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Madrid - Rome : Une suprématie indécise

Publié par Gwendal Le Priellec sur 16 Mai 2011, 19:05pm

Catégories : #TENNIS

 

            Madrid. Rome. Deux capitales latines qui, en cette période « post Roland Garros », sont les 2 derniers tremplins de préparation en vue du Grand Chelem approchant. Culture Sport vous propose cette semaine un regard croisé sur les 2 derniers Masters 1000 sur terre battue de la saison : Madrid, qui s’est déroulé la semaine dernière, et Rome qui s’est conclut hier soir.

 

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Madrid - Rome : dans l’optique de Roland

           

            Ces deux tournois servent en effet aux joueurs à se jauger avant l’échéance Porte d’Auteuil, qui débutera le 23 mai, dans une semaine tout juste (les qualifications ont débuté aujourd’hui). Pour s’acclimater, au niveau des conditions de jeu, c’est Rome qui s’y prête le plus, la terre battue étant relativement proche de celle de Roland Garros. A Madrid en revanche, les conditions sont légèrement différentes, avec une terre battue plus lourde qu’à l’accoutumée, mais surtout un tournoi qui se déroule en altitude (600m), ce qui favorise un rebond plus haut des balles, et donc un style de jeu quelque  peu remanié.

            Néanmoins, les joueurs bénéficient d’une fraicheur physique plus conséquente à Madrid, la majorité du plateau n’ayant pas joué la semaine précédente. Pour Rome, il faut au contraire enchaîner consécutivement les 2 tournois.

 

Les plateaux

 

           MADRID

1.    Nadal

2.    Djokovic

3.    Federer

4.    Murray

5.    Soderling

6.    Ferrer

7.    Berdych

8.    Melzer

9.    Monfils

10.   Almagro

11.   Fish

12.   Roddick

13.   Youzhny

14.   Wawrinka

15.   Verdasco

16.   Troicki

 

ROME

1.    Nadal

2.    Djokovic

3.    Federer

4.    Murray

5.    Soderling

6.    (Ferrer)

7.     Berdych

8.     Melzer

9.     Almagro

10.   (Monfils)

11.   Fish

12.   Roddick

13.   Youzhny

14.   Wawrinka

15.   Troicki

16.   Gasquet


            Aucun absent de taille à déclarer en Espagne, si ce n’est bien évidemment l’absence de longue durée de David Nalbandian, qui a d’ores et déjà déclaré forfait pour Roland Garros, victime d’un virus. Sur les terres italiennes en revanche, Ferrer et Monfils, tous deux malades, ont du déclarer forfait. « Je déclare forfait, je ne me sens pas bien, et ça fait une semaine. J'ai attrapé quelque chose, je ne sais pas ce que c'est, je vais aller faire des tests voir ce qui se passe. Je ne suis pas à 100%, je n'ai pas d'énergie. Ce n'est pas que je ne veux pas puiser dans les réserves, c'est que je n'ai pas de réserves, justement », a ainsi expliqué Monfils.

 

 

 

MADRID

 

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Nadal - Djokovic : destins croisés

 

            Sur ces 2 semaines, les 2 patrons actuels du circuit, qui relèguent loin (très loin) la concurrence, ne se sont pas quittés. A Madrid, sur les terres de Nadal qui y était comme chez lui, l’espagnol n’a été que peu contrarié pour se frayer un chemin en finale, se défaisant aisément tour à tour de Baghdatis, Del Potro sur abandon et Llodra. Seule se demi-finale fut plus difficile, ayant en face de lui le redoutable Federer. Mais le Suisse, qui a longtemps cru à l’exploit après avoir remporté le 1er set 7-5, ne trouve toujours pas la clé contre Nadal et s’est donc une nouvelle fois incliné face à lui, ouvrant la porte d’une nouvelle finale à Nadal dans la Caja Magica de Madrid.

            Bis répétita pour le Serbe qui se débarrasse tout d’abord facilement d’Anderson et de Garcia-Lopez. Porté par une confiance toujours plus grande, il domine ensuite Ferrer et Bellucci, concédant un set à chaque fois, mais trouvant toujours les ressources nécessaires pour s’imposer.

            La finale tant attendue aura donc bel et bien lieu entre les 2 cadors du circuit. Le niveau de Djokovic est-il a ce point relevé pour battre Nadal, le spécialiste de la surface, qui rafle tout sur l’ocre ? Mais attendons un peu avant de traiter cette prestigieuse finale et attardons nous quelques instants sur les autres faits marquants de la semaine

 

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Favoris madrilènes

 

            Au contraire de Nadal et Djokovic, que la semaine fut dure pour les têtes de série et autres outsiders. Un 1er tour fatal aux américains par exemple, qui perdent d’entrée Fish et Roddick. Aux espagnols également, Almagro et Verdasco les imitant. Youzhny, Wawrinka, Troicki et Davydenko sont les autres grands déçus.

            Et que dire de ce 2ème tour où, pour ne citer que lui, Federer fut à 1 petit point de la défaite face à Lopez (victoire finale 7-6(13), 6-7(1), 7-6(7)).  Melzer, qui était en progression sur ses dernières sorties, fait lui aussi fausse route, au même titre que Monfils, malade.

 

            Individuellement, la surprise de la semaine est le brésilien Bellucci, qui élimine successivement Andujar, Mayer, Murray, Berdych, avant de tomber face à Djokovic mais en lui prenant un set, ce qui n’est pas chose aisée. Sa très bonne prestation de la semaine lui fait ainsi gagner 14 places au classement, pour s’y retrouver 22ème.

            On aurait pu en attendre plus en revanche d’un Del Potro mais une vilaine blessure l’a, à nouveau, empêché de jouer (abandon en quarts de finale). Souffrant d’une déchirure musculaire à la hanche gauche, il est même incertain pour Roland Garros. Dommage au vu de son retour plus qu’impressionnant ces dernières semaines.

            Prestation en demi teinte pour un Murray qui avait poussé Nadal dans ses retranchements à Monte Carlo. Auteur d’un début de tournoi mitigé contre Simon, il a été défait dès les 8ème de finale face à la révélation Bellucci.

            En revanche, le seul qui était au niveau des Nadal et Djokovic cette semaine se nomme Roger Federer. Classé tête de série numéro 3, il n’a affronté que l’espagnol, au stade des demi-finale, après un début de tournoi mitigé, étant parfois inquiétant, montrant à d’autres moments une parfaite maîtrise. Et sa demi-finale face à son meilleur ennemi fut proche de la victoire pour le Suisse. Empochant le 1er set 7-5, le Suisse pouvait enfin croire à la victoire face à Nadal, qui plus est sur terre, ce qui ne lui est que très rarement arrivé dans sa carrière. Malheureusement pour le Suisse, ses affrontements face à Nadal finissent par se ressembler, et à ce petit jeu c’est à nouveau l’ibère qui finit par remporter la mise, malgré une belle frayeur.

            Quant à Soderling et Ferrer, 2 autres clients sur terre, leur bilan est globalement positif, ayant tous 2 atteins les quarts de finale du tournoi, tombant respectivement face à Federer et Djokovic.

 

Les français y étaient-ils vraiment ?

 

            Avec 6 représentants dans le tableau principal, l’espoir était de mise pour cette semaine. La bonne surprise de la semaine est Llodra, qui se hisse jusqu’en quarts de finale, avant de chuter, logiquement, face à Nadal. De quoi lui faire gagner 6 places au classement et de se classer 21ème mondial.

            Tsonga remporte lui 2 matchs face à Almagro et Riba mais finit par s’incliner en 8ème face à Soderling, un adversaire que l’on pourrait qualifier de bête noire pour lui. Un bilan mitigé donc.

            Monfils, malgré une belle entrée en matière face à Monaco, a lui été contraint à l’abandon, victime d’une allergie au fromage ! N’ayant pas avec lui ses médicaments, il n’avait d’autre choix que de renoncer. Dommage pour celui qui recherche avant tout l’enchaînement des matchs en ce moment.

            Simon et Mannarino remportèrent leurs 1ers matchs, respectivement face à Ljubicic et Chela. Ils ne furent cependant pas long feu, étant rapidement sortis par plus forts qu’eux, Murray et Ferrer, des pointures.

            Gasquet enfin est la déception de la semaine. Il s’incline directement face au qualifié espagnol Gimeno Traver en 3 sets.

 

La finale tant attendue

 

            La finale tant attendue réunissait donc enfin sur terre Djokovic et Nadal. Les numéros 1 et 2 mondiaux s’étaient déjà affrontés 2 fois cette année, sur dur, et c’est le Serbe qui était sorti vainqueur de ces confrontations. Mais cette fois ci, le match se déroulait sur la surface de Nadal, qui plus est chez lui, devant un public acquis à sa cause. De quoi changer bien des choses.

            Et pourtant…. Malgré un mano à mano incroyable, ponctué de nombreux coups de génie dans une partie où l’engagement dépassait l’imaginable entre deux hommes allant au delà de toute limite physique, c’est (encore et encore) Djokovic qui finit par s’imposer. Le séisme avait bel et bien lieu. Le visage fermé du Majorquin en disait long après une défaite sur le score de 7-5, 6-4. Le prodige de la surface, incapable d’imposer le rythme a son adversaire, a été vaincu sur terre. Ce n’est pas faute d’avoir lutté mais Djokovic et son mental impressionnant ont tout raflé, faisant craquer Nadal, à l’usure. L’Espagnol laisse donc filer bien plus qu’un titre à Madrid, une suprématie étant actuellement en jeu. Sa série de 37 victoires de suite sur terre battue prend donc fin alors celle encore plus incroyable du Serbe ne fait que continuer : il en est désormais à 32 victoires consécutives !

 

djokovic-terrasse-nadal.jpg

 

Quarts de finale

            Nadal (n°1) bat Llodra : 6-2, 6-2

            Federer (n°3) bat Soderling (n°5) : 7-6(2), 6-4

            Bellucci bat Berdych (n°7) : 7-6(2), 6-3

            Djokovic (n°2) bat Ferrer (n°6) : 6-4, 4-6, 6-3

 

Demi-finale

            Nadal (n°1) bat Federer (n°3) : 5-7, 6-1, 6-3

            Djokovic (n°2) bat Bellucci : 4-6, 6-4, 6-1

 

Finale

            Djokovic (n°2) bat Nadal (n°1) : 7-5, 6-4

 

 

 

ROME

 

            Le cataclysme madrilène passé, il faut désormais se plonger sur Rome, dont les caractéristiques de jeu se rapprochent plus de celles de Paris. Quels sont les principaux enjeux du tournoi ? Repartir de l’avant au plus vite pour Nadal, qui ne s’est jusqu’alors jamais retrouvé dans une pareille situation, étant dominé sur sa surface fétiche. Continuer la folle série pour Djokovic. Confirmer la bonne prestation en Espagne pour Federer.

 

            La transition espagno-italienne ne fut cependant pas aisée pour tout le monde. En effet, après une semaine de qualité à Madrid, Bellucci céda dès le 1er tour à Rome, face au qualifié Lorenzi. A ce même titre, Youzhny, qui est en panne sèche de résultats sur terre battue, et Roddick, qui peine toujours autant sur cette surface, se font sortir. Au 2ème tour, Melzer en fera également les frais. Premier match également très délicat pour le tenant du titre Rafael Nadal, qui a du batailler pendant 3 sets pour sortir le qualifié Lorenzi. Preuve que tout ne va pas pour le mieux pour l’Espagnol, qui de plus est fiévreux.

 

            C’est au cours des 8ème de finale qu’intervient la 1ère grosse surprise de taille du tournoi. Et elle est l’œuvre du français Richard Gasquet, décevant la semaine dernière à Madrid. Retrouvant tout son jeu qui l’avait fait monter jusqu’à la 7ème place mondiale en 2007, le Biterrois, au terme d’un match superbe, fait tomber Roger Federer en 3 sets âprement disputés : 4-6, 7-6(2), 7-6(4). Un choc pour le Suisse, qui avait parfaitement géré le début du tournoi et qui souhaitait à nouveau se mêler à lutte au sommet entre Nadal et Djokovic. Un rêve pour Gasquet, qui restait sur 8 défaites en 9 confrontations face au Suisse. Les principaux autres protagonistes n’ont eux connu aucun problème, hormis Nadal, fiévreux, qui a failli déclarer forfait avant sa rencontre face à Lopez, mais qu’il a tout de même fini par remporter.

 

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            Bis répétita en quarts où Gasquet confirme son succès de la veille face à un Berdych posant de nombreux problèmes mais trop friable au moment de conclure. Gasquet se voit ainsi affronter Nadal, tombeur de Cilic sans aucune difficulté,  pour une place en finale. Djokovic continue lui sa promenade de santé alors que Murray évite le traquenard proposé par Mayer (perte du 1er set 1-6 par exemple) pour retrouver le Serbe dans le dernier carré.

 

            Un dernier carré de feu nous est donc proposé. Et les spectateurs romains ne vont pas être déçus du spectacle proposé sur le terrain. Dans la première demi-finale, qui voit s’affronter Nadal et Gasquet, l’issue de la rencontre va longtemps être incertaine, la faute à un Gasquet très accrocheur. En tête au niveau du score pendant le 1er set, il va imprimer son rythme sur la rencontre, faisant plus d’une fois douter l’espagnol. Malheureusement pour lui, il n’aura pas su remporter les points importants, ne convertissant aucune de ses 5 balles de break. Nadal en revanche n’a besoin que d’une seule occasion pour s’emparer du service du Français, qui n’avait jusqu’alors jamais été inquiété sur son service durant le 1er acte. Dure réalité. Et la perte du 1er set 7-5 va complètement démobiliser Gasquet, qui ne s’en remettra pas. Malgré un belle résistance, il s’incline finalement 7-5, 6-1, permettant au Majorquin de se hisser à nouveau en finale.

            Bien plus indécise, la 2ème demi-finale sera certainement le plus beau match de la semaine, Murray comme Djokovic ne lâchant absolument rien jusqu’à la dernière balle.  Murray, qui avec Djokovic a été le seul à inquiéter Nadal sur terre, commençait pourtant bien mal son match, perdant trop rapidement le 1er set sur le score sec de 6-1. Mais contre attente, le Britannique va soudain se réveiller et proposer un niveau de jeu plus qu’à la hauteur de son adversaire. Poussé dans ses retranchements, Djokovic se retrouve acculé et sans solutions, fait unique cette année pour lui ! Il ne peut que constater l’étendue des dégâts, perdant le 2ème set 6-3. Mais l’orgueil du Serbe est immense et, dopé par sa confiance, quasiment rien ne peut l’arrêter. Mais Murray était loin de se laisser faire. Rattrapant un break de retard à 1-3, il prenait le jeu à son compte et s’envolait, pour se retrouver en position de servir pour le match à 5-4. Mais le Djokovic de cette année n’est pas le même que celui des années précédentes. Breakant son adversaire au meilleur moment, il s’offrait un tie-break, où jusqu’au bout il du lutter pour ne pas voir son adversaire du jour revenir, mais luttant également contre lui-même, gêné par une douleur aux adducteurs. Mais il tient bon, s’accroche et remporte le match, poussé comme jamais dans ses retranchements. 6-1, 3-6, 7-6(2) : la désillusion est terrible pour Murray, le soulagement immense pour le Serbe. Au terme du (sans doute) plus beau match de l’année, il retrouve donc, comme à Madrid, Nadal en finale, au terme de sa 36ème victoire consécutive.

 

Nadal et Djokovic ne se quittent plus

 

            1 semaine après le séisme madrilène, les 2 meilleurs joueurs de la planète se retrouvaient donc à nouveau. L’espoir d’une revanche pour Nadal, l’espoir d’une confirmation pour Djokovic. Que dire de cette rencontre ? Des échanges magnifiques tout au long du match, des coups droits surpuissants venant d’un côté comme de l’autre, des revers plus liftés les uns que les autres, une détermination hors norme. Le tennis comme on l’aime.

            Mais la suprématie est à l’heure actuelle bancale. Les matchs se suivent….. et se ressemblent. Pour la 4ème fois de suite entre les 2 hommes cette saison, le « Djoker » l’a encore emporté, venant pourtant un bout d’un très bon Nadal, cependant moins en jambes que l’an passé quand il raflait tout (il était fiévreux durant la semaine). Mais dans ce match, c’est bien le numéro 2 mondial qui impressionne, distribuant des coups plus imparables les uns que les autres. Meilleur dans le jeu, le Serbe a également l’emprise psychologique sur son adversaire. Mais Nadal, piqué au vif, ne lâche rien non plus. Fidèle à son mental de guerrier, il prend 2 fois le service de son adversaire, sauve 3 balles de matchs, mais cela ne suffit plus. Et dire que Djokovic souffrait du genou la veille et que son temps de récupération était moins important ! Cela n’a aucunement gêné le Serbe. Remportant à Rome son 37ème match consécutif et son 7ème tournois de la saison, il fait plus que rajouter une ligne à son palmarès. Il envoie tout simplement un signe pour Roland Garros. Car désormais, le favori, c’est lui !

 

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Les réactions 

            DJOKOVIC : « Je ne sais pas si je suis le meilleur joueur du monde. Mais j'ai joué de manière incroyable aujourd'hui (dimanche), peut-être mon meilleur tennis. C'est fantastique, surtout après les trois heures de match d'hier (samedi, contre Andy Murray, ndlr). Je suis très fier de mon jeu sur terre battue et de la confiance qui m'habite maintenant pour battre les meilleurs joueurs. Mais quand je pense à tous les points que je vais devoir défendre la saison prochaine, mon Dieu ! Mais soyons clairs, le roi de la terre battue, c'est "Rafa". OK, je l'ai battu deux fois en une semaine, mais il s'agit de deux tournois. Lui, il a dominé sur cette surface pendant des années ! Aujourd'hui, j'ai été agressif, il n'y a que comme ça que l'on peut battre Nadal, surtout sur terre. Maintenant, je vais en profiter un peu, ne pas toucher une raquette les quatre prochains jours, et préparer Roland-Garros, le tournoi le plus important du monde »

            NADAL : « Je suis content de mon match, de la façon dont je joue cette saison. J'ai bougé, attaqué... Je ne suis pas triste, j'ai joué à mon niveau, et mieux qu'à Madrid. Aujourd'hui (dimanche), j'ai été en position d'attaquer avec mon coup droit. Je joue très bien, mais il y a un joueur plus fort que moi. Je suis sur la bonne voie. Mon but est d'être là la prochaine fois. J'aurai une autre chance. Novak est incroyable, il est au-dessus de tous les autres joueurs depuis quatre mois. A l'évidence, il a une énorme confiance. Mais je l'ai battu dans le passé, il y a des hauts et des bas pour tout le monde. Il a joué des coups fantastiques, à 15-30 il trouvait les lignes... Si je suis toujours le roi de la terre battue ? Je l'étais... Mais je vais continuer à travailler »

 

Quarts de finale

            Nadal (n°1) bat Cilic : 6-1, 6-3

            Gasquet (n°16) bat Berdych (n°7) : 4-6, 6-2, 6-4

            Murray (n°4) bat Mayer : 1-6, 6-1, 6-1

            Djokovic bat Soderling (n°5) : 6-3, 6-0

 

Demi-finales

            Nadal (n°1) bat Gasquet 7-5, 6-1

            Djokovic (n°2) bat Murray (n°4) : 6-1, 3-6, 7-6(2)

 

Finale

            Djokovic (n°2) bat Nadal (n°1) : 6-4, 6-4

 

 

 

Classement mondial

 

            Suite à cette double confrontation victorieuse, le Serbe n’en finit pas de se rapprocher de la 1ère place mondiale, place qu’il pourrait occuper s’il remporte Roland Garros. En attendant, Nadal occupe toujours le trône, mais ne possède plus que 405 points d’avance, alors qu’il en comptait plus de 4 000 en début de saison ! Derrière, le trou est fait avec cette semaine peu de changements majeurs dans le Top 10.

 

1.       Nadal : 12 070 points

2.       Djokovic : 11 665 points

3.       Federer : 8 390 points

4.       Murray : 6 085 points

5.       Soderling : 5 435 points

6.       Berdych : 4 215 points (+1)

7.       Ferrer : 4 060 points (-1)

8.       Melzer : 2 850 points

9.       Monfils : 2 465 points

10.     Fish : 2 395 points (+1)

               ….

      14.    Gasquet : 1 960 points (+2)

      18.    Tsonga : 1 570 points

      19.    Simon : 1 565 points

      24.    Llodra : 1 400 points (-3)

 

Enseignements

 

  -  Trouver un qualificatif pour décrire Djokovic devient presque impossible, tant ce qu’il réalise est incroyable. Le Serbe en est désormais à 37 victoires pour 37 rencontres disputées, ce qui correspond à 7 titres remportées. Plus encore que ces chiffres impressionnants, il vient, consécutivement, de remporter une double confrontation face à Nadal sur terre battue, considéré depuis plusieurs années comme le maître de la surface. Et psychologiquement, cette double victoire aura certainement un impact pour Roland Garros, qui débute dans 1 semaine. Djokovic est en tout cas LE grand favori pour Roland.

  -  Nadal se retrouve quant à lui dans une situation inédite. C’est en effet la 1ère fois qu’il se retrouve dans cette posture sur terre battue, n’ayant jusqu’alors pas trouvé de rival à sa taille sur cette surface. Le coup est rude pour le Majorquin, qui vient de perdre 2 titres coup sur coup. Cependant, le niveau de jeu imprimé par l’espagnol reste très bon et cette remise en cause de la suprématie, qui n’est pas contestable au vu du classement, est cependant à relativiser. Nadal s’est en effet, pour 4 tournois disputés sur terre, qualifié pour les 4 finales, avec 2 titres au bout. L’ « ex-patron » de la terre est donc encore bien présent, ce qui promet pour Roland Garros, Nadal étant le maître incontesté des matchs marathons de 5 sets.

  -  Murray en progression sur terre battue. Déjà très bon à Monte Carlo, passant à 2 doigts de la victoire face à Nadal, il s’est cette fois ci signalé en faisant douter Djokovic, le poussant jusqu’au bout de lui-même. Mais cela n’aura pas suffit pour remporter la victoire. Néanmoins, c’est un bilan très positif pour le Britannique, qui n’a jamais été un grand  adepte de la terre battue.

  -  Bellucci, à confirmer. Demi finaliste à Madrid mais tombé au 1er tour à Rome. Il n’a certes pas l’habitude d’enchaîner les matchs ainsi mais ses bonnes performances à Madrid ne sont pas passées inaperçues. Remportant un set face au Serbe, il pourrait être l’un des joueurs à suivre à Roland Garros.

  -  Un Federer à double facette. Très bon et très remuant à Madrid, où il failli faire tomber Nadal, il s’est ensuite éteint à Rome, ou sa prestation sur ses 2 match fut décevante. S’il parvient à rééditer son match face à Nadal à Roland, il y aura fort à parier que le Suisse sera l’un des clients pour la victoire finale. Il devra pour cela parvenir à battre Nadal ou Djokovic, chose qu’il n’arrive actuellement plus à faire.

 

            Suite de l’aventure à Roland Garros : rendez-vous le 23 mai ! Sans oublier le tournoi ATP 250 de Nice qui se déroule cette semaine !

 

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Article réalisé par Gwendal Le Priellec | Images : AFP, L'Equipe

 

 

 

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