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Les Hommes qui ont marqué 2011 : Fish ou l’Amérique vue sous un autre angle (8/15)

Publié par Gwendal Le Priellec sur 12 Décembre 2011, 09:00am

Catégories : #TENNIS

Un Américain peut en cacher un autre. Mardy Fish en est la preuve vivante. Emergeant (enfin) la trentaine arrivant, Fish est dans la forme de sa vie en cette année 2011. Sa récente participation au Masters londonien l’illustre à merveille. Encore loin de détrôner Andy Roddick dans les cœurs au pays de l’oncle Sam, Fish se fait petit à petit sa place parmi les tous meilleurs. Auteur d’un très bon été, Fish assume parfaitement sa place de huitième mondial.

 

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Une mise en route difficile

Seizième mondial à l’issue de l’année 2010, meilleur classement de sa carrière, Fish endossait réellement le costume de favori lors de cette nouvelle saison, lui qui était jusqu’ici plus habitué aux profondeurs du classement, malgré quelques coups d’éclat (cinq titres avant 2011). 2012, une année (tardive, Fish ayant déjà 30 ans) pour se révéler.

Tout démarra cependant en douceur pour le droitier Américain. Ayant pourtant obtenu ses meilleurs résultats en carrière sur dur (quarts de finales en Australie et à l’US Open), son début de saison ne se fit pas sous les meilleurs hospices. Une prestation très décevante à l’Open d’Australie, éliminé au deuxième tour, illustra ses difficultés du moment. Deux demi-finales à Memphis et Miami ne pouvaient que masquer l’impuissance de l’Américain, qui bafouillait alors son tennis.

La saison sur terre battue fut pour lui du même acabit, ne rencontrant le succès qu’à quatre reprises en sept petites confrontations. Il ne franchit en effet qu’un tour de plus qu’en Australie à Roland Garros. Mais le médaillé d’argent olympique à Athènes en 2004 n’est pas du genre à abdiquer. La suite de la saison sur gazon et sur dur lui donnera en effet raison.

 

Un été magique

Abordant Wimbledon en position de neuvième mondial, Mardy Fish va dépasser, et de loin, ses espérances. Pourtant peu à l’aise sur le gazon, il franchira les premiers tous du tournoi londonien sans coups férir, retrouvant de la confiance dans le jeu et mentalement. Les coups s’enchaînent à nouveau et Berdych, finaliste de la précédente édition, en fit les frais. Fish sera cependant impuissant face à Nadal, en quarts de finale, mais lui décrochera toutefois un set. Un quart de finale qui reste la meilleure performance de l’Américain sur gazon. Une prestation qui lui donne d’autant plus de crédit qu’il a franchi deux tours de plus que Roddick, toujours numéro un dans le cœur des américains et véritable spécialiste du gazon.

Et Wimbledon n’est que l’apéritif avant d’attaquer le repas. Abordant la tournée américaine sur dur en pleine confiance, Fish va réaliser un véritable tour de force, le tout sur cinq tournois consécutivement.

Tout commença par un titre à Atlanta, décroché face à son compatriote géant Isner. Dans une forme impressionnante, solide en fond de court et plein de réalisme dans ses déplacements et en attaque, il enchaîna ensuite deux finales consécutives, à Los Angeles et Montréal, toutes deux perdues. Djokovic lui fera notamment mordre la poussière en finale du Masters 1000 du Canada au terme d’un match très serré. Une demi-finale à Cincinnati, défait par Murray, s’en suivra pour lui. Attendu comme l’un des favoris pour l’US Open, il ne pourra malheureusement faire mieux que huitième de finaliste, battu par Tsonga au terme d’un match haletant en cinq sets. Mais Fish, physiquement, était au bout du rouleau après deux mois plus qu’intense.

Fish est ainsi le vainqueur logique de l’US Open Series, série de six tournois (Atlanta, Los Angeles, Montréal, Cincinnati, Washington et Winston Salem), en plus de l’US Open, en Amérique du Nord qui débute en juillet et à l'issue desquels un classement est effectué à partir des performances des joueurs. Une récompense qui est le fruit d’un été de grande classe. Il obtient ainsi, le 15 août 2011, le meilleur classement de sa carrière, à savoir la septième position mondiale.

 

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 L'été indien pour le lauréat du tournoi d'Atlanta

 

Le Masters comme récompense

Une fin de saison quelconque de Fish en indoor (deux défaites en trois matchs à Bâle et Paris Bercy) suffisent néanmoins à qualifier l’Américain pour le prestigieux tournoi des Maîtres londonien. Une qualification qu’il doit surtout à sa folle série estivale mais qui vient récompenser le travail de toute une saison. Un tournoi qu’il côtoiera pour la toute première fois de sa carrière.

Placé dans le groupe B en compagnie de Nadal, Federer et Tsonga, son parcours ressembla malheureusement pour lui à un chemin de croix. Passé à quelques points de la victoire en ouverture face à Nadal, le natif d’Edina a ensuite lâché prise, récoltant trois défaites en autant de matchs. Au bout du rouleau physiquement, le mental n’aura pas suffi. Une fin de saison au goût amère qui ne doit cependant pas faire oublier un été sensationnel.

 

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 Un Masters en trompe l'oeil

 

Une saison en dents de scie

A côté de la plaque lors de la première partie de saison, Fish s’en ensuite totalement ressaisi par la suite, réalisant un été parfait. Preuve que même la trentaine arrivée, il est encore possible de progresser tout en étant plus que compétitif. Un exemple d’abnégation et de volonté, voilà ce que représente Fish, toujours très discret sur les courts mais auteur de coups d’éclats raquette à la main. Son premiers Masters vient récompenser sa meilleure saison sur le circuit. Désormais fer de lance de la nation Américaine, plus armé qu’un Roddick vieillissant, Fish a encore de beaux jours devant lui.

 

Fish en 2012, c’est :

·     66 matchs disputés : 42 victoires, 24 défaites, soit 64% de victoires.

·     Un titre : Atlanta (dur).

·     Deux finales : Los Angeles, Montréal (dur).

·     Huitième mondial au terme de la saison, soit seize places de gagnées par rapport à 2010 (seizième).

·     Sa meilleure performance en grand Chelem égalée et sa meilleure performance à Wimbledon : un quart de finale.

·     21 tournois disputés

 

 

Article réalisé par Gwendal Le Priellec | Images : Reuteurs

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