Après l’Allemagne et la France ce week-end, le foot fait son retour en Espagne ce week-end, avec la Supercoupe aux allures de clasicos. L'occasion pour Culture Sport de vous présenter les enjeux de la saison en Espagne.
Si les quatre clasicos du mois d’avril ne vous avez pas suffit, la Supercoupe d’Espagne vous permet de rattraper le temps perdu. Car en Espagne cette année, la saison s’ouvre par ce qu’il se fait de mieux en matière de football de l’autre côté des Pyrénées. Une double confrontation (le trophée se jouant sur un modèle aller-retour) qui, espérons-le, ouvrira la saison de la plus belle des manières. En tout cas, on espère que le spectacle sera plus attrayant qu’en avril, où l’enjeu avait pris le pas sur le jeu. Si le Barça ne sera pas au complet, ce match pourrait bien nous donner une indication sur le nom du futur champion d’Espagne 2012, tant le Real et le Barça survolent le championnat depuis quelques années.
Une nouvelle lutte Barça-Real pour le titre
Vous l’aurez compris, les deux ogres madrilène et catalan sont les deux favoris pour le titre de champion en mai prochain. S’ils ont pris le pas sur les Merengues l’an passé, les Barcelonais tenteront de rééditer les performances réalisées en 2010-2011, notamment lors de la première partie du championnat. Si la profondeur de banc n’était pas impressionnante la saison dernière, elle ne le sera pas beaucoup plus cette année, sauf si Fabregas venait à rejoindre son club formateur. Sinon, Alexis Sanchez est la seule recrue d’envergure d’un club en difficulté financière. L’ailier chilien sera certainement mis en concurrence avec Pedro et Villa pour une place dans le onze titulaire. Mais le club catalan devrait une nouvelle fois s’appuyer sur des purs produits de la Masia. Meilleur joueur du dernier Euro Espoir, Thiago Alcantara devrait avoir beaucoup plus de temps de jeu cette saison, de même que Jonathan Soriano, meilleur buteur de deuxième division en 2010-2011. Ces deux joueurs ne seront pas de trop pour compenser les départs de Bojan (Roma) et Jeffren (Sporting).
Car si le Real fut un excellent second l’an passé, il semble encore plus fort cette année. Tout d’abord parce que toutes les équipes de José Mourinho sont plus fortes lors de la deuxième saison du technicien portugais. De plus, lors des matchs amicaux, la force offensive du Real a impressionnée, et ce malgré l’extrême faiblesse des adversaires. On y a vu un Karim Benzema plus en forme que jamais, un Cristiano Ronaldo fidèle à lui-même, tandis que Di Maria et Higuain se sont aussi mis en évidence. Avec les arrivées de Varane et surtout de Coentrao, Sahin ou encore Altintop, l’équipe de Mourinho semble plus capable que jamais de mettre fin au règne barcelonais sur la Liga. Et cette hypothèse pourrait bien se confirmer dès la Supercoupe d’Espagne.
Valence, Villareal et Malaga en trouble fête
Si, comme chaque saison, le titre devrait donc se jouer entre le Barça et le Real, Valence et Villareal se présentent toujours comme de sérieux outsiders. Grâce à un recrutement de qualité (Rami, Canales et Piatti notamment sont arrivés, tandis que Mata est toujours au club), le club Che pourrait nourrir de grandes ambitions cette saison. Mais les coéquipiers de Jérémy Mathieu devraient avoir des difficultés à suivre le rythme des deux grands d’Espagne. Le constat est le même, ou presque, pour le sous-marin jaune de Villareal qui, s’il a perdu Santi Cazorla, a réussi à garder ses deux meilleurs joueurs, Borja Valero et Giuseppe Rossi. Mais là encore, malgré un jeu ambitieux, la profondeur de banc devrait être fatale à l’ancien club de Pirès.
Des accessits européens très prisés
Derrière ces quatres équipes, pas moins de cinq clubs vont se disputer les deux dernières places européennes. Si l’Atletico Madrid et le FC Séville pourraient même se joindre à Valence et Villareal pour la lutte à la Ligue des Champions, ces deux clubs paraissent en fin de cycle. Le deuxième club madrilène n’avait d’ailleurs pas réussi à accrocher une place qualificative en Europa League la saison passée. Mais cela pourrait bien être un atout cette saison pour le club de Forlan, cependant orphelin d’Aguero. A Séville, la fin de cycle se fait encore plus sentir puisque certains cadres (Diego Capel, Zokora, Romaric, Dragutinovic) ont quitté un club dont le recrutement semble un peu juste pour jouer une place dans le Top 4.
Les deux surprises de la saison passée, l’Espanyol Barcelone et l’Athletic Bilbao, tenteront de confirmer les bonnes impressions laissées. Deux équipes dont le jeu ambitieux avait posé de nombreux problèmes à leurs adversaires. Et ce devrait être une nouvelle fois le cas cette saison, puisque les deux effectifs n’ont pas connu de gros changements au cours de l’intersaison. Mais ils devraient lutter avec une autre équipe : Malaga. Le club andalous, qui appartient depuis un an au cheikh Al-Tahni, a énormément investi cet été, avec les arrivées de Van Nistelrooy, Mathijsen, Toulalan, Joaquin, Monreal ou encore Cazorla. S’il faudra du temps aux joueurs pour trouver les automatismes, Malaga pourrait bien décrocher une place européenne en fin de saison, si la mayonnaise prend.
Griezmann, la nouvelle perle de la Liga
Le Barça a tenter de s’attacher ses services cet été, mais le jeune international espoir français a refusé. A 20 ans tout juste, Antoine Griezmann a bien conscience qu’il a besoin de jouer pour progresser. C’est pour cette raison qu’il avait d’abord décidé de rester à la Real Sociedad, un club avec lequel il a inscrit 7 buts en 37 rencontres l’an passé. La Real, son club de toujours, et son nouvel entraîneur, un certain Philippe Montanier, compte bien sur le milieu offensif français pour changer de statut. Mais récemment, Griezmann a déclaré vouloir rejoindre l’Atletico Madrid, un club plus ambitieux dans lequel le départ d’Aguero lui permettrait d’avoir sa chance. Si on ne sait toujours pas où il évoluera, cette saison devrait être celle de la confirmation pour Antoine Griezmann.
Article réalisé par Martin Bourdin | Photos : Presse-Sports