
Le zéro pointé de Biarritz chez le voisin Bayonnais
Aviron Bayonnais-Biarritz Olympique. C’est LE match à ne pas rater au Pays Basque. La rencontre entre les deux clubs promettait d’être serrée d’une part parce que Bayonne doit se maintenir pour ne pas descendre en PRO D2, d’une autre par car Biarritz veut disputer une demi-finale de TOP 14. Malheur au vaincu à l’issue des quatre-vingt minutes. Voilà les clés de ce derby pas comme les autres. Peut être le dernier en 2010 si Bayonne est relégué en seconde division.
Les Bleus et Blancs font forte impression face à une pâle équipe Rouge et Blanche. A la mi-temps, les Biarrots sont déjà menés 10-0 au tableau d’affichage. Ils ont encaissé un essai de l’arrière maison Jean-Baptiste Peyras, au club depuis la saison 2007. Les Bayonnais ont beaucoup donné et ont maintenu les joueurs du BOPB dans leur moitié. La conquête locale est impériale. La mêlée et la touche sont la chasse gardée de l'Aviron. Le score aurait pu être plus large à cause de la faillite de Courrent au pied.
Un quart d’heure seulement après le retour des trente acteurs sur le terrain de Jean-Dauger, l’Aviron entre une seconde fois dans l’en but Biarrot pour inscrire le deuxième essai de la partie par l’intermédiaire de l’ouvreur «Mani» Edmonds. L’Australien condamne le Biarritz Olympique. Aucune unité ne sera marquée dans cette rencontre. Comme diraient les supporters Bayonnais, tout fiers, le BO est fanny. Quinze points à zéro. Bayonne, eux, ressuscitent. C’est leur première victoire en neuf matchs, la délivrance dans le clan de l’AB. Ils ont maintenant deux petits points de retard sur Bourgoin, le dernier non reléguable. De plus, Bayonne doit jouer deux matchs supplémentaires. Une revanche BO-AB sera donc peut être réalisable en fin d’année 2010.
A l’issue de ce derby, les triples Champions de France 2002-2005-2006, réalisent une bien mauvaise opération au classement. Brive et le Stade Français passent devant le BO. Ils se retrouvent désormais à neuf points de la sixième place. Pour ne pas arranger les choses, Jérôme Thion s’est fracturé une côte. Le capitaine emblématique vient grossir une infirmerie déjà bien remplie.
Petite victoire (sans panache)… mais précieuse
Avant cet autre match crucial face à Brive, autre candidat à une place en barrages, Biarritz déplore de nombreux absents et pas des moindres. Les cadres Dmitri Yachvili, Damien Traille, Magnus Lund et Fabien Barcella sont blessés et Imanol Harinordoquy est dispensé de Championnat par le staff en raison du Tournoi des Six Nations. Par contre, le capitaine Thion est de retour après s’être cassé une côte.
Après un début de match très hésitant, les Brivistes ont mis la main sur le ballon et occupent le camp biarrot. Le jeu reste malgré tout extrêmement restrictif de part et d'autre. Après quarante minutes de jeu, le score reste étriqué de parité (3-3). Pour remporter cette rencontre, Biarritz devra montrer un tout autre visage en seconde période. En deux minutes, Brive encaisse deux pénalité de suite (50ème et 52ème) inscrites par Valentin Courrent. Le C.A.B. se met trop souvent à la faute et doit réduire le score. Malheureusement, Julien Peyrelongue, auteur d’un beau drop, donne un peu plus d’air à sa formation. Neuf points d’avance à vingt minutes du terme de la rencontre, la messe semble être dite pour les visiteurs. Mais ils poussent et Estebanez passe une pénalité.
Le score en restera là. Dans la douleur, Biarritz décroche donc une victoire prépondérante (12-6) pour garder une chance d'accéder aux play-offs. Grâce à une énorme défense, le Biarritz Olympique Pays Basque a su contenir les rares assauts désordonnés du CA Brive Corrèze.
Déplacement à Toulon pour combler le retard
Ce week-end, les Biarrots vont devoir jouer dans le stade électrique de Mayol à Toulon. Avec sa pléiade de stars, le club Varois est un candidat sérieux pour les places de barragistes. Comme pour Brive, le BO va encore disputer une rencontre déterminante pour la suite de sa saison. Au match aller, à Aguiléra, Biarritz c’était imposé 23-9 mais gagner à Toulon, la tâche semble reste irréalisable. En effet, Jonny Wilkinson et ses équipiers sont invaincus à domicile. De plus, le Biarritz Olympique a glané «que» deux succès à l’extérieur (Brive et Clermont).
"Nous avons loupé des matches importants, chez nous contre le Racing et Castres, à Albi et à Bayonne. Cette année, le calendrier a privilégié l'équipe de France, d’après Julien Peyrelongue. Il y aura peut-être des solutions à trouver, les joueurs ne sont pas des machines. Mais il ne faut pas nous cacher derrière cela. Il nous faut avancer et se dire qu'on a un bon groupe et un bon potentiel".
Arnaud Mignardi : "Nous devons aborder chacun de nos matches comme une finale, c'est simple nous n'avons pas le choix".
La première finale débute donc samedi. Mais avec le BO, tout est possible. Le meilleur comme… le pire.
* image : L'Equipe
par Nicolas Gréno