(demain les 3 meilleurs sprinteurs)
Le maillot à pois à un passé sulfureux. Franco Pellizotti lauréat l’an passé s’est depuis fait rattrapé par la patrouille. Même chose pour Berhnard Kohl (2008), Michael Rasmussen (2005, 2006) et Santiago Botero (2000). Le fait qu’Anthony Charteau, jusque là cantonné à un simple rôle d’équipier modèle, remporte ce classement du meilleur grimpeur, est une bouffée d’oxygène.
1. Anthony Charteau.
Pays : France. Equipe : Bbox Bouygues Télécom.
Classement du meilleur grimpeur : #1.
Avec la légalisation des paris en ligne, en France, depuis le début de la Coupe du Monde de football, en juin dernier, on pouvait pour la toute première fois miser sur les maillots distinctifs et les victoires d’étapes de la Grande Boucle. Concernant la tunique blanche à pois rouges, le grand favori était bien évidement Alberto Contador devant Andy Schleck. Quelques challengers pour le classement général (Robert Gesink, Joaquin Rodriguez, Jürgen Van den Broeck…) ou des coureurs qui ont fait de ce classement un objectif personnel (Egoi Martinez, Christophe Moreau, Damiano Cunego…) étaient également bien cotés.
Bien coté ? Ce ne fut pas le cas pour Anthony Charteau au départ de Rotterdam, le 3 juillet 2010. Si Contador devait détenir une côte de deux, "Chartix", lui, avait sans doute une côte montant à mille, sans exagération ! Le Vendéen d’adoption est plutôt (re)connu pour ses capacités à rouler un train d’enfer pour essayer d’offrir un sprint massif à Thor Hushovd - quand il était membre du Crédit Agricole – ou pour imprimer le tempo du peloton pour ses leaders Alejandro Valverde et consorts à la Caisse d’Epargne. Un non grimpeur lauréat de ce classement prestigieux fait évidement tache dans le monde cycliste. Lucien Van Impe, sextuple maillot à pois du Tour l’a bien fait comprendre. "C’est lamentable. Quand je me faisais lâcher dans une côte de deuxième catégorie, j’avais honte. Il faut revoir le système d’attribution des points !".
Peu importe les critiques, le Français mérite son bien. Même s’il se retrouve au quarante-quatrième rang du général (son meilleur classement dans un Grand Tour), Anthony est devenu le douzième tricolore à rouler dans les rues de Paris avec ce maillot. Mais avant de goûter à un tel honneur, le coureur de la Bbox Bouygues Télécom s’est battu dans chaque étape, dans chaque col, pour grappiller quelques points par ci, par là. Jérôme Pineau, dans la première partie de l’épreuve puis Christophe Moreau, dans la deuxième moitié de Tour, ont été ses rivaux successifs.
2. Christophe Moreau. Pays : France. Equipe : Caisse d’Epargne.
Classement du meilleur grimpeur : #2.
"Je suis le Raymond Poulidor des années 2000 !". Deuxième Français du classement général, derrière John Gadret, deuxième du classement par équipes avec la Caisse d’Epargne, deuxième au classement du meilleur grimpeur… la collection est plus que rageante pour le coureur Picard. 2010 était son ultime apparition dans la Grande Boucle. Moreau voulait donc sortir par la grande porte. Un maillot à pois aurait fait largement fait l’affaire. Malheureusement, après un très beau rapproché au classement, la veille, il n’a pas pu ramasser des points dans la dernière étape où figuraient des grands prix de la montagne. Zéro point dans la Côte de Renoir, il fait également choux blancs à Marie-Blanque, réalise un zéro pointé au Soulor et n’acquiert aucune unité au sommet du Tourmalet. L’occasion était belle, surtout qu’Anthony Charteau, de son côté, n’avait pas "scoré" lui aussi. Moreau n’a pas été au rendez-vous.
Le Français en retard à son rencard dans le Col du Noyer, lors de la dixième étape, s’est fait copieusement critiquer par Laurent Fignon. Le consultant de France Télévisions, n’a pas mâché ses mots envers le Champion de France 2007. En direct, Fignon n’y est pas allé avec le dos de la cuillère : "Moreau a trente-neuf ans. Il est dans les pelotons depuis un bon bout de temps maintenant. Ce qu’il vient de faire est un manque de professionnalisme". Ce que lui reproche le double vainqueur du Tour de France est ne n’avoir pas assez bien calculé son coup. Cette bosse de troisième catégorie octroie des points aux six premiers. Les échappés de devant ont pris toutes les unités mises en jeu. Mais Moreau, mal informé ou mauvais matheux est parti à la chasse pour dix petits points… Mais Maxime Bouet s’en est emparé avant son aîné et ancien équipier (chez Agritubel).
3. Damiano Cunego. Pays : Italie. Equipe : Lampre-Vini Farnese.
Classement du meilleur grimpeur : #5.
Le "Petit Prince" est, depuis 2004 et son inattendue victoire lors du Tour d’Italie, un espoir déçu sur les routes de France. A part son Maillot Blanc deux ans plus tard, le petit Italien de poche n’a pas connu la joie de s’imposer dans la Grande Boucle. Mais la plupart des spécialistes le disent capable de ramener une seconde tunique distinctive à Paris. Le maillot à pois est dans les cordes de Damiano Cunego. Pas au rendez-vous pour le compte du classement général, il pourrait viser ce challenge là. Mais cette année il est, une fois de plus, trop court. Ce n’est que partie remise pour l’an prochain… Avec le Centenaire des Alpes, massif qui épouse la frontière Italienne, Cunego, aimerai, comme Pellizotti l’an passé, arriver dans son pays tout de pois vêtu.
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Article réalisé par Nicolas Gréno l Image : Roberto Bettini
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