4 Juillet 2004, Stade de la Luz à Lisbonne.
C’est la Finale du Championnat d’Europe de Football. Le Portugal à domicile affronte la Grèce, équipe que personne n’attendait à ce stade de la compétition. Une équipe inconnue, mais avec à sa tête un entraineur de renom, Otto Rehhagel.Les deux équipes se sont déjà rencontrées lors du match d’ouverture (victoire 2-1 de la Grèce). Mais les conditions lors de cette finale sont différentes. Le Portugal est monté en puissance durant la compétition avec à son bord Luiz Felipe Scolari, le tacticien Brésilien. Figo, Deco, Rui Costa, Pauleta telle est la belle équipe portugaise avec le prodige du pays, Cristiano Ronaldo, tout juste 19 ans.En face, un attaquant d’expérience qui peut faire la différence et un collectif bien huilé. Mais poussé par tout un peuple, le Portugal part avec un avantage. Moi-même portugais d’origine et habitant en France, la ferveur se fait ressentir à la maison (petite anecdote, ma mère qui n’aime habituellement pas le foot ne manque pas un seul match de la Selecção).Aux informations portugaises, le journal est consacré en majeur partie des dernières infos sur l’équipe qui disputera la prochaine rencontre. Les ventes d’écharpes, de maillots explosent, les drapeaux fleurissent sur les balcons de la ville de mes grands-parents au Portugal. La Rua da Bandeira (Drapeau en portugais) de Viana do Castelo portent bien son nom puisque qu’elle est envahit de drapeaux, tellement nombreux qu’il est impossible de les compter. Du côté des joueurs, seuls les stades pleins à craquer leur font mesurer l’engouement du peuple. Pour cette finale, l’hymne national résonne dans le stade, chanté par les nombreux supporters présents au Stade de la Luz (vidéo ci-dessous).
Malheureusement, Angelo Charisteas va anéantir toute cette ferveur dès l’entame de la seconde période... Un but de la tête encore dans les esprits des Portugais et la Grèce crucifie le Portugal chez lui. Le peuple portugais est abattu … Cristiano Ronaldo, la future star du pays, n’accepte pas la défaite à seulement 19 ans et craque littéralement au coup de sifflet final. Fin d’un cycle pour Pauleta et Figo qui arrêteront leur carrière internationale deux années plus tard, laissant les clés de l’équipe au prometteur Cristiano Ronaldo. Malgré la défaite, le peuple portugais tient à fêter le parcours exemplaire de ses héros dans la rue. Les rues sont prises d’assaut à la surprise générale et la défaite n’empêche pas les Portugais de rester satisfaits malgré cet échec face à l’outsider de la compétition. À la maison , le silence et la tristesse sont de mise avec la situation … La belle histoire se termine , fermeture du livre jusqu’à la coupe du Monde 2006 qui signe le retour de la Selecção .Mais 2006 est une autre histoire , une nouvelle épopée …
Article réalisé par Baptiste Duprat | Images : BBC