Mecha Bazdarevic est-il un de ces entraîneurs qui quoiqu'il fasse ne réussit pas? Entraîneur du GF38 lors de la saison catastrophique, il peine avec une équipe sochalienne talentueuse mais sans fond de jeu cette année. Après les affaires Maiga et Anin, les sautes d'humeur de Boudebouz, Sochaux a connu des hauts et des bas dans ce championnat, mais surtout des bas quand on regarde ces derniers mois. Sochaux avait l'occasion de se relancer à domicile face à l'éternelle lanterne rouge ajaccienne.
Dans un match qui avait donc une extrême importance, Sochaux et Ajaccio n'étaient pas très entreprenant en début du match. A la vingt sixième minute, sur une combinaison entre Boudebouz et Butin, le premier des deux rataient sa frappe et trouvait Ochoa sur sa trajectoire. Mais le match était enfin lancé. Deux minutes plus tard, Butin de nouveau semait la panique dans la défense corse. Martin héritait de la balle, frappait et sa balle déviée manquait de tromper Ochoa. Le gardien mexicain avait eu chaud. Butin était décidemment en grande forme et paraissait le seul sochalien à pouvoir faire la différence. A la trente cinquième minute, sa frappe frôlait le poteau du gardien fantasque d'Ajaccio. Les Corses subissaient et ne parvenaient pas à sortir de leur camp et à créer du danger sur la cage de Richert. Une dernière occasion avant la mi-temps de Maiga qui catapultait une tête à quelques centimètres des buts finissait par enterriner la domination infructueuse des Doubiens.
Le début de la deuxième mi-temps repartait sur le même rythme, assez faible mais avec une domination sochalienne tout de même. Sur un centre de Corchia et une erreur de Poulard, Maiga n'était pas assez prompte et ratait son contrôle qui aurait pu le placer dans une situation ultra favorable.
Du côté corse, la première occasion se faisait attendre. Elle intervint à la cinquante neuvième minute par l'intermédiaire de Socrier qui fut un poil trop court sur un centre d'André. On voyait les Ajacciens sortir un peu plus, tenter des choses maintenant qu'ils avaient tenu l'heure de jeu sur ce score de parité. Et à l'inverse des Sochaliens maladroits, les Corses firent la différence sur leur première véritable occasion. Inversement à l'action précédente, Socrier centre après s'être arraché pour récupérer le ballon et c'est André qui coupe la trajectoire de la tête pour tromper Richert. Contre le court du jeu, mais comme une récompense à leur abnégation défensive, les joueurs de Pantaloni ouvraient la marque.
Sochaux n'avait d'autre choix que de réagir. C'est ce qu'ils firent, toujours avec autant de maladresse. Sur un corner, Bakambu héritait du ballon au deuxième poteau, seul à cinq mètres la cage grande ouverte, mais il expédiait le ballon au-dessus de la cage. Décidemment rien ne réussissait aux joueurs de Mecha Bazdarevic.
Ils allaient le payer cash. A douze minutes de la fin du temps réglementaire, sur un coup franc de Tibéri détourné par Mostefa, le défenseur central Peybernes est surpris et dévie le ballon dans son propre but. 0-2. Sochaux est K.-O. Malgré une dernière tentative sur corner, sauvé sur sa ligne par Ochoa d'un réflexe du pied, Sochaux s'inclinait à domicile et rejoignait son adversaire du soir dans la zone rouge. Quant à Ajaccio, réaliste au possible sur ce match, les Corses confirmaient leurs dernières prestations plus consistantes tout en conservant la vingtième place. Mais pour eux rien n'est fini, puisqu'ils se retrouvent à seulement trois points du premier non relégable Nice. Cette victoire d'Ajaccio promet une deuxième partie de saison palpitante concernant la relégation et aucun club n'est véritablement largué.
Article réalisé par Julien Bonnaud l Image : Le Pays
Ligue 1 : Sochaux aux fesses
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