Après le dur, la terre !

Publié par Gwendal Le Priellec sur 9 Avril 2011, 19:19pm

Catégories : #TENNIS

La terre battue, c’est parti ! Depuis lundi et les tournois de Houston et Casablanca, la saison sur terre battue est lancée, avec évidemment en point d’orgue le tournoi mythique de Roland Garros, 2^ème Grand Chelem de la saison. Quels sont points forts, les tournois attendus de ces prochaines semaines ? Quels sont les hommes en forme ? Dans quel état de forme sont les favoris et spécialistes de la surface ? Culture Sport vous propose aujourd’hui de faire le point.

Quels tournois ?

Dans l’optique de Roland Garros, plusieurs tournoi dits de « préparation » s’enchaînent jusqu’au 23 mai, début du tournoi Porte d’Auteuil. Les tournois majeurs sont ainsi, dans l’ordre, les Masters 1 000 de Monte Carlo, Rome et Madrid. Mais plusieurs autres tournois tiennent également une place importante dans le calendrier, et prisés par de nombreux leaders. On peut y citer Barcelone ou Belgrade notamment.

Calendrier :

- Monte Carlo (Masters 1 000) : 11 au 17 avril.

- Barcelone (ATP 500) : 18 au 24 avril.

- Madrid (Masters 1 000) : 2 au 8 mai.

- Rome (Masters 1 000) : 8 au 15 mai.

- Roland Garros (Grand Chelem) : 23 mai au 5 juin.

Qui pour faire tomber Nadal ?

Nadal, véritable « roi » de la terre, se présente comme l’immense favori de ces 2 prochains mois. Et pour cause, depuis plusieurs années déjà, il affole les compteurs sur cette surface, où il produit son meilleur tennis. C’est sur la terre que sa légende est née et qu’il a gravé (et grave encore) de nombreux records. Il a ainsi, l’année dernière, remporté successivement les tournois de Monte Carlo (pour la 6^ème fois consécutive), Rome (pour la 5^ème fois de sa carrière) et Madrid (pour la seconde fois) avant de remporter aisément Roland Garros dans la foulée. Un parcours absolument fascinant.

Nadal, dont le jeu sur terre excelle, se pose donc à nouveau comme immense favori pour ces mois à venir. Ayant tout remporté l’an passé, il se retrouve avec pas moins de 5 000 points à défendre, et ne pouvant en gagner aucun, à moins de s’aligner sur un autre tournoi, ce qu’il ne fera pas. La pression est donc immense pour lui, mais le jeu en vaut la chandelle.

Qui peut alors, face à l’ogre de la surface, espérer faire tomber cette hiérarchie et venir bousculer l’espagnol ? Le premier nom venant à l’esprit est bien sur Novak Djokovic, impressionnant depuis le début de saison et toujours invaincu. De plus, il a déjà montré à plusieurs reprises qu’il avait le jeu sur terre battue pour faire trembler Nadal… mais pas encore pour le battre (5 victoires à 0 pour Nadal sur terre face au Serbe). Désormais numéro 2 mondial, Djokovic sera donc très attendu, afin de voir s’il peut parvenir à faire tomber Nadal sur terre, ce qui aurait son importance au vu de la hiérarchie mondiale. Hélas pour le Serbe, il est d’ores et déjà forfait pour le tournoi de Monte Carlo qui débute dès lundi prochain, laissant la voie libre à Nadal, qui espère y décrocher un 7^ème titre d’affilée, record en cours sur le circuit.

Et Federer ? Vainqueur il y a 2 ans à Roland Garros, le Suisse est-il mesure de battre Nadal ? Au vu de ces derniers mois, la réponse est plutôt négative. En effet, Federer « bloque » sur Nadal et Djokovic en ce début de saison. De plus, Federer n’a, ces dernières années, que peu réussi à inquiéter Nadal sur terre, ne possédant pas le jeu adapté et subissant trop celui de son adversaire. Il arrive néanmoins plus motivé que jamais et il faudra bien entendu compter sur le Suisse.

L’autre candidat principal n’est autre que Soderling, finaliste des 2 dernières éditions à Paris. Il est en effet le seul joueur qui ait réussi à vaincre Nadal à Roland Garros ! Sur une surface où il peut exprimer pleinement son tennis, le leader Suédois sera l’un des joueurs phares à surveiller, après un très bon début de saison sur dur.

Les « Terriens »

Les spécialistes sur terre peuvent également avoir leur mot à dire face à la superpuissance Nadal. A commencer par ses compatriotes, véritables spécialistes sur terre, comme tous espagnols qui se respectent. Les Ferrer, Verdasco (vainqueur à Barcelone l’an passé), Almagro et compagnie sont donc à surveiller de près. L’armada argentine peut également en effrayer plus d’un, avec notamment Nalbandian, toujours très régulier, et Del Potro, de retour en pleine forme. A surveiller également Melzer, demi finaliste à Roland Garros en 2010.

Les Français ont-ils un rôle à jouer ?

Après le traumatisme de Roland Garros l’an passé (seul Tsonga était présent au 3^ème tour, ce qui représentait le pire bilan tricolore depuis une vingtaine d’années), les Français ne possèdent que peu de joueurs pour pouvoir briller sur terre.

Le meilleur espoir tricolore, au vu de ses résultats réguliers sur terre, est donc Tsonga, quart de finaliste à Barcelone et Rome l’an passé. Oui mais Tsonga est actuellement en phase de reconstruction, ayant décidé de changer radicalement son style de jeu depuis son retour de blessure. Tsonga ne paraît donc pas aussi affuté que les années précédentes.

Monfils, meilleur français sur terre battue, a également son mot à dire. En effet, l’actuel 10^ème mondial à réalisé à Roland Garros (édition 2008) son meilleur résultat en Grand Chelem, parvenant jusqu’en demi finale. Il fut l’année dernière en quart de finale des tournois de Madrid et de Nice. Miné par une blessure au poignet depuis plusieurs semaines, il pourrait néanmoins se retrouver en manque de sensations, ayant peu de matchs dans les jambes.

Le clan tricolore pourra également compter sur Gasquet, de retour à un très bon niveau ces dernières semaines. Toujours très régulier sur cette surface, il s’était l’an passé hissé en quarts à Belgrade avant de remporter le tournoi de Nice, battant en finale l’espagnol Verdasco, pourtant impérial sur cette surface.

Chardy et Serra sont également des clients potentiels. Le premier, auteur d’une démonstration en Coupe Davis sur la terre battue autrichienne en mars dernier, a tout à prouver sur une surface qu’il maîtrise de mieux en mieux. Le second, qui a atteint les demi à Casablanca l’an passé, est un habitué de la surface et souvent auteur de surprises.