
Un petit porte-drapeau ?
Petit par la taille, sans doute mais grand par le talent. Vincent Defrasne, petit gabarit du biathlon n’est pas un inconnu. En 2006, aux J.O de Turin, il marque de son empreinte le sport et apporte à la France la première médaille d’Or de l’histoire du biathlon. Il commence à signer ses premières victoires en coupe du monde à partir de 2005, les années précédentes ne seront faites pour lui, uniquement de places d’honneur et de bronze en relais. A noter cependant un titre de champion d’Europe de sprint et de poursuite en 2001.

La discipline du biathlon, moins médiatisé que le ski alpin, est donc célébré par la décision de mettre un biathlète porte-drapeau, et le principal intéressé est selon ses propres mots "très honoré" et déclare : "En me faisant ce cadeau, vous donnez du sens à mes Jeux. C'est comme ça que je serai fort". Un honneur pour ce père de famille qui mesure bien la chance qui lui est offerte car c’est un moment unique dans la vie d’un sportif. Un moment fort.
Le syndrome Estanguet
Tout le monde se rappelle de l’épisode Estanguet à Pékin et de sa terrible désillusion, le drapeau porte-t-il malheur ? Vincent Defrasne veut tout donner et pourra suivre les conseils que lui a prodigué Tony Estanguet : "Y aller à fond, vivre cette expérience unique, profiter de l'événement parce que c'est une opportunité incroyable. On n'a pas deux chances de porter le drapeau de l'équipe de France. Donc, il ne faut pas trop se poser de questions". Une chose est sûre, Vincent Defrasne vivra le 12 février prochain, un moment historique en tête de la délégation française et aura sans doute une pensée pour son compatriote Raphaël Poirée, actuellement en convalescence après sa difficile chute de quad.
* images : AFP
par Emilie Drouet