En 2002, Laurent Jalabert partait à la retraite et la France se cherchait un nouveau champion. Une génération 79’ 80’ intéressante pointait alors le bout de son nez. Presque dix ans plus tard, certains ont confirmé, d’autres ont déçu… Bilan.
Ils ont confirmé au plus haut niveau
Thomas Voeckler (22 juin 1979), 31 victoires : 20 jours en jaune, 4e du Tour de France, deux fois champion de France, le bilan est flatteur pour Thomas Voeckler. Ajouter à cela quelques classiques (GP de Plouay, GP du Québec) et des victoires d’étapes un peu partout (Paris-Nice, 4 jours de Dunkerque …), il est le plus grand champion français de la décennie. Et ce n’est peut-être pas fini.
Sylvain Chavanel (30 juin 1979), 28 victoires : il a mis du temps à trouver sa voie mais il l’a enfin trouvé dans les classiques du Nord. 2e du Tour des Flandres en 2011, 8ede Paris-Roubaix en 2009, vainqueur de la Flèche Brabançonne et d’A Travers les Flandres en 2008, Sylvain Chavanel est un vrai flahute. Sur le Tour de France il a également connu le succès en remportant trois étapes et en portant deux jours le maillot jaune. Cerise sur le gâteau, son titre de champion de France en 2011.
Ce sont des valeurs sûres
Sandy Casar (2 février 1979), 6 victoires : en terminant 2e de Paris-Nice en 2002, il avait frappé les esprits et l’on croyait avoir trouvé un coureur de grand tour. Mauvaise pioche malgré une 12e place sur la Grande Boucle 2009 et une 6e sur le Giro 2006. Mais avec trois victoires d’étapes sur le Tour et une présence régulière dans le top 10/15 des épreuves Pro Tour (Romandie, Catalogne, Pays Basques), il n’a pas à rougir de ses performances.
Pierrick Fédrigo (30 novembre 1978), 20 victoires : c’est sans doute le plus talentueux de tous les coureurs français. En gagnant le GP de Plouay, le Critérium International et trois étapes sur le Tour, il s’est construit un palmarès respectable et respecté. Mais son aisance en montagne laisse des regrets. N’aurait il pas pu jouer le général sur le Tour ou viser la gagne dans une grande classique ? Le mystère reste entier.
Samuel Dumoulin (20 août 1980), 25 victoires : c’est un vrai serial winner. Son terrain de chasse, les arrivées tortueuses en légères montées. Sans grands moyens physiques, Samuel Dumoulin s’est construit un beau petit palmarès avec des « gagnes » un peu partout. Sa plus belle ? Sa victoire d’étape sur le Tour de France 2008. Prochain objectif, une classique ?
Christophe Le Mével (11 septembre 1980), 3 victoires : sa carrière est loin d’être linéaire pour celui qui a souvent été contrarié par des blessures. Malgré tout il a remporté une belle victoire d’étape sur le Giro 2005 et a fini dans le top 10 du Tour 2009. Régulier, il a également pris la 15e place du Giro 2011 et de la Vuelta 2010. Vice champion de France en 2010, le maillot tricolore pourrait être l’objectif de sa fin de carrière.
Ils ont déçu
Anthony Geslin (9 juin 1980), 6 victoires : brillant 3e du championnat du monde à Madrid en 2005, il n’a jamais véritablement confirmé son gros potentiel. Auteur parfois de coups d’éclats (6e de Milan-San Remo en 2008 et vice champion de France en 2009), il n’a jamais réussi à s’imposer sur le Tour ni sur de grandes épreuves. Pour un coureur rapide comme lui, six victoires c’est peu.
Jérôme Pineau (2 janvier 1980), 6 victoires : sa carrière s’annonçait brillante en 2004 quand il terminait 3e du GP de Zurich, 24e du Tour de France et figurait à la 35eplace du classement UCI à seulement 24 ans. Souvent présent dans le top 15 des grandes classiques, il n’a pas démérité sur les épreuves Pro Tour mais s’est montré incapable de gagner sur les épreuves de secondes zones. Après six ans d’attente, il a renoué avec le succès sur le Giro 2010 mais son passage chez Quick Step reste globalement décevant.
Article réalisé par Fabien Dézé l Image : AFP