Deux de nos rédacteurs chez Culture Sport, Rémi Le Tenier ainsi que Dylan Nizan (les deux à droite), ont été retenus pour couvrir le Tour de France en tant que « Jeunes reporters », avec quatre autres adolescents. Dans un journal, distribué au public, aux coureurs et aux journalistes présents dans le village départ, ils évoquent les à côtés de la Grande Boucle comme des professionnels.
Article de Rémi – Dépannage sur les chapeaux de roue
Un homme seul est échappé. Seul un souci mécanique semble pouvoir l’empêcher de voler vers la victoire. Soudain, c’est la crevaison ! En l’absence de la voiture de son directeur sportif, l’assistance neutre Mavic intervient dans la seconde. Un instant plus tard, le coureur repart. La victoire lui tend les bras.
L’équipe Mavic, du nom de la célèbre marque française, est l’un des dinosaures du Tour de France. Arrivé sur le Tour en 1977, Mavic était une preuve supplémentaire de la domination française sur le cyclisme mondial, deux ans après la première des deux victoires de Bernard Thévenet dans le Tour.
Employé par ASO, société organisatrice du Tour, Mavic dépanne tous les coureurs du peloton ayant crevé ou cassé. Trois voitures jaunes évoluent à l’échelon de la course : l’une derrière l’échappée, l’autre devant le peloton, la dernière à proximité de la voiture du président du jury, le Belge Philippe Matien.
Chaque véhicule transporte trois vélos, cinq roues avant et huit roues arrière. Les roues arrière des cyclistes étant équipées de différents systèmes de transmission (SRAM, Campagnolo, Shimano...), chaque voiture propose des roues compatibles à celles des coureurs.
Jacques Corteggiani, 47 ans, roule pour Mavic depuis vingt-cinq ans. Ce suiveur expérimenté n’hésite pas à faire partager son expérience aux autres membres de l’équipe. «Il faut que les coureurs aient enlevé la roue, soient descendus du vélo et aient mis la chaîne sur le petit pignon si la roue arrière est à changer.»
Des conditions indispensables pour que les roues soient changées dans le bon timing. Il faut seulement 8 secondes pour changer une roue avant contre 15 pour une roue arrière.
Lors de la première semaine du Tour de France 2011, émaillée par de nombreuses chutes, le travail n’a pas manqué pour Jacques Corteggiani et son mécanicien. Le duo a entre autres dépanné les sprinteurs Romain Feillu et Mark Cavendish, mais aussi Robert Gesink.
Des dépannages qui ne manquent pas de piquant. En cas de chute massive, le parisien et son équipe ont pour mission de repérer rapidement les coureurs en course pour le classement général afin de leur permettre de reprendre la route du succès le plus rapidement possible.
Article de Dylan – Facebook en force
Avant de se lancer dans une carrière de cycliste, de nombreux coureurs du Tour de France se sont d’abord posé la question de savoir si le vélo était véritablement leur destinée.
Facebook est le plus grand réseau social du monde. Il accueille plus de 500 millions d’utilisateurs. Alors pourquoi les cyclistes y échapperaient ? La plupart du temps, Facebook est utilisé comme un outil de communication. «Ca me permet de parler avec mes proches et de donner des informations à mes fans», confie Rémi Pauriol, de FDJ.
La société de Mark Zuckerberg sert également de «plateforme de publicité pour se faire connaître», admet Maxime Bouet. Le jeune coureur d’Ag2r La Mondiale relève toutefois un petit bémol : «je serais agacé que quelqu’un crée un faux compte à partir de mon nom.»
Grâce aux ordinateurs portables et aux téléphones, les coureurs peuvent se connecter à tout moment. «Ils sont libres d’expression et c’est leur responsabilité», estime Stéphane Heulot, manager général de l’équipe Saur-Sojasun.
Mais au sein du Tour de France, il n’y a pas que les coureurs qui communiquent sur Internet. Le Tour de France dispose de six pages officielles sur lesquelles il est possible par exemple d’élire la plus belle caravane ou encore de suivre l’aventure des Jeunes Reporters sur la page «Les Jeunes Reporters du Tour» !
Article réalisé par Nicolas Gréno l Images : Emilie Drouet