Ligue 1 : Retour sur la troisième journée (2/2)

Au terme de cette troisième journée, toutes les équipes ont au moins un point au classement. Montpellier est le seul à avoir fait carton plein et est donc logiquement leader. Paris a enfin gagné, Rennes a sombré, Marseille poursuit sa série de nul. Retour sur les dix matchs de Ligue 1.

Marseille-  Saint-Etienne : 0-0
MARSEILLE : Mandanda - Azpilicueta, Diawara, N'Koulou, Morel - A.Diarra, Lucho Gonzalez, Kaboré - Valbuena, Rémy, A.Ayew
SAINT-ETIENNE : Ruffier - Perrin, Marchal, Mignot, Ghoulam - Battles, Guilavogui, Clément, Sako - Sinama-Pongolle, Aubameyang


Les supporters Marseillais n’ont pas assisté à un match passionnant au Vélodrome dimanche soir. Le 0-0 n’a pas été démérité par des stéphanois qui ont tout mis en œuvre pour ne pas encaisser de buts, et ramener un point des bords de la Méditerranée. Le bloc vert a joué très bas, empêchant l’OM de prendre de la vitesse. Saint Etienne a aussi pu compter sur un très bon Ruffier. Pourtant, les hommes de Christophe Galtier ont eu chaud au début du match, car les olympiens auraient pu, nom seulement ouvrir le score sur un tir de Loïc Rémy qui a trouvé  le poteau, mais également obtenir un pénalty sur une main de Jean Pascal Mignot. Au court du deuxième acte, les verts ont peu à peu pris des risques, et auraient même pu être récompensé grâce à Sako qui  à son tour, a trouvé la barre transversale de Mandanda.

Christophe Galtier (entraîneur de l'ASSE) :«On a vu deux périodes complètement différentes. Lors des 45 premières minutes, nous avons été trop timides dans l’utilisation du ballon et dans la volonté de se projeter vers l’avant. On a bien défendu en restant bien organisé. Nous n’avons pas concédé beaucoup d’occasion : le poteau et le pénalty (Ndlr : non sifflé). En seconde mi-temps, nous étions beaucoup mieux. Nous avons beaucoup plus joué. Au final, chaque équipe a eu sa mi-temps. Le résultat est équitable même si la physionomie de la seconde mi-temps peut nous laisser des regrets. Si un renfort devait nous rejoindre, ce serait un attaquant. Il nous ferait du bien, déjà numériquement : mais, ce n’est pas simple. Jusqu’à présent, on a su bien acheter. L’OM a un début de championnat très poussif. Quand elle aura trouvé son rythme et ses repères, cette équipe sera difficile à bouger. Je ne me fais pas soucis pour eux.»

Didier Deschamps (entraîneur de l'OM) : «Ce fut un match assez fermé face à une équipe stéphanoise qui a confirmé qu’elle savait bien défendre. En seconde mi-temps, les Stéphanois ont eu quelques occasions mais nous n’avons pas encaissé de but. C’est positif. Nous avons manqué de percussion et de variété sur le plan offensif. C’était un match cadenassé. Les arbitres n’ont pas vu la main stéphanoise: je ne vais pas alimenter la polémique. M. Kalt n’a rien vu et ses assistants n’ont pas vu qui avait fait main… Trois points en trois matches ! Si je vous dis que je suis content, vous me prendrez pour un fou furieux. On ne va pas dire que c’est un départ idéal. La pression est toujours là. On n’a pas encore gagné ? Je le sais !»


Nice - Toulouse 1-1
Buts : Mounier 29e, Regattin 90e
NICE : Ospina – Mabiala, Civelli, Pejcinovic, Monzon – D. Diakité, Sablé (ou Hellebuyck) – Meriem, Abriel, Mounier – Mouloungui
TOULOUSE : Ahamada – Congré - Abdennour - Fofana - Tabanou - Capoue – Braaten - Sissoko - Sirieix - Machado – Umut

A domicile, les Niçois n’ont pas réussi à gagner leur premier match de la saison. Le TFC, victorieux de ses deux premières rencontres contre les promus Ajaccio et Dijon, avait la possibilité de confirmer son bon début de saison. Pourtant, ce sont bien les Niçois, dans la zone rouge au coup d’envoie qui ont eu la main mise sur le match, car malgré un poteau de Tabanou, c’est le Gym qui ouvre le score par Mounier sur une remise de la tête de Civelli. Mais un concours de circonstances a fait que les azuréens n’ont pas gagné le match. D’abord,  Mounier, qui croyait avoir réalisé un doublé, voit son but refusé pour une position illicite inexistante. Ensuite, c’est Adrien Regatin, 20 ans, qui réalise un sublime ciseaux retourné qui crucifie Ospina. Enfin, Mouloungui rate un pénalty en fin de match. Satistique étonnante, les trois derniers pénaltys niçois ont été loupés. Peut-être faudrait-il songer à changer de tireur.

Eric Roy (entraîneur de Nice) :"Un scénario incroyable ! Je suis très déçu et très frustré. On aurait dû gagner ce match, notre but refusé était valable. Une fois de plus, nous ne sommes pas payés. Si notre première période n'a pas été très bonne, les Niçois ont réalisé ensuite ce que j'attendais."

Alain Casanova (entraîneur de Toulouse) : "Mon sentiment est mitigé. Nous avons effectué un très bon début, enchaîné plusieurs temps forts, notamment 30 minutes où nous avons eu la possibilité de concrétiser notre domination. Sur un coup de pied arrêté, nous avons remis Nice dans la partie. Dès lors, ils ont repris confiance et effectué une bonne fin de période. Ils marquent un deuxième but, valable ou pas, je ne sais pas. Mais nous avons eu le mérite d'y croire jusqu'au bout et de revenir. Sur l'ensemble, le nul me semble assez logique."


Caen - Lille : 1-2
Buts : Nivet 90e pour Caen; Pedretti 67e, Debuchy 85e pour Lille
CAEN : Thébaux – Vandam, Heurtaux, Sorbon, Raineau – Seube, Proment – Hamouma, Nivet, Bulot – Niang.
LILLE : Landreau – Debuchy, Basa, Chedjou, Béria – Balmont, Mavuba, Pedretti – Payet, Sow, Hazard.


Enfin une victoire pour les hommes de Rudy Garcia, et une victoire bien méritée. Car ce ne sont pas les occasions qui ont manquées. Sow, Payet, Balmont et Hazard, ont tour à tour loupé des occasions. Il a fallu attendre la 68e minute et une passe du jeune prodige belge Hazard pour Pedrettit, excellent samedi soir, pour que les lillois marque enfin. En fin de match, comme un symbole du manque de réussite des attaquants nordistes, c’est Debuchy qui vient doubler la mise. Les Caennais quant à eux, ont été malchanceux en perdant Frau, qui aurait aimé jouer face à ces ex coéquipiers, à l’échauffement. Pourtant, sans une parade de Landreau au bout du temps réglementaire, ils auraient même pu obtenir le nul, car Nivet avait réduit le score à deux minutes de la fin.

Franck Dumas (entraîneur de Caen) : « Rudi a raison de dire que Lille aurait pu mettre autant de buts que l'an dernier. On sait d'où l'on vient et on n'a jamais dit qu'on allait battre Lille. Et si j'ai un mot à lui dire, c'est qu'il marque des buts et qu'il se la ferme sur le banc. Je pensais que les saules pleureurs n'étaient qu'au bord des rivières, visiblement, ils sont aussi dans les stades. »

Rudy Garcia, (entraîneur de Lille) :"Je ne suis pas soulagé. Ca ne pouvait que venir. Cela fait trois prestations et même quatre avec le Trophée des Champions où on est plutôt bien dans le jeu et où on mérite de l'emporter. Ce soir, la différence, c'est qu'on a su forcer la décision. Le score aurait dû être plus lourd à la fin mais Caen aurait pu décrocher le nul, c'est ça le football"


Dijon - Lorient 2-0
Buts :Thil 3e, Jovial 88e pour Dijon
DIJON :Reynet – Varrault, Meïté, Zarour, Souprayen – Altama, Sankharé, Corgnet, Guerbert, Bauthéac – Thil.
LORIENT: Audard - Pedrinho, Bourillon, Ecuele Manga, Mareque - Jouffre, Coutadeur, Romao, Autret - Quercia, Kitambala 

Première victoire des Dijonnais parmi l’élite, et trois premiers points pris en championnat. En tout cas, rares sont les scènes de joies aussi démonstratives après seulement trois journées de championnat. C’est bien la preuve que le club à la chouette a décidé de profiter de chaque bon moment passé en ligue 1. Mais la route du maintien est encore longue. Les merlus n’ont pas réussi à trouver la faille face à une équipe de Dijon opportuniste. Thil, trouve la faille après seulement trois minutes, et Jovial, enflamme le stade Gaston Gérard, d’un retourné acrobatique, suite à une erreur de Fabien Audard. Seul point noir de la rencontre, l’expulsion de Meïté pour un méchant tacle sur Quercia, qui s’est fracturé le péroné.

Christian Gourcuff (entraîneur de Lorient) : «Il y a beaucoup de frustration après cette défaite. Nous avons eu des occasions, certaines très nettes, mais il aurait fallu se montrer plus adroit devant le but. Mon équipe a dominé, surtout en première mi-temps. Le deuxième but que nous encaissons, c'est un but gag, la cerise sur le gâteau. J'ai été interpellé verbalement à la fin de la rencontre par le président de Dijon (Ndlr : Bernard Gnecchi). J'ignorais qui était cette personne. Il faudrait qu'elle se calme. Elle apprendra.»

Patrice Carteron (entraîneur de Dijon) : «Nous avons vécu une soirée magnifique. Mon équipe a su faire preuve de talent individuel et collectif, en étant portée par le public. Cette solidarité a été encore plus visible quand nous nous sommes retrouvés à dix, après l'expulsion d'Abdoulaye Meïté en fin de première mi-temps. Pour la première fois de la saison, j'ai pu aligner la défense qui m'avait donné satisfaction lors de la préparation. Nous avons essayé d'empêcher au maximum Lorient de développer son jeu habituel. Je ne suis pas surpris par la performance de Baptiste Reynet, qui est aujourd'hui le gardien numéro 1 de Dijon.»


Ajaccio Evian 1-1
Buts : Sammaritano 7^e  pour Ajaccio,  Berigaud 75^e pour Evian
AJACCIO : Ochoa - Mostefa - Ndiaye - Poulard - Begeorgi – Pierazzi - André – Kinkela - Cavalli - Sammaritano – Ilan
EVIAN : Andersen - Dja Dje, Angoula, Cambon, Ehret - Tie Bi, Leroy, Sorlin - Govou, Sagbo, Khelifa


Les deux promus nous ont offert un beau match au stade François Coty. Les Corses qui ont dominé les dix premières minutes, ont inscrit un très joli but par Sammaritano. Après, plus rien. Les locaux se sont éteints, et ont laissé Evian mettre la main sur le match jusqu’à l’égalisation à un quart d’heure de la fin par Berigaud sur une passe de Khelifa. Sans une nouvelle fois un grand Ochoa, les Corses auraient perdu le match.

Olivier Pantaloni (entraîneur d'Ajaccio) : «Compte tenu de notre prestation, on peux s'estimer heureux d'avoir pris un point ce soir (samedi). On a fait une bonne entame de match ponctuée par un but. Ensuite, on a été très faibles dans l'ensemble. On a reculé d'une manière inexplicable et laissé trop d'espaces à l'adversaire. A la mi-temps, on a essayé de corriger le tir, mais beaucoup de joueurs ont été en deçà de leur potentiel. On a eu trop de déchets dans notre jeu pour pouvoir mettre quelque chose en place et contrarier cette équipe. Au niveau de la maîtrise, on a été très moyen. La saison sera difficile, on le savait. Il fallait s'imposer. On lâche cinq points à domicile en deux matches. On ne peut pas se le permettre si on veut s'en sortir. On sait que le maintien passe par des résultats à domicile.»

Bernard Casoni (entraîneur d'Evian-Thonon) : «On a été mené sur la seule action de l'équipe adverse. Il fallait plus d'intention dans la finition. On a fait un match sérieux, par la suite, on est restés organisé et concentré pour aller chercher l'égalisation. On aurait pu l'emporter mais c'est le football. On trouve une régularité dans notre jeu, on a maîtrisé notre sujet. Le contenu est cohérent, le groupe progresse. Autant, j'étais déçu du comportement de mes joueurs face à Nice, autant, ce soir (samedi), je suis satisfait d'eux.»

Article réalisé par Théo Douet l Images : AFP, Icon Sport, L'Equipe