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Le sport au XXème siècle (8/11)

Publié par Gwendal Le Priellec sur 8 Février 2012, 10:00am

Catégories : #Leçons sportives

Du 1er au 11 février, Gwendal ressort ses cours. Il vous offre sur Culture Sport une leçon sur l’histoire du sport. Aujourd’hui, découvrez la première partie du troisième et dernier chapitre.
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 III. Sport, politique et économie : le sport et le monde globalisé 

A. Le sport enjeu politique à l’échelle mondiale

Le sport va être instrumentalisé par les nations.

1. Le sport et la guerre
Le sport, c’est se préparer à la guerre (Antiquité grecque). On le voit dans l’évolution des sports pratiqués. En effet, avant 1914, les sports rois sont de véritables préparations militaires : gymnastique, équitation, tir, escrime, cross. On introduit même lors des Jeux Olympiques de 1900 à Paris une épreuve de tir à canon. Certains sports sont issus de la préparation militaire, comme le biathlon, le pentathlon. Même les Jeux Olympiques deviennent des préparations militaires. Selon De Coubertin, « le sport permet d’avoir une jeunesse saine et de se battre ».
Le sport équivaut à combattre, mais combattre sans violence. Le sport est en effet dépendant d’un règlement. Mais ceci a déteint sur le vocabulaire sportif, qui est désormais un vocabulaire guerrier (termes de défense, d’attaque, de stratégie, « écrasé », « atomisé » …).
Le sport est le lit du nationalisme. Les compétitions apparaissent quand les nations se stabilisent (disparition des empires au début du XXe siècle). Toutes les épreuves mettent en opposition des pays qui ont des différents, les épreuves étant également commentées par des journalistes politiques.
 
2. Le sport et les compétitions permettent l’affirmation des particularismes
Dans un premier temps, les sports traditionnels sont spécifiques à certains groupes. Ils ont connu une quasi-disparition et sont réapparus pour certains dans les années 1970 (à l’image des sports gaéliques), alors que d’autres ont perduré (comme la pelote). Le sport signifie également mise en avant des particularismes. On le voit par exemple à travers certaines régions traversées par le Tour de France, qui suscite toujours  un énorme intérêt. Les champions régionaux montrent aussi la vigueur d’une région (comme le cyclisme en Bretagne, entre autres). A l’échelle d’un pays, une victoire dans une compétition internationale permet également l’affirmation d’une nation.
 
3. La victoire permet l’affirmation d’une nation
Plusieurs exemple peuvent ici appuyer cette thèse. Premier exemple avant 1914, quand débutent les premiers tournois, où les hongrois et les tchèques veulent participer séparément de l’empire d’Autriche-Hongrie. Deuxième exemple, le Tournoi des 6 Nations, six « nations » dont trois dans un même pays. La distinction de nations est primordiale, le sport précède l’autonomie des nations (le Parlement Ecossais n’a que vingt ans par exemple).
Le sport est aussi présent dans les conflits. Les exemples font pour cela légion (match Uruguay/Argentine, participation de la Palestine aux JO mais non reconnue par l’ONU, Monaco n’est reconnu par l’ONU et dépend de France…).
 
4. Les états interviennent massivement dans le sport
Le meilleur exemple est celui des états totalitaires. Ils vont organiser la préparation de leurs sportifs dans le cadre étatique : création d’équipements sportifs, subventions, encadrement par des institutions d’Etat, des instituts sportifs. C’est une manière de contourner les règles de l’amateurisme. L’armée est une institution où la plupart des sportifs évoluent.
La France est un cas intermédiaire jusqu’aux années 1960. Ceci est du à la faiblesse du nombre de médailles gagnées aux Jeux Olympiques. En conséquence, le Général De Gaulle va créer le ministère de la Jeunesse et des Sports pour amener la France à développer des sportifs de haut niveau, le tout grâce aux subventions et à l’armée (le bataillon de Joinville par exemple). Très rapidement, c’est un succès. Le premier succès s’observe dans le ski, avec Jean Claude Killy. Mais cela passe aussi par la construction d’équipements sportifs, notamment de stades dans les années 1960 (Colombes) et de piscines dans les années 1970.
 

Article réalisé par Gwendal Le Priellec
Crédit photo : Le Monde Diplomatique
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