
Thibault Burban : Vainqueur : France
Et revoilà le Tournoi des Six Nations. Comme chaque année, il me tarde de voir à l'œuvre les équipes de l'hémisphère nord. Peut-être encore davantage après une coupe du monde où elles n'ont pas démérité, loin de là. Les gallois ont réalisé en Nouvelle-Zélande un parcours mémorable, seulement éliminés en demi-finale par des français qui auront été, quant à eux, héroïques dans la finale perdue contre les all black. C'est assez logiquement que l'on retrouvera ces deux équipes parmi les favorites pour le Tournoi des Six Nations. Il ne faudra pas non plus oublié l'Angleterre qui aura à cœur de rebondir après être passée à côté de l'évènement planétaire de l'automne dernier.
Mais, pour moi, le Quinze de France est l'équipe la plus à même à remporter le tournoi. Les français, forts de leur parcours en coupe du monde, semblent avoir créé un état d'esprit que le nouveau sélectionneur a pris soin de conserver. Philippe Saint-André a ainsi convoqué pas moins de 17 mondialistes dans sa liste de 23 pour le premier match du tournoi. Cette liste me semble d'ailleurs bien construite. Elle allie l'expérience à la jeunesse, que PSA a incorporée à petite dose. Les Julien Bonnaire, Lionel Nallet ou encore William Servat voudront transmettre dans de bonne condition le relais pour ce qui sera certainement leur dernier tournoi. Quant aux petits nouveaux, il leur faudra montrer ce dont ils sont capables pour justifier la confiance qu'a placé le sélectionneur en eux. En tout cas, sur le papier, cette équipe a fière allure : un pack redoutable, une troisième ligne qui n'a plus rien à prouver, une charnière avec deux 9 de grande classe, une paire de centre clermontoise pleine de promesse, des ailiers qui ne demandent qu'à jouer... Certes, le Quinze de France devra se rendre au Millenium Stadium mais je pense que les français vont réaliser un gros Tournoi des Six Nations, dans la lignée de leur Coupe du Monde.
Nicolas Gréno : Vainqueur : France
Pour moi, nos coqs vont remporter ce Tournoi 2012. Je pars du principe qu’ils seront sur leur lancée du Mondial Néo-Zélandais. La déception de ne pas avoir remporté le titre suprême, face au pays hôte, doit être encore présente, certes. Elle ne va certainement pas s’effacer comme cela, d’un claquement de doigts. Mais justement, ils vont à mon avis glaner cette édition parce qu’ils ont faim et qu’ils doivent faire passer, petit à petit, cette désillusion avec un titre dans ce « championnat d’Europe ».
Le nouveau coach des Bleus, Philippe Saint-André, s’appuiera sur un noyau dur : celui qui était présent en septembre et octobre dernier en Océanie. On ne change pas une équipe, finaliste en Coupe du Monde, trop rapidement. En plus, les automatismes y perdureront pendant ce tournoi, même si de nouveaux rugbymen vont faire leur apparition ou leur retour en bleu. En tous cas, de nombreux joueurs de Toulouse et Clermont figurent dans la première liste de PSA. Ces derniers jouent au sein des deux meilleurs clubs Français, que ce soit en Top 14 ou en H CUP. La qualité de ces hommes conjuguée à l’expérience de cadres issus de différents clubs nationaux, peuvent nous mener très haut. En plus, autre avantage, contrairement à l’an passé, nous allons recevoir par trois fois au Stade de France. Point positif : nous recevons les deux derniers vainqueurs du Tournoi (en enlevant bien sûr la France) : l’Irlande (Grand Chelem en 2009) et l’Angleterre (2011). L’Italie sera le troisième pays qui se déplacera sur nos terres. Les matchs en Ecosse et au Pays de Galles promettent d’être chauds pour le XV du coq. Mais je vois Thierry Dusautoir soulever le trophée autour de ses équipiers heureux d’avoir remporté le vingt-sixième Tournoi des six nations de l’Histoire de l’équipe de France de rugby. Pour le Grand Chelem, cela va être un peu plus dur.
Vincent Bourgeois : Vainqueur : Pays de Galles
Pour moi, le Pays de Galles peut être le grand outsider de cette édition du Tournoi des VI Nations 2012. La jeunesse galloise a prouvé lors de la dernière Coupe du Monde en Nouvelle Zélande qu'elle avait le potentiel pour faire plus que de la figuration sur la scène internationale. Avec Mike Phillips et James Hook, les gallois possèdent déjà l'une des meilleures charnières européennes. Le pack avant du XV du poireau est également l'un des plus performants du continent, et on se souvient tous des difficultés rencontrées par le XV de France dans les phases de conquêtes lors de la demi-finale de la Coupe du Monde, alors que les diables rouges ont évolué durant près de soixante minutes avec seulement sept avants.
Le calendrier gallois constitue également un avantage certain puisque ces derniers recevront trois adversaires, dont la France, dans leur antre du Millenium Stadium, contre deux déplacements en Angleterre et en Irlande. Si ces déplacements peuvent sembler difficiles, il convient de relativiser la force de ces deux nations. L'Angleterre est en reconstruction avec un nouveau staff et est désormais orpheline de son meilleur marqueur Johnny Wilkinson. Quant aux Irlandais, ils ne sont plus aussi forts que par le passé et le capitaine emblématique Brian O'Driscoll est absent de la sélection pour cause de blessure. Le XV du poireau a sa carte à jouer lors de ce tournoi pour s'affirmer comme un adversaire redoutable en vu du mondial 2015, et avec un Galles-France en guise de dessert, les diables pourraient même prendre leur revanche sur le XV du coq, autre équipe très attendue pendant ce Tournoi.
Article réalisé par Jérémy Bazin
Crédits Photos : Panoramic