L'oeil de Francis Lafargue #7 : Txente le grand frère

Publié par Francis Lafargue sur 27 Octobre 2011, 20:01pm

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Après dix-sept saisons passées auprès de ses leaders respectifs depuis Miguel Indurain en 95 à Valverde en passant par Olano, Zulle et Oscar Pereiro entre autres, le fidèle et robuste Txente Vicente- Acosta vient d’annoncer sa retraite sportive à …trente-neuf ans lors d’une conférence de presse organisée sobrement dans un hôtel pamplonais.

Rien de surprenant puisque tout à une fin, sinon qu’une place l’attendait encore dans le peloton en 2012 tant sa présence, son professionnalisme et son expérience étaient devenues importantes dans un groupe. Mais, une vilaine chute l’a contraint à abandonner la dernière Vuelta et finalement son métier préféré.

Pour les passionnés de cyclisme, Garcia-Acosta ne pouvait les laisser indifférents devant leur petit écran. Toujours en tête pour « tirer des bouts droits » ou en queue de peloton, chargé de bidons pour ravitailler ses équipiers, sa « gueule » burinée de soldat casqué, ses jambes solides et musclées et sa stature athlétique laissaient deviner le labeur qu’il était capable d’accomplir avant d’attendre le pied des cols. Txente aurait certainement pu briller aussi dans Paris-Roubaix où il passa d’ailleurs en tête à la sortie de la tranchée d’Aremberg, gueule de l’emploi certes mais c’est dans les grands tours qu’on préférait l’avoir à ses côtés pour sa bonne humeur, son moral de junior et sa prédisposition à enseigner le métier. «En un grand Tour j’ai appris davantage qu’en deux ans de carrière…» disait l’un de ses coéquipiers.

Et ses adversaires ? Respect unanime et international tant au sein du peloton que dans la presse sportive, Txente lisait la course mieux qu’un directeur sportif ainsi que les stratégies adverses, calculait le temps pour rentrer dans les délais pour le « grupetto » dans les étapes de col et gagnait aussi des étapes sur le plat comme un 14 juillet 2000 à Draguignan dans le Tour de France ou au sommet du Naranco dans la Vuelta. Il participait et partageait surtout les grandes victoires de ses leaders.

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Txente a laissé du vernis sur le goudron lui aussi, poignets, clavicule du côté de Nantes et un calvaire sur la Vuelta en 2010, un écorché vif, côté latéral droit…Vous l’aurez compris, j’ai bien connu Txente durant toute son exemplaire carrière et voulait lui rendre ce petit hommage.

On se souvient plus facilement des grands noms et de nos champions favoris mais un équipier de luxe comme Txente Garcia-Acosta aurait parfaitement eu sa place auprès de Van Looy et de sa garde rouge, de Merckx chez Faema ou Molteni ou encore Luis Ocana chez Bic. Avec la casquette visière derrière la tête, cela aurait eu de la gueule…

Merci Txente.

Article réalisé par Francis Lafargue l Images : Site officiel de la Movistar

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