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Retrouvez-nous sur cultureSPORT.net / culture SPORT est un jeune média global entièrement consacré à l’actualité sportive et dédié à tous les pratiquants : professionnels comme amateurs, féminins et masculins, valides ou en situation de handicap, des plus jeunes aux plus anciens.


Suivons nos deux "Jeunes reporters du Tour" #10

Publié par Nicolas Gréno sur 4 Août 2011, 05:00am

Catégories : #Tour de France

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Pour clôturer comme il se doit la fin du Tour de France 2011, nous publions les ultimes articles de deux de nos rédacteurs chez Culture Sport, Rémi Le Tenier ainsi que Dylan Nizan (les deux à côtés de Christian Prudhomme sur la photo). Ils avaient été retenus pour couvrir le Tour de France en tant que « Jeunes reporters », avec quatre autres adolescents. Dans un journal, distribué au public, aux coureurs et aux journalistes présents dans le village départ, ils ont évoqué les à côtés de la Grande Boucle comme des professionnels.

 

 L’interview des Jeunes Reporters du Tour avec Christian Prudhomme 

 

C’est leur rendez-vous final, celui qui annonce la fin d’une somptueuse aventure et valide en même temps leurs trois semaines d’apprentissage au cœur du Tour de France. L’entretien passionné et passionnant avec Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, demeure un instant privilégié pour les Jeunes Reporters du Tour, dont voici le dernier numéro de leur journal. Bonne lecture... et à l’année prochaine !

 

Perrine : Monsieur Prudhomme, le spectacle offert par le Tour de France 2011 a-t-il répondu à vos attentes ?

Oui, les coureurs ont utilisé le parcours comme nous l’avions imaginé. Ce n’est pas toujours le cas. Dans les deux grandes étapes des alpes, il y a eu des attaques de loin, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Et c’était magnifique ! Aussi bien Andy Schleck dans l’Izoard qu’Alberto Contador au pied du Télégraphe. C’était vraiment beau, je suis content.

 

Théo : Le spectacle était à la hauteur, les médias en sont demandeurs, mais d’un autre côté on ne peut pas trop exiger des coureurs ?

La pression, il y en a, mais tout le monde ne la gère pas de la même manière. Les médias demandent beaucoup mais je ne ressens aucune pression là-dessus. Je fais ce qui me paraît bien pour le Tour. Moi, le Tour, il me fait rêver depuis que je suis gamin. Les parcours du Tour, je les dessine depuis que j’ai 8 ans. Après, quand on trace un parcours, il y a plein de figures imposées avec le règlement, les critères géographiques... on fait en sorte de passer partout au moins tous les cinq ans. On essaie de mettre des pics d’intérêt. Il y a dix ans, on pouvait faire dix jours d’étape de plaine avant la montagne, c’est devenu impossible aujourd’hui.

 

Théo : Quelles limites vous fixez-vous entre le sport et le spectacle ?

Sur n’importe quel parcours, les champions sont capables de faire du spectacle. Si on était fou, on aurait pu faire le passage du Gois en course. On a retenu les leçons du passé. Les gens nous écrivent en nous disant qu’il faut faire des contre-la-montre en descente. Ce n’est pas possible. En revanche, on peut arriver au sommet, on peut arriver au pied d’un col après une ascension, il faut varier les plaisirs. Il en faut pour tous les goûts, mais pas dans l’outrance.

 

Pol : Comment être sûr de faire perdurer le suspense le plus tard possible dans le Tour de France ?

Tout est fait, dans l’élaboration du parcours, pour que la réponse arrive le plus tard possible avec des contre-la-montre tardifs et un vrai défi logistique et technique pour faire durer le suspense. L’arrivée au Galibier, il fallait la faire !

 

Dylan : Cette année, cinq Français sont dans le Top 20, pensez-vous que le successeur de Bernard Hinault soit déjà dans le peloton ?

Il y a quinze jours, avant le massif central, en regardant le classement, j’ai pensé qu’il n’y aurait qu’un ou deux Français dans les vingt premiers du Tour. Finalement, il y en a cinq dans les quinze et c’est réconfortant. On voit pour la première fois qu’on n’a pas tant de retard que ça. Un pays qui a le champion du monde junior 2008, espoir 2009, junior 2010, il y a un moment où les gars vont pouvoir passer la marche supérieure. La victoire de Pierre Rolland à l’Alpe d’Huez est un événement pour le cyclisme français absolument considérable.

 

Anne-Laure : Dans le passé vous avez été journaliste, quelle étape auriez vous aimé commenter cette année ?

Celle de l’Izoard et du Galibier. Extraordinaire ! Parce qu’Andy Schleck a ressuscité le cyclisme d’épopée, le cyclisme de légende. Dans le cyclisme on a trop tendance à parler des exploits du passé, sauf que là on parle des choses d’aujourd’hui. Et c’est pour cela que j’ai aimé ça. Schleck a attaqué de loin avec un vent défavorable. Cent fois ils auraient pu attaquer sur des terrains faits pour l’attaque, or ils ne l’ont jamais fait. Et là c’était du suicide, or il y est allé et ça a marché. J’ai adoré.

 

Rémi : L’an dernier on a eu une étape sur les pavés, cette année une arrivée au Galibier, que nous réservez-vous comme surprises pour les prochains Tours ?

On profite des célébrations pour organiser des étapes surprenantes. 2010 les 100 ans des cols pyrénéens, 2011 le centenaire du Galibier, 2013 la 100ème édition du Tour de France. En 2012, on va se retrouver dans un autre registre, celui des surprises.

 

Rémi : Lesquelles ?

Tu te prends pour Elkabach ou quoi ?! On va explorer davantage ce que j’appelle les massifs intermédiaires, c’est-à-dire pas les deux grands...

 

 Article de Rémi et Dylan  - Un article bidon

Méprisé, sanctifié, oublié, le bidon du cycliste passe par tous les états. Il est élevé au rang de star par les spectateurs. Toutes les méthodes sont bonnes pour récupérer le précieux trophée. Pas facile la vie d’une gourde... Les Jeunes Reporters du Tour ont recueilli le journal de bord d’un récipient pas comme les autres.

 

Depuis plusieurs jours, je suis rangé avec plusieurs centaines de compatriotes, tout serré dans un carton. Pour chacun de nous, le rêve est d’entamer une nouvelle vie rafraîchissante, loin de ce compartiment étouffant. Alors que les premiers rayons du soleil nous envahissent, je ressens un frisson du fond au goulot, comme annonciateur de la gloire.

 

Une douleur aiguë au flanc. Une pression vigoureuse. Noyé dans un torrent d’eau et de sirop, j’asphyxie. Sitôt le supplice arrêté, c’est la chute libre, vertigineuse, dans un froid glacial. La chape de ma geôle se referme avec fracas, me laissant seul, cette fois-ci, dans la noirceur d’une glacière.

 

Une nouvelle fois tiré sans ménagement de mon abri, je suis placé brutalement et en équilibre instable le long d’un tube de carbone. Lancé à grande vitesse sous un soleil de plomb, je tiédis doucement, tout à ma peur de me faire jeter sans ménagement par mon pilote. Une aspiration brutale me ramène à la réalité, je me vide de mon liquide.

 

Me voilà à sec ! Puis je vole, plus dure est la chute. Réceptionné sur la tête, me voilà écorché.  Cinq personnes se jettent sur moi. Un cri de joie retentit, je me retrouve entre les mains tremblotantes d’un gamin. Dans un sac, voilà comment on m’accueille ! Puis viennent les sourires émerveillés. Du haut de l’étagère, mon nouveau piédestal, je fais le bonheur de toute une famille. On m’exhibe avec fierté tel un butin.

 

Article réalisé par Nicolas Gréno l Image : Facebook des Jeunes reporters du Tour
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