Le Real Madrid a battu le FC Barcelone en finale de la Coupe du Roi mercredi soir (1-0), au cours d’un duel tactique fabuleux. C’est le premier succès madrilène dans cette compétition depuis 18 ans.
Il aura donc fallu deux matchs à José Mourinho pour prendre la mesure du FC Barcelone, permettant ainsi au Real Madrid de conquérir le premier titre de la saison : la Coupe du Roi. Et si la prestation madrilène n’a pas toujours été très belle à voir, il serait injuste envers les coéquipiers de Cristiano Ronaldo de dire que cette victoire est volée. Car lors de la première période de ce deuxième match en moins de 4 jours, les Barcelonais ont été incapables de mettre en place leur fameux toque en place, en raison d’un dispositif tactique madrilène extrêmement bien en place. Mourinho avait en effet quelque peu remanié son équipe, en remplaçant Xabi Alonso devant la défense (Pepe prenant la place de l’espagnol un peu plus haut au milieu de terrain) alors que Benzema laissait sa place à Özil.
De fait, le Real était plus à même d’utiliser le ballon, et plutôt bien. Logiquement, les Madrilènes se créaient les meilleures occasions. Et sans la maladresse inhabituelle de CR7 devant le but ou le manque de réussite de Pepe, dont la tête frappait le poteau, ils auraient même pu (dû ?) rentrer au vestiaire avec au moins un but d’avance. Mais le Barça est dirigé par un autre maître technicien, en la personne de Guardiola. L’entraîneur catalan avait bien identifié le problème de son équipe : l’entrejeu. Il a alors décidé de replacer Pedro à gauche, là où évoluait Villa en première période, l’attaquant espagnol reprenant sa place dans l’axe, juste devant Messi. Et le match de changer de physionomie.
Les Madrilènes ne mettaient alors plus un pied devant l’autre, laissant le ballon à des Barcelonais qui trouvaient de plus en plus de solution au milieu de terrain. Si Pedro réussissait à trouver la faille dans la défense madrilène, son but était logiquement refusé pour un léger hors-jeu. Ensuite, le Barça devait faire face à son principal défaut depuis quelques temps : son manque d’efficacité dans les derniers gestes. Et face à des Galactiques expérimentés et savant casser le jeu lorsqu’ils subissent, il devient difficile de faire la différence. Et puis ce Real Madrid sait aussi profiter des erreurs de l’adversaire. Et cette erreur arriva durant la prolongation. Messi perdait la balle au milieu de terrain et un mauvais replacement de Daniel Alvès, combiné à la qualité technique de Marcelo et Di Maria, ainsi qu’au timing de CR7 ont suffit à faire la différence.
Alors oui, ce Real là est moins spectaculaire et procure moins de plaisir que le FC Barcelone. Mais au final, seuls les titres comptes. Or, gagner des titres est devenu la spécialité de José Mourinho, premier entraîneur à gagner quatre coupes nationales dans quatre pays différents. Certes, avec la qualité technique d’Özil, Cristiano Ronaldo, Di Maria et Xabi Alonso, pour ne citer qu’eux, on ne peut être que déçu du jeu produit par les protégés de Mourinho. Un Real peu spectaculaire mais diablement efficace, en résumé. Et il y a fort à parier que le technicien portugais adopte la même tactique en Ligue des Champions. Au match aller, tout du moins.
Article réalisé par Martin Bourdin l Image : Reuters
Un Real Royal
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