Le Tchèque Tomas Berdych a su conserver sa place dans le top 8 mondial en 2011, sans réel coup d'éclat, mais avec une certaine régularité.
La saison de Berdych commence à Chenai, en Inde, pour préparer l'Open d'Australie. Là il est battu en demi-finales par le suisse Stanislas Wawrinka qui réalise un bon début de saison et qui posera des problèmes au Tchèque tout au long de l'année. Visiblement, il fait une bonne préparation puisqu'il se hisse jusqu'en quarts de finale à Melbourne, en battant le 9e mondial Fernando Verdasco. Là, il est battu par le Serbe Novak Djokovic, qui est déjà bien au-dessus de tout le monde. Tomas n'a rien à se reprocher.
À Rotterdam, Marseille et Dubaï, il ne réalise pas de superbes matchs, contraint par deux fois à déclarer forfait ou à abandonner en quarts de finale à Rotterdam devant Tsonga et en demies à Dubaï face à Novak Djokovic, alors qu'il avait gagné le premier set.
Après la Coupe Davis, où il perd notamment face au Kazakh Golubev, il enchaîne deux bonnes performance à Indian Wells, où il ne perd qu'en huitièmes, une nouvelle fois contre Wawrinka, puis à Miami, où il est stoppé en quarts par le numéro un mondial Rafael Nadal.
Une terne saison de terre battue
Commence alors un long chemin de croix pour le géant tchèque. La terre battue ne lui réussit pas, que ce soit à Monte-Carlo, Madrid, Rome, ou même Nice, il enchaîne les contre-performances, battu exclusivement par des joueurs moins bien classés que lui, ne battant aucun joueur mieux classé que la 38e place mondiale. Et le cauchemar continue à Roland Garros, où il est sorti en cinq sets dès le premier tour par le qualifié français Stéphane Robert... 140e mondial.
Heureusement, le gazon lui réussit mieux et il bat enfin un joueur du top 15 pour la première fois depuis janvier en la personne de Vicktor Troicki (12e mondial) à Halle. À Wimbledon, il s'incline en huitièmes de finale face à Mardy Fish, 9e au classement ATP.
Une fin de saison en dents de scie
Après Wimbledon, Berdych rejoue sur terre battue, à Bastad en Suède. Il atteint les demi-finales, où il est battu par le « régional de l'étape » Robin Soderling. Il rate ensuite son Open du Canada, en perdant contre Janko Tipsarevic, « seulement » 25e mondial. Mais il réussit sa perf' de l'année au Masters 1000 de Cincinnati la semaine suivante en battant le numéro 3 mondial qui n'est autre que Roger Federer, avant de s'incliner devant le buldozer Djokovic. Nouveau raté lors de l'US Open : Berdych est contraint à l'abandon dès le troisième tour face au même Tipsarevic. Il faut croire que les joueurs serbes ne lui réussissent pas. Encore une fois, le Tchèque a de la ressource et rebondit parfaitement à Pékin, un Masters 500 qu'il remporte, en battant notamment le numéro 7 mondial Jo-Wilfried Tsonga en demi-finales. À Shanghai, il ne franchit qu'un tour avant de se faire sortir par Feliciano Lopez. Pire encore, à Bâle, il perd dès son premier match face au jeune Nishikori.
Il termine cependant sa saison en boulet de canon. Au Masters 1000 de Paris-Bercy, il atteint les demi-finales en battant une nouvelle fois un top 5, ici, Andy Murray, avant de s'incliner devant Roger Federer, comme une revanche de Cincinnati.
Comme en 2010, il se qualifie pour le tournoi des Maîtres et malgré un groupe des plus relevés, avec Novak Djokovic et David Ferrer, tous deux mieux classés que lui à l'ATP, il réussit à sortir premier de poule, avant de perdre en demi-finales face au Français Jo-Wilfried Tsonga, l'un des meilleurs joueurs mondiaux en cette fin d'année 2011.
Berdych en 2011 c'est :
Un titre (Pékin), huit demi-finales et sept quarts de finale.
53 victoires (2 en Coupe Davis) et 23 défaites (1 en Coupe Davis)
Articles réalisés par Loïc Espitalier-Noël l Images : AFP