On prédisait un début de saison calamiteux pour l’OL. Certains voyaient même en Lyon une équipe redevenue moyenne. D’autres voyaient les Gones se faire sortir en barrages de Ligue des Champions, et critiquaient le recrutement. A toutes ces interrogations, Lyon aura apporté une réponse sur le terrain, malgré une moyenne d’âge parmi les plus jeunes de L1 et de nombreuses blessures.
Un début de saison réussi
Dix- sept points au compteur avec cinq victoires, deux nuls et deux défaites. Quatorze buts marqués pour neuf encaissé et une troisième place au classement à la clé. Ajoutés à cela quatre points sur six obtenus en Ligue des Champions, et on peut dire que le début de l’exercice 2011-2012 est plutôt bon. En tout cas beaucoup de Lyonnais, joueurs, staff et supporters auraient signé pour en être là après un quart du championnat, alors qu’on promettait l’enfer à l’OL. Un changement d’entraîneur, et un mercato qui a mis beaucoup de temps à se décanter laissaient beaucoup de question sans réponse à la reprise de la Ligue 1. Un premier match à Nice. Tout un symbole quand on se souvient du scénario catastrophe de la saison dernière et de la « gueulante » d’Hugo Lloris. Cette fois c’est un tout nouveau visage que Lyon montrait. Du jeu, de la maîtrise et une victoire 3-1 pour parfaitement lancée son championnat. Un succès confirmé par la suite, que ce soit avec la victoire face au leader montpelliérain ou avec la qualification pour la Champion’s league en sortant le Rubin Kazan. Malgré un faux pas à Caen rapidement rattrapé par des victoires sur Marseille et Bordeaux et un bon début de coupe d’Europe, l’OL a donc bien débuté son exercice. A présent les Gones doivent franchir un nouveau cap pour retrouver la gagne après la défaite sévère à Paris et parce qu’une double confrontation face au Réal Madrid se profile à l’horizon.
Une politique de jeunes
Jean-Michel Aulas l’a annoncé dès la fin de saison précédente : Lyon allait vendre durant le marché des transferts et s’appuyer sur des jeunes, sur le centre de formation. Diakhaté, Toulalan, Delgado et Pjanic ont fait leurs valises. Bakary Koné, Gueida Fofana et Mouhamadou Dabo sont arrivés. Trois nouveaux joueurs pour moins de cinq millions d’euros. Un énorme risque quand on sait que deux d’entre eux viennent de Ligue 2. Un risque qu’on peut tout de même qualifier de payant en cette mi-octobre. Koné est devenu un pilier de la défense lyonnaise en quelques semaines. S’adaptant à sa nouvelle formation et parvenant à élever son niveau de jeu. Fofana, lui, a moins joué mais à réaliser des entrées culotées contre Marseille, Bordeaux ou Amsterdam. Dabo reste pour l’instant le « mystère » de ce mercato. Titulaire à une seule reprise à Caen, il n’était pas parvenu à se montrer à son avantage. Si Lyon a peu recruté cet été, c’est pour donner une chance à ses jeunes joueurs. Ainsi, Maxime Gonalons s’est imposé comme titulaire indiscutable au milieu, Dejan Lovren en défense. Clément Grenier, Alexandre Lacazette, Ishak Belfodil et Jérémy Pied ont eux aussi pu montrer leur talent à quelques reprises et avec plus ou moins de réussite.
Lyon a donc un nouveau projet, avec à sa tête un homme, Rémi Garde. L’ancien dirigeant de la formation lyonnaise a pris place sur le banc pour le plus grand bonheur de l’ensemble de la maison lyonnaise. Pour son premier poste d’entraîneur, Garde avait fort à faire : remobiliser les joueurs, construire une équipe et une identité de groupe en disposant de peu de moyens financiers. Pour parvenir à son objectif, il s’est entouré d’un staff, ou plutôt d’un groupe d’amis. Robert Duverne, Bruno Génésio, Joël Bats, Gérald Baticle… Tous se connaissent depuis des années, ils ont même évolué ensemble durant leur carrière de joueur. Une équipe de copain qui aura su encadrer le groupe lyonnais à la perfection. Sans doute qu’une nouvelle ère s’est ouverte entre Rhône et Saône après le difficile passage de Claude Puel. Un nouveau temps qui mélange joueurs d’expériences et jeune de talent. Un nouveau temps qui mise sur des joueurs pour quelques saisons. En témoigne, la série de prolongation de contrat. Hugo Lloris, Michel Bastos et Maxime Gonalons ont tous prolongé de deux ans. Ce mercredi soir, Clément Grenier rencontre les dirigeants pour signer un nouveau bail. Avant la fin de l’année, Kim Kallstrom, Dejan Lovren et Bakary Koné devraient aussi resigner. Ce nouvel OL plaît. Il plaît aux joueurs, aux médias et aux supporters. Bien sûr tout n’est pas encore parfait, mais en retrouvant un groupe au complet, Garde devrait être en mesure de mieux gérer les temps de jeu.
Les blessures, le fléau de l’OL
L’enchaînement des matchs fatiguent. Et malheureusement Lyon ne peut que très peu faire tourner. La faute à quoi ? Aux blessures bien sûr. C’est une hécatombe que Lyon connaît depuis le stage de préparation en juillet. Tout à commencer avec Yoann Gourcuff qui a dû être opéré en plein été, et qui n’a toujours pas retrouvé la compétition. Néanmoins, il doit revenir samedi pour la réception de Nancy. Cas similaire : Ederson. Le Brésilien s’est blessé lors des matchs d’avant-saison. Après plus de trois mois sans jouer, lui aussi devrait être dans le groupe ce week-end. Tout comme Cris. Le capitaine, touché en début de championnat et victime d’une rechute par la suite n’a pas pu apporter son expérience à la défense des Gones. Cependant il a été bien secondé par la charnière Koné-Lovren. Comme Gourcuff et Ederson, Cris revient samedi soir. Il devrait même être aligné d’entrée aux côtés du Burkinabais pour pallier la suspension du Croate. Reste donc sur le flanc Lisandro, Grenier et Pied. L’Argentin est même incertain pour la réception du Réal à cause d’une vilaine entorse contractée fin août contre Montpellier. Grenier devrait retrouver les terrains assez rapidement, tandis que Jérémy Pied s’est blessé le week-end dernier avec la CFA et est indisponible un mois. Lyon n’est vraiment pas verni par ces coups durs, mais Lyon a su faire face en cette première partie de Ligue 1. En retrouvant l’intégralité de ses forces, ce Lyon là peut faire mal, très mal.
Article réalisé par Jérémy Bazin l Images : LyonCapitale, IconSport, Le Progrès
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