Un "papy" chez AG2R-la-mondiale !

Publié par Rémi Le Tenier sur 8 Août 2011, 12:13pm

Catégories : #CYCLISME

Douze ans après ses débuts sur la grande boucle sous les couleurs du Crédit Agricole, Sébastien Hinault, "papy", comme le surnomme son coéquipier Blel Kadri, a encore fait des siennes. Avec cinq étapes terminées dans le "top 10", Thor Hushovd, André Greipel ou encore Alessandro Petacchi à son tableau de chasse, il n'a manqué que la victoire au costarmoricain. Vaincre... à 37 ans, franchir la ligne en tête est devenu le leitmotiv, la motivation suprême d'un coureur sevré de victoires depuis la Vuelta 2008. Mais à presque 40 ans, dont une décennie sur le vélo, Sébastien Hinault n'est pas un coureur fini.

Né un 11 février 1974, Hinault fait partie de cette génération de coureurs prêts à sacrifier leurs ambitions personnelles au profit de leurs leaders. A l'instar de son ancien équipier Stuart O'Grady, Sébastien sait aussi se "mettre à la planche". Une qualité rare pour un sprinter.
Passé professionnel en 1997 chez Gan, le briochin rejoint le Crédit Agricole l'année suivante. Onze années durant, il y écrira les plus belles lignes de son palmarès. Après des débuts prometteurs sous l'égide de Roger Legeay (4ème du Tro Bro Léon 1999, vainqueur du Tour du Finistère 2000), le coursier breton décroche sa première et seule victoire d'étape sur le Tour. Le 12 juillet 2001, le Crédit Agricole remporte la 5ème étape du Tour, un contre-la-montre par équipes long de 67 kilomètres autour de Verdun-Bar-Le-Duc. Cette année-là, Hinault défendra aussi pendant six jours le maillot jaune acquis à la suite d'une échappée fleuve par son équipier australien Stuart O'Grady.

En automne 2008, Sébastien Hinault quitte son équipe de coeur suite au retrait du cyclisme du sponsor principal. De cette décennie, Hinault a gardé des amitiées indéfectibles, notamment celle de l'actuel champion du monde norvégien, Thor Hushovd qu'il surnommait alors "ma poulette (sic) !".

Depuis, le doyen des cyclistes professionnels français s'est découvert une passion pour les classiques flamandes. 9ème de Paris-Roubaix 2010 à 6 minutes 27 de l'intouchable Fabian Cancellara (devant Hincapie et Devolder !), il a aussi pris la 8ème place du GP E3, répétition générale du Tour des Flandres, en mars dernier. Le breton apprécie beaucoup de participer à ce genre de courses "ça fait plaisir, je suis fier" déclarait-il en avril 2010.

Apprécié dans le peloton, Sébastien Hinault a réalisé un bon Tour de France 2011, pour le plus grand plaisir de ses compatriotes. Sa 4ème place sur l'étape de Redon le jour de l'Independance day a marqué les esprits. Le final de cette étape de première semaine laisse quand même quelques regrets au sprinter "Farrar (ndlr: vainqueur ce jour-là) ne m'a pas laissé prendre sa place derrière Dean pendant le sprint et m'a poussé, sans ça, j'aurais peut-être pu mieux faire".

Cette automne, Hinault ne participera pas aux mondiaux (Romain Feillu, blessé et leader désigné de l'équipe de France laissera sa place à Samuel Dumoulin) mais se concentrera sur le GP Ouest-France de Plouay et les épreuves de coupe de France de fin de saison (Tour du Limousin, Tour du Doubs, GP d'Isbergues).

A 37 ans, celui qui n'a jamais eu besoin de se faire un nom (son homonyme, Bernard Hinault, a gagné cinq Tours de France) rêve encore d'épingler une grande classique à son palmarès. En attendant, "papy" fait de la résistance...

Article réalisé par: Rémi Le Tenier / Photos: Imago & Reuters & Panoramic

Une petite coupe de Porto

Ligue 1 : Retour sur la première journée (1/2)

Commenter cet article