Saison 2011: revue de défections (2)

Publié par Rémi Le Tenier sur 16 Octobre 2011, 16:38pm

Catégories : #CYCLISME

Ils auraient dû marquer la saison 2011 de cyclisme de leurs empreintes. Au lieu de cela, ce sont leurs frustrations et leurs échecs qui ont alimentés les chroniques des médias. Culture Sport a décidé de vous faire (re)découvrir les héros malheureux de cette année, à raison de deux coureurs par semaine.

Alexandre Vinokourov

Alexandre Vinokourov, le baroudeur emblématique d'Astana a sans doute réalisé en 2011 sa plus mauvaise saison depuis son passage chez les professionnelles en 1998 chez Casino. Alors que on nous l'avait laissé fin 2010 en idole kazakh (on lui avait alors promis le poste de manager de l'équipe pour ses vieux jours) et en leader des classiques (vainqueur de Liège-Bastogne-Liège 2010), douze mois, plus tard, "Vino" revient doucement de sa blessure, trois mois après sa chute sur la neuvième étape de la dernière Grande Boucle qui avait brisé son rêve de porter la tunique jaune de leader du Tour. Invisible ou presque sur les classiques, Vinokourov a parfois réussi quelques "coups". Avec une étape du Tour du Pays Basque, une autre du Tour de Romandie et la troisième place du Critérium du Dauphiné Libéré, Vinokourov a tout de même montré qu'il n'était pas (encore) un coureur fini. Car le pire était à venir... Alors que le coureur passé par T-Mobile avait annoncé son souhait de poursuivre le cyclisme en 2012, il avait la désagréable surprise d'être évincé de son équipe de coeur par la direction d'Astana. Après un bras de fer avec son équipe, Vinokourov avait réintégré la formation vainqueur du classement par équipes du Tour de France 2010. Gare aux dommages collatéraux ? Actuellement sur le retour, il a pris l'avant-dernière place du Chrono des Nations aux Herbiers ce dimanche.

Ivan Basso

Cinq ans après sa première victoire sur le Tour d'Italie, Ivan Basso n'est plus le coureur au coup de pédale aérien en montagne qui faisait alors trembler les Armstrong et autres Schleck. Alors que le coureur écrasait auparavant ses adversaires, c'est un Basso orienté vers un Tour de France décevant (huitième) qui n'aura jamais vraiment pris pars aux luttes pour le classement général des grands Tours (quatrième de Tirreno-Adriatico et septième du Tour de Catalogne). En bonne forme cette fin de saison, il n'aura pas pu faire fructifier celle-ci sur le Tour de Lombardie ni les championnats du monde, pas adapté à un coureur de son gabarit. Confronté à Vincenzo Nibali, le nouvel espoir italien, vainqueur de la Vuelta 2011 chez Liquigas-Cannondale, Basso devra offrir plus de garanties aux dirigeants de l'équipe italienne pour se voir offrir une nouvelle place de leader sur le Tour 2012, qui devrait à priori ne pas lui convenir, avec deux chronos de plus de 40 km.

La semaine prochaine, Jurgen Van Den Broeck et Tyler Farrar...

Article réalisé par: Rémi Le Tenier / Photos: AFP