Robert Kiserlovski : "Je suis pas déçu du départ de Contador d'Astana"

Publié par Maxence Châble et Nicolas Gréno sur 28 Août 2010, 15:00pm

Avec son équipe Liquigas, il devait s’élancer dans les rues de Séville à précisément 22h56, pour y disputer la première étape. Un contre-la-montre par équipes long de treize kilomètres. Son objectif premier était de gagner une étape. Finalement, le coureur Croate restera chez lui. Les dirigeants de la formation Italienne n’ont pas voulu emmener Kiserlovski au Tour d’Espagne. Sur le Giro, remporté par son équipier et leader Ivan Basso, il s’était pourtant classé dixième… Pourquoi ? Parce qu’il a signé chez Astana pour la saison prochaine ? Roberto Amadio et son staff ont-ils voulu lui infliger une punition à la Yohann Gourcuff (remplaçant face au PSG pour avoir eu des contacts avancés avec Lyon) ? Peut être. En tout cas, ce jeune coureur prometteur, âgé de seulement vingt-quatre ans, n’a pas sa langue dans la poche. Quand Maxence lui a posé la question : "Es-tu déçu du départ de Contador d’Astana ?", il a répondu non. Un simple non, franc et massif. Cash comme diraient les Britishs. En tout cas, avec l’arrivée de son ami et équipier Roman Kreuziger au sein d’Astana en 2011, il hérite d’un rôle de second leader voire de lieutenant de luxe. Nul doute que dans les saisons à venir, Robert Kiserlovski va devenir un grand.

Culture Sport : Quand as-tu débuté le vélo ?
Robert Kiserlovski : J’ai commencé le cyclisme en l’an 2000, à l’âge de quatorze ans.

Culture Sport : Et pourquoi ce sport ?
Robert Kiserlovski : Parce que mon père en faisait toujours… De plus, je me rendais souvent sur les courses avec lui.

Culture Sport : L’an passé, tu étais chez Fuji-Servetto, cette année chez Liquigas. Comment t’es-tu intégré ?
Robert Kiserlovski : Normalement. Toutes les équipes cyclistes travaillent plus ou moins de la même manière.

Culture Sport : Chez Fuji, tu pouvais être leader, mais pas chez Liquigas, avec des coureurs comme Ivan Basso, Vincenzo Nibali et Roman Kreuziger. Tu es plutôt un équipier. N’est-ce pas un peu dur à vivre ce changement de statut ?
Robert Kiserlovski : Oui, c’était un peu difficile au début. Mais la Liquigas a été une très bonne « école » pour moi…

Culture Sport : T’entends-tu bien avec eux ?
Robert Kiserlovski : Avec mes leaders ? Oui, tout va bien.

Culture Sport : Tu as gagné le Tour des Appenins 2010, une référence (Cunego, Simoni, Nibali, Nocentini… figurent au palmarès). C’était un objectif pour toi au départ ?
Robert Kiserlovski : En réalité, non. Mais j’aime bien cette course, je suis donc content.

Culture Sport : Tu seras chez Astana en 2011. Mais depuis, Alberto Contador a signé dans l’équipe de Bjarne Riis. Es-tu déçu du départ du triple lauréat du Tour de France, le "Pistolero" ?
Robert Kiserlovski : Non.

Culture Sport : Tu n’auras porté le maillot Liquigas qu’une année. Avec ton bon Giro, remporté au passage par ton leader Basso, c’était une bonne saison non ?
Robert Kiserlovski : Oui, 2010 est assurément une bonne saison pour la Liquigas, qui est une excellente équipe.

Culture Sport : Beaucoup de gens disent que tu possèdes un réel potentiel. Comment le vis-tu ?
Robert Kiserlovski : J’essaie juste de ne pas changer mon comportement.

Culture Sport : Quelle est la classique que tu aimerais le plus remporter ?
Robert Kiserlovski : Les classiques que j’aimerais bien gagner sont les classiques au profil accidenté. Comme la Clasica San Sébastian, Liège-Bastogne-Liège ou encore le Tour de Lombardie.

Culture Sport : Penses-tu qu’il y ait de jeunes Croates qui pourront te remplacer ? Quand l’heure de la retraite viendra bien évidement !
Robert Kiserlovski : Naturellement, j’espère que ce sera vraiment le cas…

Merci beaucoup à Robert Kiserlovski pour sa disponibilité.

Propos recueillis par Maxence Châble l Article réalisé par Nicolas Gréno l Images : Sirotti/RTBF

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