Baromètre du Tour # 6 : Voeckler, un rêve en jaune

Publié par Jérémy Bazin sur 18 Juillet 2011, 09:44am

Les deux-tiers du Tour de France ont été parcouru, les Pyrénées sont passées. Avant d’aborder les Alpes dans les prochains jours, retour sur les dernières étapes. Un Voeckler héroïque, un Vanendert surprenant et un Cavendish encore plus près de son premier maillot vert.

La cote des favoris : Les Pyrénées sont passées, à présent place aux Alpes. Et là, les favoris n’auront pas le choix, ils devront se découvrir pour prendre une option sur la victoire finale. Les Pyrénées, n’ont en effet rendu aucun verdict. Que ce soit vers Luz-Ardiden ou le Plateau de Beille, personne n’a fait la différence. Contador n’a pas été définitivement écarté de la lutte pour le général, Evans n’a pas attaqué mais est le grand gagnant des dernières étapes. Si le classement restait comme il l’est actuellement, Evans aurait toutes les cartes en main pour remporter le Tour lors du chrono de Grenoble. Toutes… sauf une. Thomas Voeckler, impressionnant dans le Plateau de Beille, embête bien les meilleurs grimpeurs du monde. Le Français répondait à chaque attaque, chaque changement de rythme, se payant même le culot de tester lui-même la force de ses adversaires à quelques hectomètres de l’arrivée. Selon lui il n’a « aucune chance de gagner le Tour », pourtant si personne ne parvient à durcir la course, si Evans, Basso, les Schleck ou Contador ne se rapprochent pas du Français avant le contre-la-montre, Voeckler a une grande possibilité de victoire. En plus il peut compter sur un formidable Pierre Rolland pour l’épauler en montagne. La France se met à rêver...

La surprise : Jelle Vanendert. Pour sa première participation au Tour, Jelle Vanendert, fait vraiment une très bonne impression. En tête dans la montée de Luz-Ardiden, avant de s’incliner face à Samuel Sanchez dans les derniers kilomètres, il a pris sa revanche à Super-Beille. Une accélération placée à un peu plus de cinq bornes de l’arrivée et le manque de réaction des favoris auront suffi au Belge pour remporter la plus belle victoire de sa carrière. Engagé sur le Tour pour épauler Philippe Gilbert comme il l’avait fait avec réussite lors des classiques, et accompagner son leader Jurgen Van den Broeck en montagne. L’abandon de VDB, aura donc permis à Vanendert d’exprimer pleinement ses qualités de grimpeur, et offrir une troisième étape à Omega Pharma-Lotto, après Gilbert et Greipel. Vanendert pourrait presque regretter d’avoir perdu beaucoup de temps en début de Tour, sinon un top 10 était à sa portée. Son objectif à présent, garder le maillot à pois jusqu'à Paris.

La confirmation : Qui dit sprint, dit Cavendish. Il avait prévenu, il voulait gagner à Montpellier. Avec une équipe à son service, des formations adverses désorganisées dans les derniers kilomètres, personne ne pouvait inquiéter le Britannique dans l'Hérault. Trop fort ? Sur ce sprint il a, comme toujours, été parfaitement déposé aux 200 mètres, mais Tyler Farrar est venu mourir à une demi-roue alors qu'il avait deux longueurs de retard au démarrage. Quand ce n'est pas la vitesse qui fait la différence, c'est le placement. Décidément le Britannique a tout pour lui. Même le maillot vert bien accroché à ses épaules avec la dix-neuvième victoire sur le Tour. HTC et Cavendish restent imprenables sur chaque étape toute plate. En montagne s’est une autre histoire. Il devra s’accrocher pour arriver dans les délais pour conserver toute chance de remporter son premier classement par points sur le Tour.

Article réalisé par Jérémy Bazin l Images : AFP, L'Equipe

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