. Nous avons tous grandi dans des régions où le rugby est très présent (Grenoble pour Poupard, Perpignan et Toulouse pour les Béka). En créant cette série, nous avons repensé à nos souvenirs d’enfance et à tout ce que le rugby permet de raconter. Car l’univers du rugby déborde largement le cadre du terrain et des matchs du week-end. C’est très souvent une façon de vivre, des amis, des habitudes, des valeurs, tout un monde qui, au quotidien, réunit des gens pour le meilleur et souvent pour le rire. Pour le bien vivre en tout cas. Ce rugby des campagnes nous a semblé un univers idéal à développer en BD.

Culture Sport : Pouvez-vous nous décrire rapidement l’équipe du Paillar Athletic Club ?
Les "Béka" : Il s’agit d’une équipe issue d’un village où le rugby est roi. Nous avons mis en évidence quelques postes-clés, à travers le caractère qu’ils permettent de donner aux personnages. La Couane et Loupiote sont deux premières lignes plutôt ronds et bons vivants. L’Anesthésiste et Sécateur, deux balaises qui jouent en seconde et troisième ligne. La Teigne, un demi de mêlée minuscule mais grande gueule et meneur d’homme, que rien n’arrête. Derrière, nous avons L’Ingénieur, un intello, plutôt branché (au centre), et Bourrichon, un dragueur invétéré au poste d’arrière, là où il risque le moins d’abîmer sa belle gueule… enfin, en théorie, car tout ne se passe pas toujours comme il l’avait prévu.

Culture Sport : Quel est votre personnage préféré dans la bande du PAC ?

Les "Béka" : Ils sont tous si différents qu’on ne peut pas choisir. Comme dans le vrai rugby, ils existent les uns grâce aux autres. C’est donc le groupe qui importe, pas les individualités.

Culture Sport : Depuis quand suivez-vous le rugby ?

Les "Béka" : Quand tu grandis dans le sud-ouest, il fait parti de ton quotidien depuis toujours. Même si tu ne joues pas, tes copains de classe y jouent. Tu suis donc l’ambiance propre au rugby de façon naturelle… Par exemple, tu appelles certains copains par leur surnom de rugbymen sans même te poser la question…

Culture Sport : Quelle performance le XV de France va-t-il réaliser pendant cette Coupe du Monde ?

Les "Béka" : Ils vont vivre un événement extraordinaire à l’autre bout du monde, dans le temple du rugby : la Nouvelle-Zélande ! Qu’ils se procurent de beaux souvenirs, et nous en offrent par la même occasion. Nous sommes tous convaincus qu’ils feront le maximum pour aller le plus loin possible, et nous n’en demandons pas plus. Inutile de leur mettre une pression supplémentaire en exigeant telle ou telle perf… qu’ils fassent de leur mieux, ce sera parfait !

Culture Sport : Quel est votre pronostic pour le Mondial ?

Les "Béka" : Dur à dire, tout peut basculer sur un mach pour toutes les équipes, selon l’état de fraîcheur des joueurs, les blessés, un petit grain de folie que viendra aider la chance… Les Blacks seront durs à battre, c’est sûr. Mais justement, leur public, qui exige une victoire leur met une pression supplémentaire… quelle équipe saura en profiter pour les faire douter… mystère…

Article réalisé et propos recueillis par Nicolas Gréno l Images : Bamboo Editions