Manchester en habitué

Publié par Martin Bourdin sur 28 Mai 2011, 12:33pm

Catégories : #Ligue des Champions & Europa

Opposé au FC Barcelone ce soir, Manchester United disputera à cette occasion la cinquième finale de Ligue des Champions de son histoire. La troisième en quatre ans.

Et si Manchester United créait l’exploit de battre l’ogre qu’est le FC Barcelone en finale de Ligue des Champions ? Le scénario n’est pas improbable, bien au contraire. Car, après tout, les Red Devils ne sont peut-être pas des ogres, mais ce sont de vrais diables qui raflent tout sur leur passage. Ils viennent en effet de décrocher leur 19e titre en Premier League, le quatrième en cinq ans. Sur cette même période, les hommes de Ferguson ont toujours atteint les quarts de finale de C1, pour trois finales disputées. Et comme l’effectif du club n’a pas beaucoup changé entre temps, l’expérience de ce genre d’affiche pourrait certainement faire la différence. Une expérience parfaitement symbolisée par Giggs, Scholes ou encore Van Der Sar. D’ailleurs, pour son dernier match en professionnel, le portier néerlandais aura à cœur de soulever le trophée de la plus belle compétition européenne.

En plus de ce palmarès exceptionnel, les joueurs de Manchester semblent dans une excellente forme, eux qui restent sur cinq succès lors de leurs sept derniers matchs, toutes compétitions confondues. Une forme fondamentalement contraire à celle du Barça, en difficulté physique sur les dernières rencontres. La raison de la bonne dynamique mancunienne tient principalement à la capacité de Ferguson et son staff à modifier le onze de départ, en passant du 4-3-3 au 4-4-2 ou au 4-5-1, sans que cela n’ait de grosse conséquences sur le résultat. Et pour répondre à la vivacité du milieu de terrain barcelonais, Sir Alex a plusieurs choix à sa disposition : soit essayer de les contrer par des marathoniens tels que Fletcher ou Gibson, ou au contraire, tenter de mettre le pied sur le ballon avec un milieu plus technique, en titularisant des joueurs comme Giggs, Anderson, Carrick ou Nani.

La bataille du milieu de terrain aura d’ailleurs certainement une importance extrême pour Manchester, car c’est elle qui permettra, ou non, de mettre sur orbite Rooney et Chicharito Hernandez. La vitesse et l’intelligence de déplacement du Mexicain et la qualité technique de l’anglais pourraient bien faire beaucoup de mal à une défense barcelonaise moins imperméable qu’il y a quelques mois. De même Nani et Valencia sont parfaitement capables d’exploiter les montées des latéraux, et notamment celles de Dani Alvès.

Au final, la situation n’est pas vraiment différente pour United que celle de 2009, lors de la finale de Rome où les Red Devils s’étaient inclinés (2-0). A l’époque, Manchester n’avait pas trouvé la solution face à la qualité du milieu barcelonais et à la vitesse et les déplacements d’Eto’o, Messi et Henry. Mais Manchester jouait alors principalement pour Cristiano Ronaldo, et le collectif était moins bien huilé que cette saison. Désormais, Rooney, à l’image de Messi à Barcelone, a pris les rennes du jeu de « son » Manchester, dans une position de faux avant-centre. Et sa complicité avec Chicharito est excellente. Autre motif d’espoir pour les Mancuniens, Ferguson n’a pas l’habitude de répéter deux fois la même erreur. Alors Barcelone va-t-il réussir à lui jouer un nouveau tour ? Réponse ce soir.

Article réalisé par Martin Bourdin l Image : Reuters

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