David Moncoutié, pour une dernière ?

Publié par Emilie Drouet sur 15 Juillet 2011, 16:40pm

Quand la route s’élève, il y a un français qui aime montrer son nez à la porte. Un des meilleurs grimpeurs de l’hexagone, David Moncoutié quitte avec plaisir la fin du peloton pour rejoindre les sommets. Dernière année ? Dernière victoire ? Le grimpeur de la Cofidis espère bien briller pour ses derniers tours de roues sur la grande Boucle…

Déjà 36 ans pour le lotois, lui qui s’est mis au vélo il n’y a que 20 ans. Né dans une famille passionnée de football, David Moncoutié le raconte, il a rejoint un jour ses amis pour un tour de bicyclette et : « Ils avaient tous des beaux vélos de course, j'avais un vélo de sport dont je ne préfère pas parler ... et je les ai lâchés dès le début. Je me suis dit ‘Tiens, tu ne vas pas trop mauvais !’ et j'ai rejoins l'Entente Vélocipédique Bretenoux-Biars dans mon village du Lot. J'ai gagné dès ma deuxième course ». A 22 ans, il est repéré par Cyrille Guimard et intègre l’équipe Cofidis en 1997. Le grimpeur de service aura passé toute sa carrière au sein de l’équipe nordiste.

Considéré comme un coureur atypique, qui roule surtout pour son plaisir n’a pas toujours fait l’unanimité. On lui reproche souvent sa mauvaise position dans le peloton. Pas très téméraire sur son vélo, le lotois est souvent en queue de peloton et n’est pas un grand descendeur. Il préfère grimper que frotter mais quand il le faut, il sait gagner, comme le prouve la vingtaine de victoires qu’il possède dans son escarcelle. Vainqueur à deux reprises sur le Tour de France, il est incontestablement un coureur de grands Tours, il n’a hélàs jamais fait mieux que huitième sur la Vuelta 2008 ou treizième sur le Tour 2002. Ces 3 dernières années, il s’est accaparé consécutivement du maillot de meilleur grimpeur sur la Vuelta, une performance qui n’est pas sans rien dire. A ces maillots, il a rajouté à chaque fois une victoire d’étape. Du grand David Moncoutié sur la Vuelta !

Il a d’ailleurs privilégié la Vuelta ces dernières années mais en 2011, le coureur de Cofidis voulait retrouver le Tour de France pour sa dernière année et le tracé lui convenait, ce qui tombait bien. Il n’avait pas prévu que la pluie qu’il déteste tant serait aussi présente. Aujourd’hui, c’est le soleil qui domine, c’est l’Aubisque qui se présente et c’est David Moncoutié qui se montre. Il l’a dit, le maillot à pois, il n’y pense plus, il veut lever les bras sur la ligne (s’il arrive à les décrocher de son guidon, lui le craintif). Aujourd’hui, sur les pentes de l’Aubisque, il était le meilleur avec Jérémy Roy, le combatif du jour que le coureur de la Cofidis ne va jamais rattraper en montée. Le roi de la montagne n’était pas celui qu’on pensait aujourd’hui. Jérémy Roy, inépuisable a retenté sa chance mais c’était sans compter sur Hushovd, descendeur d’exception qui allait le rejoindre en compagnie de Moncoutié. Le lotois, ne pouvais pas gagner au sprint face à Hushovd mais cette éventualité ne s’est pas posé vu que Thor Hushovd, le champion du monde s’est envolé vers la victoire. Si ce n’est pas un grimpeur qui gagne aujourd’hui, une chose est sûre, la montagne, ce n’est pas fini, Moncoutié non plus…

Article réalisé par Emilie Drouet l Image : Emilie Drouet

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