Fini le gazon, l’herbe et les surfaces lentes ! Avant le début de la saison sur dur, avec en point d’orgue l’US Open fin août/début septembre, un rapide retour sur terre battue s’effectue donc. Stuttgart ne déroge pas à la règle, se déroulant depuis 1978 sur l’ocre, en indoor. Aussi connu sous le nom de « Mercedes Cup » (le vainqueur recevant une Mercedes en prime), il est classé en catégorie ATP 250. Le tenant du titre est Albert Montañes, qui avait vaincu Gaël Monfils en finale. Deux joueurs qui seront à nouveau de la partie cette année.
Stuttgart
Classé en ATP 250 Séries.
Terre battue indoor
Prime au vainqueur : 250 points
Tenant du titre/Finaliste : Montañes/Monfils
Le plateau
1. Monfils
2. Melzer
3. Youzhny
4. Simon
5. Mayer
6. Davydenko
7. Seppi
8. Garcia Lopez
Autres Français présents : Paire, Chardy
Stuttgart, terre d’exception ?
Les premiers tours sont, normalement, synonymes d’entrée en matière relativement tranquille, afin de se mettre en jambes pour la semaine à venir. Contre des adversaires à leur portée, les têtes de série ne sont pas sensées fléchir. A priori…. Stuttgart doit être l’exception qui confirme la règle. Evènement incroyable cette semaine sur les terres Allemandes. Manque de concentration, de rigueur, fatigue trop importante, manque d’envie, usure mentale ? Les raisons ne manquent pas. Le fait est que Monfils, Melzer, Simon, Mayer, Davydenko et Seppi ont prématurément quitté la compétition. Non vous ne rêvez pas, 6 têtes de série sont d’ores et déjà au tapis ! Quand Monfils flanche face à Hanescu (après avoir pourtant mené 1 set à 0), Melzer perd en deux sets secs face à Giraldo. Simon tombe lui face au tenant du titre, Montañes, décidément très à l’aise sur la terre allemande. Un qualifié fait quant à lui tomber Mayer, tandis que le Russe Davydenko tombe face à un invité des organisateurs. Sale journée, très sale journée pour les prétendants au titre. Granollers, battant Seppi, vient conclure l’hécatombe. Seuls Youzhny et Garcia Lopez passent au travers des mailles du filet. Deux français éliminés, il ne reste alors plus que Chardy et Paire, qui ne vont pas imiter leurs compères puisqu’il vont tous deux se qualifier. Une belle opération.
Monfils, tête de série numéro 1, éliminé d'entrée
Place donc aux outsiders à Stuttgart ! Le deuxième tour va signer l’arrêt de mort des têtes de série puisque Youzhny et Garcia-Lopez vont tomber, respectivement face à Ferrero et Kubot ! Incroyable mais vrai, en deux tours de compétitions, tous les favoris sont à terre. A croire que l’ocre ne leur réussit pas. Après un huitième de finale à Wimbledon, c’est le temps de la renaissance pour Kubot, qui n’en finit pas de surprendre. Retour au premier plan également pour Ferrero, après d’innombrables blessures cette saison. Montañes tombe quant à lui face à son compatriote Andujar. Paire et Chardy ne réussiront malheureusement pas à franchir ce deuxième tour, tombant face à Granollers et Giraldo, deux habitués de la surface.
Même pour des tournois de moindre importance, l’armada tennistique espagnole est toujours présente. Pas de moins de trois ibères sont ainsi qualifiés pour les quarts de finale. Ferrero et Andujar, iront jusqu’en demi, pas Granollers. Ils y seront rejoints par Del Bonis, révélation de la semaine car issu des qualifications, et le polonais Kubot, auteur d’une très bonne semaine.
Et l’armada espagnole va encore faire des dégâts. Ferrero, opposé à Del Bonis, signe un retour à la compétition magistral, se qualifiant pour la finale après trois sets. Le vainqueur de Roland Garros 2003 est donc toujours très à l’aise sur sa surface favorite. Et il retrouvera en finale son compatriote Andujar, qui a lui peu de références sur terre mais qui y est très à l’aise. Trois sets auront également été nécessaires pour se défaire d’un Kubot au bout au rouleau physiquement. Un espagnol en cache un autre. L’Espagne, sur terre battue, est reine.
La finale met donc aux prises l’expérimenté Ferrero, 31 ans, 1 tournoi du Grand Chelem au compteur et actuel 85ème mondial, à Andujar, 25 ans et 55ème mondial. Quatrième finale 100% espagnole de la saison, excusez du peu ! Leur unique confrontation sur le circuit ne sera pas d’une aide précieuse car Ferrero avait été contraint à l’abandon dès le quatrième jeu de la partie (2-1 AB pour Andujar). Cette fois ci, la finale va être à sens unique. Remportant 12 jeux contre 4 pour son adversaires, Ferrero s’impose sans trembler 6-4, 6-0, remportant ainsi le 16ème titre de sa carrière, le 13ème sur terre battue ! Pas de doublé en revanche pour Andujar, qui avait déjà remporté le tournoi de Casablanca en avril dernier. Mais le plus important est bien le retour au premier plan de l’ancien numéro 1 mondial, qui disputait à Stuttgart son troisième tournoi de la saison, seulement !
Changements donc au classement ATP. Grâce à ce titre, Ferrero gagne 21 places pour se hisser 64ème mondial désormais. Andujar gagne lui 11 places pour se retrouver 44ème à l’ATP. Le tenant du titre déchu, Montañes, perd lui 8 places et est 48ème au classement.
Réactions :
Juan Carlos Ferrero : « La victoire aujourd'hui (ndlr : hier) était très importante parce que je me remets d’une blessure (…) gagner quatre matches d’affilée signifie quelque chose en terme de rythme, de gaîté et de confiance en soi. (…) La clé a été de rester positif au niveau mental tout le temps ».
16ème titre pour Ferrero !
Quarts de finale :
Del Bonis (Q) bat Cervenak (Q) : 6-1, 6-2
Ferrero bat Granollers : 6-4, 6-3
Andujar bat Stebe (WC) : 6-2, 6-1
Kubot (WC) bat Giraldo : 7-5, 5-7, 6-3
Demi-finales :
Ferrero bat Del Bonis (Q) : 3-6, 6-4, 6-4
Andujar bat Kubot (WC) : 6-4, 3-6, 6-4
Finale :
Ferrero bat Andujar : 6-4, 6-0
Article réalisé par Gwendal Le Priellec | Images : Site officiel du tournoi de Stuttgart