Tony Parker va l'annoncer officiellement demain, il portera les couleurs de l'ASVEL Lyon-Villeurbanne, club dont il est vice-président. Pour le début de saison, au moins. Coup marketing, coup de communication. Et des questions. Forcément.
L'arrivée de TP est elle une bonne chose pour l'ASVEL ? Pour la proA ?
10 ans après son départ de Paris, Tony Parker est de retour. L'ASVEL de Pierre Vincent, son coach en équipe de France jeunes, s'en voit considérablement renforcé. Léo Westermann trouvera un appui inespéré. L'ASVEL continuera de progresser. Avant de se voir livrer une nouvelle Astroballe. Une bonne chose pour l'ASVEL, forcément. Attention tout de même à la pérennité de ce contrat (voir ci dessous).
La proA aussi va sortir gagnante de cette arrivée. Une exposition de plus dans les médias. Dans le paysage audiovisuel français. L'ASVEL va attirer les regards américains et européens, forcément. Et peut être par là se faire une place sur la grand scène européenne. C'est tout le mal qu'on lui souhaite. La proA elle aussi va attirer les convoitises. Rappelons au passage que Boris Diaw est à Bordeaux, en proB et que Nicolas Batum, portera l'étendard de Nancy sur ses épaules. Ronny Turiaf et Ian Mahimni pourraient eux aussi rejoindre le contingent de NBAers français en proA.
TP à l'ASVEL : jusqu'à quand ?
Un salaire de 1 500 euros net par mois. Mais une grosse assurance payée par les soins de TP : 190 000 Euros, afin de pouvoir jouer en toute tranquillité. Une grosse somme que Parker n'a pas voulu faire payer à son club. De peur de l'endetter. Le problème majeur de ce contrat signé reste la possible reprise de la NBA. A l'heure actuelle, aucun accord n'a été trouvé. Les matchs amicaux (environ 45) et les camps d'entrainement ont été supprimé. Dans les prochains jours, le début de la saison régulière pourrait se voir différer. Si d'aventure la NBA reprendrait Tony Parker serait obligé de quitter les bords du Rhône. Laissant ses fans, sur leur fin. Surement. Au même titre qu'un Nicolas Batum, qui s'en retournait, ou d'un Michael Gelabale, ailier aux doigts de fées, pour le moment titulaire au Spirou Charleroi (D1 belge).
A l'ASVEL, avec quelles ambitions ?
Le meneur des bleus était parti en Lituanie avec l'envie de faire un break, en rentrant. Il n'en sera rien. TP se consacrera très rapidement à son nouveau club. Nouveau club qu'il veut faire redevenir une place forte du basket hexagonal. Faire devenir une place forte du basket continental. L'objectif affiché du moment reste de disputer les play-offs, la fin de saison arrivée. Si d'aventures (en aventures...), le lock-out NBA perdurait, Tony Parker resterait. Le cas échéant, l'ASVEL viserait le titre. On serait surpris du contraire.
Son arrivée : le choix du cœur ?
Avant l'Euro de Basket, Tony Parker a eu le téléphone scotché à l'oreille. De l'autre coté du combiné, des clubs chinois, le barça, l'Efes Pilsen aussi. Des ponts d'or. Des propositions alléchantes. Finalement, l'ex meneur des Spurs, a fait le choix du cœur. Le choix de se rapprocher de sa famille. Celui de faire de son projet avec l'ASVEL une réalité. C'était l'occasion où jamais pour lieu de retrouver les trajets en mini-bus, les salles françaises. Ses racines, tout bonnement.
Parker avec l'ASVEL dès la 1ère journée de proA ?
Tony Parker fera le déplacement à Roanne avec sa famille et ses coéquipiers, mais restera dans les tribunes en civil. Il ne commencera les entrainements sous la direction de Pierre Vincent que Lundi matin (10h30). Depuis son retour de l'euro, TP s'est entrainé avec les jeunes des Spurs et Tim Duncan. Un moyen de garder la forme. Et la ligne.
Il enfilera la tunique verte de l'ASVEL, le 14 Octobre, dans le cadre de la 2ème journée de proA. L'ASVEL recevra à l'Astroballe, le Paris-Levallois. Club de ses débuts, qu'il va retrouver 10 ans plus tard...
Article réalisé par Paul Barcelonne / Images : Sport24 – LyonCapitale – le Figaro