Un mercato français en dents de scie

Publié par Gwendal Le Priellec sur 7 Septembre 2011, 16:48pm

Catégories : #Ligue 1

Il y a tout juste une semaine s’achevait le mercato estival. Principalement rythmé par le Paris Saint Germain, de nombreuses bonnes affaires ont également animé ces deux mois de transactions. Entre bonnes pioches et paris divers, retour sur un été qui sera resté peu mouvementé dans l’Hexagone.

Mercato peu mouvementé mais en regain de forme par rapport à l’an passé. En effet, 181 millions d’euros ont cette année été mis sur la table, contre 134 en 2010. Néanmoins, l’arbre qui cache la forêt s’appelle le PSG, qui a lui seul a dépensé 85 millions d’euros. Et l’on reste très loin des 240 millions dépensés en 2009. Merci au Qatar donc.

Paris réussi ?

Vous l’aurez compris, Paris ne s’est pas privé pour dépenser cet été. Côté transferts phares, il fallait être du côté de la capitale cet été. Le point d’orgue ? La venue de Javier Pastore pour 42 millions, soit le transfert le plus cher de l’histoire de la Ligue 1, rien que ca. Pastore représente même à lui tout seul le double du total des achats effectués par les clubs de Ligue 1 l'an passé (21,7 millions). Paris a ainsi voulu se muscler en attaque, avec l’arrivée de Gameiro, au milieu avec les renforts de Matuidi, Sissoko, Pastore, Ménez, en défense avec Bisevac et Lugano, et dans les cages avec Douchez et Sirigu. Du lourd, du très lourd, avec comme objectif minimal une place en Ligue des Champions. A l’instar des Manchester City ou autres Malaga, Paris a donc été investi par la manne financière, de quoi faire rayonner un mercato bien terne. Mais Paris n’a pas été seul sur le marché des transferts.

Javier Pastore, LE transfert de l'été en France

Un mercato tourné vers l’étranger

Sur les 181 millions d’euros dépensés, 92 l’ont été pour des joueurs évoluant à l’étranger. L’Italie, l’Espagne ou l’Angleterre ont notamment été des pistes de choix. Quand Paris privilégiait la piste italienne (Sirigu-Pastore), des clubs à l’instar de Lorient privilégiaient l’Angleterre (Sunu, Campbell, Aliadière…). Certains sont également adeptes d’un recrutement à échelle européenne, comme Brest qui a recruté en Israël, en Grèce et en Italie. L’Italie arrive néanmoins en tête, avec 60 millions d’euros d'achats réalisés dans ce championnat.

Lille : des renforts à tous les niveaux ?

Lille, champion de France en titre, n’a pas chômé cet été. Devant faire face aux départs de Rami, Gervinho, Frau et Cabaye, l’équipe Nordiste n’avait d’autres choix que de se renforcer en nombre. Payet est ainsi venu renforcer le front de l’attaque, avec Pedretti et Rodelin. Jelen a aussi été recruté par les recruteurs nordistes. Mais la véritable coup de force du mercato lillois reste la venue, en prêt, de Joe Cole, fraîchement débarqué de Liverpool. Un grand nom du football européen en Ligue 1 : voila une bonne affaire. Au final, le LOSC se sera renforcé à tous les postes, centrant plus ses achats en France et investissant peu à l’étranger. Peu d’argent dispensé au final : opération marketing et/ou opération sportive ?

Joe Cole, une recrue de choix

Des cadors discrets

Ils nous avaient habitués à mieux. Lyon, Marseille et Bordeaux n’ont cette année pas sorti les gros chèques. Bien loin de là. Marseille manque pourtant d’un attaquant, personne n’est venu renforcer l’effectif. Des achats malins sont bien à mettre à l’ordre du jour (Morel, Amalfitano, Diarra, Nkoulou), mais suffiront-ils à remplacer les Heinze, Taiwo, Cissé et Abriel, et à palier certaines absences ? Côté lyonnais, l’investissement n’a pas non plus été de mise. Prêtant de nombreux jeunes, perdant Pjanic et Toulalan, les Gones se sont renforcés tardivement mais intelligemment, à l’image d’un Fofana à l’avenir prometteur. Suffisant pour aller chercher un titre ? Absence de grands noms également du côté bordelais, où le mercato fut bien calme.

La jeunesse, une solution ?

Faute d’acheter en nombre, plusieurs clubs se replient sur une autre solution, beaucoup moins couteuse : le centre de formation. Nombre d’effectifs sont ainsi rajeunis cette saison, à l’images des Rennes, Sochaux et Montpellier. Un exemple ? Le recrutement de Costil, qui n’a jamais disputé le moindre match en Ligue 1, par Rennes, qui dispute pourtant l’Europa League. Il en est de même à Sochaux et Montpellier, où de jeunes pousses intègrent le groupe professionnel.

Chris Mavinga, la jeunesse au pouvoir

Une balance des transferts positive !

Alors que la crise gronde partout en Europe, la France fait exception, sa balance des transferts étant cette année positive (+9%). De plus, les clubs français ont également enregistré une hausse globale de leurs ventes, ce qui leur a rapporté 190 millions d’euros. 1 076 joueurs disposent désormais dans l’Hexagone d’un contrat professionnel.

Plus gros transferts en Ligue 1

1. Pastore (Palerme à Paris SG) : 42.0 M €

2. Gameiro (Lorient à Paris SG) : 11.0 M €

3. Payet (Saint-Etienne à Lille) : 9.0 M €

4. Matuidi (Saint-Etienne à Paris SG) : 8.0 M €

5. Menez (AS Rome à Paris SG) : 8.0 M €

6. Sissoko (Juventus à Paris SG) : 7.0 M €

7. Rivière (Saint-Etienne à Toulouse) : 6.0 M €

8. Diarra (Bordeaux à Marseille) : 5.0 M €

9. Djalo (Sporting Portugal à Nice) : 4.0 M €

10. Féret (Nancy à Rennes) : 4.0 M €

11. Bulut (Trabzonspor à Toulouse) : 3.8 M €