Stéphane Robert : "Ce Roland Garros restera à jamais dans ma mémoire!"

Publié par Paul Barcelonne sur 19 Juin 2011, 13:07pm

L'euphorie de Roland Garros est passée. Les allées du stade se sont vidées tranquillement, mais surement. Stéphane Robert, héros du premier tour, est redevenu un jour de tennis comme un autre. Dans l'anonymat d'un joueur, en quête d'explois et de grosses performances, classé au delà de la 100ème place mondiale. Culture sport est parti pour vous, à la rencontre de ce héros attachant et loin d'être ordinaire... Retour sur terre.

Culture Sport : Stéphane, première question, comment allez vous à l'approche de l'été ?

Stéphane Robert : Tout va bien, je me suis reposé après Roland Garros, je n'ai pas touché la raquette pendant dix jours, j'ai bien récupéré mentalement, c'est très important car la saison est longue.

Culture Sport : Une belle saison sur terre battue, une jolie entrée en matière à Bordeaux puis l'apothéose à Roland Garros... Vous sortez des « qualifs » puis vous battez Berdych avant de perdre sur Fognini, un sacré client... J'imagine que cette saison 2011 restera longtemps dans votre mémoire ?

Stéphane Robert : Disons que ce Roland Garros restera à jamais dans ma mémoire, bien jouer sur des tournois Challengers, je l'avais déjà fait, gagner un match à Roland Garros contre un joueur du top 10 en remontant deux sets de retard, c'est un scénario que je n'avais pas prévu! Ca a donc été un moment fort!

Culture Sport : Après l'euphorie de RG, où l'on vous a vu sur les plateaux télé, en Une de l'Equipe etc... La descente de ce petit nuage s'est faite tranquillement ?

Stéphane Robert : Je suis parti quelques jours en vacances en Italie avec mon amie, j'étais au bord des lacs Majeur et d'Orta, un endroit paisible et idéal pour revenir les pieds sur terre.

"Je vois un peu le gazon comme une grande loterie en fonction du tirage au sort..."

Culture Sport : Fin de saison sur terre battue, et on enchaine avec la saison sur gazon... quelles sont vos impressions sur cette surface ?

Stéphane Robert : C'est une surface sur laquelle je peux bien jouer, je l'ai démontré en 2004 en perdant face à Julien Benneteau en qualifications 13/11 au 3ème set ou l'an passé contre l'Allemand Petzschner alors 35ème mondial avec une défaite en 5 sets. Cette année, j'avais pris des engagements assez tôt dans la saison pour disputer un tournoi sur terre-battue à Carpentras la semaine précédant Wimbledon et ce n'est pas la meilleure des préparations. Je vois un peu le gazon comme une grande loterie en fonction du tirage au sort. Ma saison de gazon se résume à un tournoi par année, l'an dernier deux, ça reste beaucoup trop court!

Culture Sport : Malheureusement votre entrée en matière s'est conclue par une défaite au premier tour des qualifs de Wimbledon... Est ce une décéption ?

Stéphane Robert : Comme je le disais précédemment, le tirage au sort est parfois dur et cette année, j'ai hérité d'un très bon joueur de gazon avec le Canadien Frank Dancevic ; je n'ai pas de déception car j'ai fait un bon match ; même en ayant plus de temps de jeu sur gazon, je pense que ce match aurait été très compliqué pour moi.

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"L'Open d'Orléans, pour moi, c'est comme un Roland Garros, mais en salle !"

Culture Sport : Quels sont les prochains tournois sur lesquels vous vous alignerez ?

Stéphane Robert : Je reste à Wimbledon cette semaine pour y disputer le tournoi de double au cas où des équipes seraient forfaits ; ensuite je vais retourner jouer des tournois Challengers en Europe avec peut-être une ou deux apparitions sur le circuit principal à Bastad en Suède puis fin juillet à Umag en Croatie ou Gstaad en Suisse.

Culture Sport : Vous êtes entré dans le top 100, il n'y a pas si longtemps avant de redescendre aux alentours de la 150ème place ATP... Entre temps vous vous êtes séparé de votre entraineur, vous vous êtes aussi rapproché de la structure Mouratoglou. C'est une page qui se tourne dans votre carrière ?

Stéphane Robert : J'ai toujours été sous la tutelle de l'Académie Mouratoglou depuis septembre 2001 quand j'ai débuté ma carrière professionnelle, c'est d'ailleurs là que j'y ai rencontré mon coach Ronan Lafaix avec qui nous sommes passés de 900ème à la 61ème place mondiale. Nous avons eu une longue collaboration très fructueuse et nous avons décidé de nous séparer après l'US Open 2010 avec un match contre Roddick sur le plus grand court du monde. Je ne me sentais plus capable de progresser et d'avoir des objectifs et des ambitions, mon coach a tout donné pendant dix ans et il était temps de passer à autre chose et d'avoir une vie un peu plus sédentaire. Grâce à sa formation, j'ai pu m'entraîner de manière autonome avec le soutien de l'Académie Mouratoglou.

Culture Sport : Régulièrement depuis quelques années, on vous voit chez vous dans le Loiret, à l'Open d'Orléans... Un petit mot sur ce tournoi dirigé par Didier Gérard qui prend de l'ampleur d'année en année ?

Stéphane Robert : Le tournoi d'Orléans est une référence sur le circuit Challenger, peut-être le meilleur Challenger dans le monde donc bien évidemment c'est une grande fierté d'avoir ce tournoi dans le Loiret. Il faut féliciter toute l'équipe qui travaille autour de Didier Gérard d'avoir créer un évènement de cette envergure et de cette qualité. Me concernant, l'édition 2009 m'y a permis de m'y faire conaître en atteignant la finale après un superbe parcours. Pour moi, c'est comme un Roland Garros en salle.

Culture Sport : Vous serez sur les rives du Loiret cette année ?

Stéphane Robert : Il y a de grandes chances que je sois là bien sûr ; je n'ai pas encore regardé le programme de tournoi sur cette période ; j'ai juste envie d'aller jouer en Asie entre fin septembre et octobre et je devrai être de retour pour l'Open d'Orléans.

Toute l'équipe de culturesport.info remercie Stéphane Robert pour sa gentillesse et sa disponibilité.

Article réalisé et propos recueillis par Paul Barcelonne l Images : Var matin - Tennis Magazine - i-360 - Adobuzz l Remerciements : Stéphane Robert

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