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Un nouveau Di Grégorio ?

Publié par Romain Gaucher sur 12 Mars 2011, 21:53pm

Catégories : #CYCLISME

http://cdn1.media.cyclingnews.futurecdn.net//2011/03/12/2/bettiniphoto_0073447_1_full_600.jpgAprès presque cinq ans de disette, le coureur français Rémy Di Grégorio (Astana), a remporté la septième étape de Paris-Nice, disputée entre Brignoles et Biot-Sophia Antipolis. En attaquant à treize kilomètres de l’arrivée dans une des parties difficiles du circuit final, le coureur marseillais, âgé de vingt-cinq ans, est parvenu à maintenir un écart minime mais suffisant avec le peloton des favoris, le tout sur une route détrempée et rendue extrêmement glissante et dangereuse par la pluie.

Faut-il voir pour autant dans ce succès, le véritable déclic d’une grande carrière que le milieu du cyclisme français attend depuis des années ?

Entre attentes et déceptions
Passé professionnel en 2005 - à l’âge de vingt ans et en provenance du club amateur du VC La Pomme Marseille – au sein de l’équipe Française des Jeux, sous la houlette de son directeur sportif Marc Madiot, le marseillais Remy Di Grégorio a longtemps été considéré comme le grand espoir d’une nation tout entière.
Pur grimpeur et originaire de la région provençale, il n’en fallait pas davantage pour que le public français l’identifie à une légende fraîchement retraitée (2004), le fantasque Richard Virenque. Mais à vingt ans, être désignée comme le successeur du septuple vainqueur et recordman du maillot à pois du Tour de France, c’était certainement trop de pression pour un jeune coureur qui avait encore tout à prouver.
Et cette terrible pression a très probablement pesé sur ses épaules depuis 2005.
Malgré une première victoire professionnelle en 2006 sur le Tour de l’Avenir, Remy Di Grégorio n’a jamais concrétisé les attentes placées en lui.
Même si il a souvent montré un tempérament de combattant et de baroudeur, s’illustrant sur Liège-Bastogne-Liège en 2007 par une échappée de près de deux cent kilomètres, en remportant le maillot de meilleur grimpeur du Dauphiné Libéré la même année ou en franchissant seul en tête le sommet du mythique col du Tourmalet sur le Tour 2008.

http://cdn2.media.cyclingnews.futurecdn.net//2011/03/12/2/bettiniphoto_0073452_1_full_600.jpg

Une remise en question
Alors, après six années de professionnalisme dans l’équipe de la Française des Jeux, Remy décide qu’il est temps de changer d’air et de réveiller une carrière endormie.
Il fait le choix de signer dans une équipe étrangère, chez les kazakhs d’Astana.
En partant loin de son environnement, Remy Di Grégorio a besoin d’une totale remise en question. Il n’hésite pas à dire qu’il désire « répartir de zéro, refaire ses gammes. »
Au contact de coureurs de niveau international, à l’instar de Vinokourov ou Kreuziger, le marseillais espère progresser, montrer son talent, et réapprendre son métier de coureur cycliste, même si il sait que cela sera difficile et qu’il devra parfois mettre ses propres ambitions en sommeil.
Il était donc intéressant de voir le nouveau Di Grégorio, de retour en France sur les routes de Paris-Nice, course qui constitue un premier grand test dans la saison. Mais un retour, donc, sous les couleurs bleu ciel du maillot Astana.

Paris-Nice 2011 : des débuts très convaincants
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Di Grégorio version 2011 est pour le moment très convaincant.
Souvent à l’avant du peloton, travaillant pour ses leaders, le français pèse sur la course. Présent dans la bonne échappée sur l’étape de Belleville (quatrième au final) remportée par Voeckler, le coureur d’Astana a finalement été récompensé de ses efforts en s’adjugeant la septième étape après un vrai « numéro » dans le final. Une victoire que le français, « très heureux », vit comme une véritable « délivrance ».
Un succès, qui, tout le monde le souhaite, en appellera beaucoup d’autre.

Article réalisé par Romain Gaucher l Images Roberto Bettini

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