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Le sport au XXème siècle (9/11)

Publié par Gwendal Le Priellec sur 9 Février 2012, 10:00am

Catégories : #Leçons sportives

Du 1er au 11 février, Gwendal ressort ses cours. Il vous offre sur Culture Sport une leçon sur l’histoire du sport. Aujourd’hui, découvrez la seconde partie du troisième et dernier chapitre.

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B. Le sport objet et moyen politique international

 

1. Le sport est lié d’emblée à la politique

Dès le début, le sport doit tenir compte du contexte politique international. Lors des Jeux Olympiques de 1920 et 1924, l’Allemagne et l’URSS seront ainsi absentes, l’Allemagne étant mis au banc des organismes internationaux, l’URSS de sa propre volonté. La volonté de développer le sport est souvent insufflé par le milieu politique, à l’image de Mussolini en Italie. La période postérieure à la seconde guerre mondiale est celle de la Guerre Froide. C’est donc une période de concurrence entre les Etats-Unis et l’URSS, et ce dans tous les domaines. Le sport est bien évidemment au cœur de cette concurrence : c’est une course aux médailles. Deux boycotts sont aussi les symboles de cette époque de tensions. Les JO de Moscou en 1980 tout d’abord, boycottés par les USA du fait de l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS en 1979. Les JO de Los Angeles en 1984 ensuite, boycottés par l’URSS et les pays de l’Europe de l’est pour des raisons de sécurité. L’Afrique du Sud a également été longuement boycottée, voire exclue, du fait de l’Apartheid. A l’inverse, le sport peut rapprocher certaines nations. Les Etats-Unis ont ainsi renoué leurs relations avec la Chine dans la seconde moitié du XXe siècle grâce au ping-pong.

Les compétitions sportives doivent jongler avec les conflits, tout comme le CIO doit jongler avec les décisions politiques internationales (problèmes des deux Allemagne, des deux Chine (Taïwan), de l’URSS et ses 16 républiques…). L’interruption des compétitions internationales est ainsi liée aux guerres (première et deuxième guerre mondiale).

Les sportifs eux-mêmes utilisent le sport comme moyen politique. En 1900, lors du match de rugby opposant la  France et l’Allemagne, les sportifs ont réussi à se faire attribuer des médailles et à faire reconnaître le rugby comme sport olympique. En 1956, le match Hongrie/URSS en water-polo tourne au drame et de nombreux joueurs se retrouvent blessés. La raison ? L’insurrection de Budapest en 1956. A l’occasion d’un évènement politique majeur, les sportifs dépassent la simple confrontation sportive pour régler des différents politiques.

 

2. L’instrumentalisation du sport par les pouvoirs politiques

Toutes les grandes compétitions ont un rôle politique fort. Deux grandes compétitions internationales, les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football, donnent une grande image, positive ou négative, qui se reflète sur le pays. Ce rôle est récent et a été renforcé par l’adjonction des cérémonies d’ouverture et de clôture qui donnent le ton (la première grande cérémonie d’ouverture à lieu lors des Jeux de Berlin en 1936).

Les groupes minoritaires veulent utiliser les compétitions pour avoir une visibilité internationale. Il y eut à titre d’exemple des manifestations violentes lors de l’ouverture des Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Dans la même lignée, on peut évoquer l’exécution de sportifs israéliens lors des Jeux de Munich en 1972, ou l’explosion d’une bombe, qui fit deux morts, lors des Jeux d’Atlanta de 1996.

On dit traditionnellement que les olympiades sont un moment de paix ou de trêve, ce qui est en fait totalement faux. Le sport est  utilisé comme une menace, à l’instar du boycott, sans être véritablement efficace (échec du mouvement de contestation en 1936, tentative de boycott à Pékin, en faveur du Tibet, lors des Jeux de 2008). Il existe un débat sur l’utilisation du boycott des Jeux Olympiques. Cette arme a en effet le mérite de faire connaître une situation.

 

3. La population et les opposants utilisent le sport pour manifester

Depuis que les médias retransmettent en direct, on les utilise pour faire passer des revendications. Le 11 mai 2002 est ici un bon exemple où, lors de la finale de la Coupe de France de football mettant aux prises Lorient et Bastia, la Marseillaise fut sifflée. La revendication territoriale étant ici au cœur du problème. Certains sportifs utilisent le sport pour demander l’asile politique. A l’inverse, dans une forme de fraternisation, les sportifs refusent la pression politique dans leur domaine (aux Jeux d’Helsinki de 1952, les USA fraternisent avec l’URSS).

 


Article réalisé par Gwendal Le Priellec

Crédit photo : Reporters Sans Frontières

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