La nouvelle est arrivée comme un grand bol d'air pour la proA. Le grand oral était, donc forcément attendu. Cet après-midi, Tony Parker, nouveau meneur – star de l'ASVEL Lyon-Villeurbanne, est revenu, devant la presse, sur les raisons de sa signature sur les rives du Rhône. Extrait.
Culture Sport : Pourquoi avoir décidé de revenir jouer en France?
Tony Parker: "C'était une évidence pour moi. Je n'en ai pas fait une question d'argent, sinon je serais parti en Chine ou à Barcelone. Là je paye mon assurance et je joue pour 1500 euros par mois. Si je reviens c'est parce que j'ai envie de redonner tout ce que j'ai reçu et pour aider mon club."
Culture Sport : Pour la ProA votre arrivée constitue un sacré coup de projecteur...
Tony Parker : "Je trouve ça génial, ça va permettre de surfer sur la vague de la médaille d'argent à l'Euro. Il n'y pas que ASVEL, il faut que tout le monde y mette du sien pour redonner au basket un statut comme dans les années 90, lorsqu'il passait sur les chaînes publiques. Ça ne va pas changer du jour au lendemain. Le foot restera toujours le sport N.1, le rugby aura toujours sa place, mais le basket peut aussi avoir sa place."
Culture Sport :Que sera votre rôle à l'Asvel?
Tony Parker :"Depuis que j'ai décidé de m'investir en 2009, mon but est d'aider l'ASVEL à devenir un des plus grands club d'Europe. Aujourd'hui, je vais jouer mais je serai aussi de toutes les réunions pour faire avancer le club, le projet de grande salle et aussi mon académie. J'ai ma première réunion lundi à 08h30 du matin, avant l'entraînement."
Culture Sport :Et sur le terrain?
Tony Parker : "Je vais être un joueur comme tout le monde. Je vais appliquer ce que Pierre Vincent (l'entraîneur) demande et essayer d'être le meilleur relais possible, comme avec Vincent Collet en équipe de France. Je veux montrer la voie aux jeunes comme Leo Westermann. Mon arrivée ne peut que les aider."
Culture Sport :Y a-t-il un risque que votre équipe vous regarde jouer?
Tony Parker : "Il va falloir trouver un juste milieu. Je ne viens pas pour marquer quarante points à chaque match. Il est important que je reste dans l'objectif de faire progresser l'équipe. Il faudra un équilibre, comme en équipe de France, où ça a pris du temps mais où ça a fini par porter ses fruits."
Culture Sport : Vous devrez repartir en NBA dès la fin du lock-out...
Tony Parker : "Personne ne sait ce qui va se passer. J'ai fait mes bagages pour trois mois et l'assurance que j'ai contractée court sur la même période. Les rumeurs en NBA disent qu'on va reprendre en janvier. En attendant je suis là, à plein temps avec l'ASVEL. Je serai aux entraînements, je jouerai la Coupe d'Europe et tous les matches en France. Et je vais prendre le bus comme tout le monde."
Culture Sport : Regrettez-vous que l'ASVEL ait raté la qualification pour l'Euroligue?
Tony Parker : "Oui et non. On a une jeune équipe, ça aurait été dur d'enchaîner. Ça aurait été un peu trop tôt. Maintenant si on avait été qualifié, on s'en serait servi comme expérience. Mais par rapport à la valeur de l'équipe c'est déjà bien qu'on joue la deuxième coupe européenne."
Culture Sport :Est-ce la raison pour laquelle vous n'avez pas joué les qualifications?
Tony Parker : "Non ça n'a rien à voir. J'avais besoin de vacances, je ne pouvais pas enchaîner comme ça. Je n'avais pas vu ma maison depuis trois mois, j'avais envie de rentrer. Si le tournoi d'Euroligue avait été à la mi-octobre, j'aurais joué. Mais là c'était trop tôt."
Article réalisé par Paul Barcelonne, avec Ligue Nationale de Basket & Agence France Presse / Images : Le Progrès – Paris Normandie – Le Figaro Sport