Raphael Facchini : "Lyon, un Challenge intéressant."

Aujourd'hui, Culture Sport innove. En effet, un nouveau sport débarque sur notre site, le Roller Hockey. Aussi appelé Roller In Line Hockey. 

Ce sport méconnu mérite que l'on s'intéresse à lui. Eh oui, il est considéré comme un des sports les plus rapides du Monde ! Et pour vous faire découvrir ce sport, nous avons choisi d'interviewer un ancien professionnel, Raphael Facchini. L'attaquant retraité de  l'équipe de France a gentillement accepté de répondre à nos questions. Ce choix n'est pas anodin. Moi même pratiquant du Roller Hockey, j'ai décidé de m'intéresser à quelqu'un que j'ai déjà rencontré lors d'un match, lui en tant qu'arbitre, moi en tant que joueur.

Mais ce n'est pas tout ! Une petite nouveauté lors de cette interview, les questions d'un de ses amis, Yann Maillet. Un ami qu'il a connu au Championnat du Monde en 2000. Ils se sont retrouver à Montpellier, car Yann Maillet était l'attaché de Presse du Club. Il est maintenant le Rédacteur en Chef du site Roller Hockey And Fun.

Culture Sport : Raphaël, à quel âge avez-vous découvert le Roller Hockey ?

Raphael Facchini : Bonjour, j’ai débuté le hockey sur glace assez tardivement, vers 10 ans, mais j’habitais dans un immeuble avec une grande cour, ce qui m’a permis de continuer à m’entrainer avec des rollers (quads à l’époque car les in line n’existaient pas encore !), une crosse et une balle. J’ai donc commencé pratiqué le roller hockey autour des 10 ans. Par la suite, j’ai participé aux tournois rollerblades qui s’organisaient dans certaines villes. C’est là que j’ai découvert cette pratique du hockey.

J’ai vraiment pris cette discipline au sérieux en 2000, lorsque j’ai voulu passer mon brevet d’état de roller. Je donnais alors des cours pour le club d’Orcet, petite ville à côté de Clermont-Ferrand.

Culture Sport : Faisiez-vous du Hockey sur Glace également ?

Raphael Facchini : Oui le hockey sur glace était mon métier avant de faire du Roller Hockey ma passion et mon gagne pain.

Culture Sport : Quels ont été vos clubs en tant que joueur ? En tant qu’entraineur/directeur sportif ?

Raphael Facchini : Je ne suis pas ce que l'on peut appeler un "mercenaire" ou "nomade" du sport car je n'ai joué que pour 3 clubs, mais pendant longtemps à chaque fois. 

Après avoir fait mon Hockey Mineur à Lyon (en hockey sur glace),  je suis parti sur Clermont-Ferrand pour 6 saisons, j’y ai gagné une troisième place en Championnat de France puis un titre de Champion de France de D1 en 1999.  

A Lyon comme à Clermont-Ferrand, j’ai été engagé comme entraineur général du mineur et joueur. Par la suite, j’ai décidé de prendre un tournant dans ma carrière en cherchant un poste de directeur sportif. Après plusieurs propositions, j’ai posé mes valises à Montpellier pour y être entraineur-joueur et manager général des Vipers de Montpellier (ndlr, Equipe Montpelliéraine de Hockey sur Glace). Pour des raisons financières, j’ai pris la décision de démissionner, et, voulant rester sur l’Hérault, j’ai pris contact avec le président du club de Roller Hockey, qui était à l’époque André Verdier. Le courant est passé tout de suite, et je suis devenu le directeur sportif du club, mais aussi, il faut bien le dire, l’homme à tout faire du club. Ces 10 années ont été une très belle expérience pour moi.

Aujourd’hui, je suis revenu à mes premiers amours, le Hockey sur glace. Et de plus je suis revenu dans mon club d’origine, Lyon, mais pas en tant que joueur, j'y suis manager général. La boucle est bouclée ! (Sourire)

Culture Sport : Vous avez plusieurs diplômes. Pouvez-vous nous les rappeler ?

Raphael Facchini : Brevet d’Etat de Hockey sur glace, Brevet d’Etat de roller skating, et Brevet d’Etat des métiers de la forme (préparation physique, musculation, fitness ; brevet d’Etat 2éme degré, le tronc commun).

Culture Sport : Vous avez donc beaucoup joué avec Montpellier. A votre palmarès, figure notamment la Première Division en 2008. Quel souvenir gardez-vous de cette équipe en tant que joueur ? Et en tant qu’entraineur ?

Raphael Facchini : C’est surtout un groupe exceptionnel et une bande de potes qui gagne un titre de Champion de France D1, deux ans après le premier titre de Champion de France du club, qui évoluait alors en D2. Des joueurs d’expériences et de qualités, tels que Jean-Marc Thirieon, Martin Bradette, les frères Frédéric et Jérôme Hostein … Un très bon souvenir.

Culture Sport : Vous avez également connu une carrière avec l’équipe Nationale. Durant 3 ans, vous portiez  le maillot de l’Equipe de France. On imagine que ce fût un honneur …

Raphael Facchini : Un honneur et une fierté, même si je n’ai jamais gagné de médaille avec le groupe France…

Culture Sport : Vous êtes maintenant Directeur Sportif du Club de Hockey Lyonnais. Pourquoi avoir quitté Montpellier ?

Raphael Facchini : Après avoir gagné 2 titres de Champions, jouer en ligue Elite, je crois avoir amené Montpellier là où je pouvais l’amener. Je crois avoir fait le tour de la question, et j’avais besoin de nouveaux challenges.

Culture Sport : Et quelles raisons vous ont poussé à revenir au Hockey sur Glace ?

Raphael Facchini : Le Hockey sur glace est la chose que je connais le plus. C’est ma vie. C’était donc logique que j’y regoûte un jour. Maintenant, je ne le voulais pas à n’importe quelle condition. Le Lyon Hockey Club m’a offert un challenge intéressant et de plus c’est un club que je connaissais déjà bien.

Culture Sport : Quelques questions plus personnelles à présent. Etant enfant, quelles étaient vos passions ? 

Raphael Facchini : Je crois que j’ai toujours aimé le sport. D’ailleurs j’ai toujours voulu être professeur de sport étant jeune ! Dès que j’ai vu du Hockey, je savais que cela allait être ma passion.

Culture Sport : Qui était votre sportif favori quand tu étais petit ? Et aujourd’hui ?

Raphael Facchini : Avant de connaître le hockey, j’aimais beaucoup la formule 1. De ce fait, Ayrton Senna était mon chouchou ! Ensuite, Mario Lemieux (ndl, ancien Hockeyeur Canadien), puis un peu plus tard, Théoren Fleury (plus petit joueur de NHL de l’histoire) pour les raisons que vous devinez !  

Culture Sport : Aviez-vous des manies ou portes bonheur avant de disputer les matchs ?

Raphael Facchini : Je n’ai pas de manies, mais plutôt des rituels, comme tous sportif professionnel. Si, peut être une chose que je partageais avant chaque match avec ma fille. On se prenait la main et on chantait ensemble une chanson porte bonheur : "Patoune de lapin porte moi la chance, patoune de lapin porte moi la bien !"

 J’avoue qu’en 2008 cette chanson avait bien fonctionnée ! (Rires)

Culture Sport : Avez-vous un rêve particulier ? (tant sportif que personnel.)

Raphael Facchini : Je vie déjà un rêve …(Rires) Blague à part, vivre de sa passion est déjà une chance.

Culture Sport : Revenons au Hockey. Quelle équipe voyez-vous gagner le championnat de cette année ?

Raphael Facchini : En Hockey sur glace, Lyon bien sûr ! Pour le Roller Hockey, je pense que l'Artzak d'Anglet est bien armé pour le sacre, mais il faut se méfier de la bête blessé qu’est Rethel.

Culture Sport : Pouvez-vous, en quelques mots, nous présenter le Roller Hockey, qui est méconnu du grand public ? Quelles différences y’a-t-il avec le Hockey sur Glace ?

Raphael Facchini : La plus grosse différence est la surface de jeux, plus petite et surtout qui change de terrain en terrain, ce qui ne favorise pas l’équité des équipes dans le jeu … Ensuite, le manque de contact rude est un autre élément qui différencie ces deux sports.

Culture Sport : Pourquoi pensez-vous que les jeunes se dirigent plus vers la glace que le Hockey In Line ?

Raphael Facchini : Je ne pense pas que plus de jeunes vont ici plus que là. A la rigueur il serait plus logique d’avoir plus de joueurs allant côté Roller que glace car il faut seulement un gymnase pour jouer au Roller Hockey, alors que pour le Hockey sur glace, il faut une patinoire. Mais je pense que la non médiatisation du Roller Hockey ne favorise pas le recrutement. Tandis que le Hockey sur glace, avec les Jeux Olympiques, possède une fenêtre médiatique directe. 

Culture Sport : Croyez-vous qu’un jour, le Roller Hockey sera au Jeux Olympiques ?

Raphael Facchini : Peut être mais cela ne sera pas pour tout de suite je pense. Pourtant il mériterait d’y figurer.

Culture Sport : Que peut-on te souhaiter pour les années à venir ?

Raphael Facchini : La santé, je crois que c’est le plus important.

Les questions de Yann Maillet :

Yann Maillet : Après avoir été sur tous les fronts à Montpellier (Entraineur, joueurs, manager, responsable de communication ou encore chauffeur de bus), n’est-ce pas trop frustrant de n’être « que » responsable du Hockey Mineur ?

Raphael Facchini : C’est mieux que de vendre des encarts publicitaires …

Yann Maillet : Y’a-t-il eu un traumatisme dans ta vie qui puisse être à l’origine de cette consommation surdéveloppée de vin rosé ?

Raphael Facchini : Quand je suis né j’ai eu 2 traumatismes : j’ai perdu une cheville et je ne sais pas comment, et je me suis cognée à une bouteille de rosé. Depuis je ne cesse de répéter : "Il est bon ce vin"… Mystère…

Yann Maillet : As-tu à Lyon, comme à Montpellier, une chanson à toi ? Souviens toi de la chanson qu’avait inventé Adrien Proteau en ton honneur …

Raphael Facchini : "T’a pas bientôt fini de gueuler René !!

Edmé, édmé, édmé elle s’appelle édmé !!!"

Nous remercions une nouvelle fois Raphael Facchini pour sa gentillesse. Mais également Yann Maillet pour s'être prêté au jeu. ( http://www.rollerhockeyandfun.info/ )

Propos recueillis et Article réalisé par Maxence Châble I Images : Facebook de Raphael Facchini