Le Brésil y passe aussi

Publié par Martin Bourdin sur 18 Juillet 2011, 19:47pm

Catégories : #FOOTBALL

Après l’Argentine samedi, l’autre grand favori de la Copa America, le Brésil, est également tombé en quart de finale de la compétition. La reconstruction tant attendue est loin d’être terminée.

Mano Menezes l’avait annoncé lors de sa prise de fonction, la reconstruction de la Seleçao ne se ferait pas en un an. D’ailleurs, son principal objectif, gagner la Coupe du Monde 2014 organisée au Brésil, s’inscrivait dans le long terme. Seulement, un an après le départ de Dunga, qui avait donné à la sélection brésilienne un visage considéré par beaucoup comme trop « européen », les progrès ne se font que très peu sentir. Pour preuve, les Auriverde ont été éliminés sans gloire dimanche soir en quart de finale de la Copa America, alors qu’ils avaient remporté les deux dernières éditions.

Alors qu’on attendait monts et merveille de cette génération dorée, ses débuts dans la compétition ont été plus que laborieux. Un premier match catastrophique face au Venezuela (0-0), les doutes se sont accrus lors de la deuxième rencontre jouée face au Paraguay (2-2). S’ils sont parvenus à redresser la barre lors du troisième match face à l’Equateur, la pauvreté de l’adversaire n’a pas réellement aidé à évacuer les doutes. Pourtant, Neymar et Ganso furent, pour la première fois de la compétition, décisifs. Mais l’incapacité de l’attaque à multiplier les attaques à un rythme élevé a beaucoup déçu.

Paradoxalement, les Brésiliens se sont faits éliminé lors de ce qui restera comme leur meilleur match de la compétition. Car, si les deux compères de Santos n’ont pas été très en vue, la Seleçao s’est créée de nombreuses occasions. Ils auraient pu remporter le match par trois buts d’écarts, il n’y aurait rien eu à redire. Seulement, ils sont tombés sur un Justo Villar exceptionnel, qui a écarté toutes les tentatives de Pato, Neymar ou autre Fred. Le gardien paraguayen a été tellement impressionnant que les Brésiliens n’ont pas été en mesure de transformer le moindre penalty lors de la séance de tirs aux buts. Une sortie sans gloire donc.

Mais si elle n’était pas prévisible, cette élimination n’est pas illogique pour une sélection dont les clés du jeu avaient été confiées à deux jeunes joueurs qui n’avaient pas deux saisons pleines au plus haut niveau brésilien (Neymar et Ganso). Et, sur le plan footballistique, le Brésil n’a pas été très flamboyant, manquant cruellement de diversité devant. Seul le jeune Lucas, à peine 18 ans, a été capable, lors des quelques minutes de jeu que lui a accordées Menezes, d’enchaîner les percussions. Dans ces conditions, le sélectionneur brésilien a certainement dû regretter la non-sélection de Hulk. Car le joueur de Porto a démontré toute la saison sa capacité à enchaîner les performances de haut vol.

Il ne faut tout de même pas tout jeter dans les prestations brésiliennes. Car s’ils ont été très décevants offensivement, les Auriverde ont trouvé une excellente défense, notamment dans l’axe. En effet, la paire Thiago Silva-Lucio s’est montré très solide, alors que Maicon a été l’un des meilleurs joueurs dès lors qu’il a été titularisé. A gauche, André Santos n’a pas démérité, malgré son irrégularité. Une bonne base de travail pour Menezes qui, s’il reste en place, devra trouver les moyens pour rendre au Brésil un visage plus attrayant. Comme au bon vieux temps.

Article réalisé par Martin Bourdin | Images : Presse-Sports