Deux de nos rédacteurs chez Culture Sport, Rémi Le Tenier ainsi que Dylan Nizan (les deux à gauche sur l’image), ont été retenus pour couvrir le Tour de France en tant que « Jeunes reporters », avec quatre autres adolescents. Dans un journal, distribué au public, aux coureurs et aux journalistes présents dans le village départ, ils évoquent les à côtés de la Grande Boucle comme des professionnels.
Article de Rémi – A ne pas mettre un sprinteur dehors…
Le gruppetto, littéralement «petit groupe» dans la langue de sì, soulage les sprinteurs quasiment autant qu’il horrifie les grimpeurs. Se formant lors des plus difficiles étapes de montagne et universellement utilisé, ce groupe rassemble les coureurs les plus réticents aux difficultés pyrénéennes et alpestres du Tour.
Il réunit en général les sprinteurs du peloton, désavantagés par leur gabarit imposant. Sur les routes de la Grande Boucle, les Greipel, Cavendish, Farrar et autres Petacchi sont accompagnés de certains de leurs équipiers ayant pour charge de les faire rentrer dans les délais de l’étape. Situé devant la voiture-balai, ce rassemblement, souvent composé d’une quarantaine de coureurs, roule à allure réduite et permet aux coureurs moins à l’aise en montagne de se regrouper et de se relayer en économisant de l’énergie.
Selon Jimmy Engoulvent, 97ème à Luz-Ardiden, seuls les coureurs en bonne condition roulent. Pour lui, c’est d’ailleurs un soulagement d’arriver à accrocher le gruppetto. Le rouleur de la Saur-Sojasun confie sa peur de se retrouver derrière le groupe : «dans ces cas-là, c’est chacun pour soi et on risque d’arriver hors-délais comme Galimzyanov jeudi dernier.»
Les dix premiers jours de course, usants, ont entraîné beaucoup de fatigue chez les coureurs. Dès la première étape de haute montagne, entre Cugnaux et Luz-Ardiden, le gruppetto comprenait ainsi plus de quatre-vingt coureurs épuisés ! «Il a réuni deux groupes d’attardés, témoigne Daniel Oss. Nous avons levé le pied dès les premiers hectomètres du col du Tourmalet.»
Gérer ses efforts, c’est tout le problème du groupe d’attardés. Le Breton Sébastien Hinault admet que «l’on connaît à peu près les délais au début de l’étape, alors on sait quand on peut minimiser ses efforts. On fait les descentes à fond et on assure en montée.» Côté ambiance, ce n’est pas la fête : «souvent c’est très stressant d’essayer d’arriver dans les délais alors c’est le silence complet, tout le monde est très préoccupé», révèle Gert Steegmans, vainqueur d’étape à Paris lors du Tour 2008.
Avec encore trois étapes de montagne à venir dans les Alpes dans ce Tour de France 2011, le cri «gruppetto», lancé comme une bouteille à la mer par les coureurs à la peine, devrait encore retentir sur les routes de France !
Article de Dylan – Peloton au vert
Bidons, maillots, voitures... Deux équipes cyclistes sont sensibles à l’environnement. Que ce soit dans leurs équipements ou leurs supports de communication, tout est mis en place pour préserver notre planète.
Saur-Sojasun a la main verte. Dès la création de l’équipe en 2010, la société environnementale Séché Eco Industries a proposé à la formation française de devenir la première équipe 100 % écologique du peloton. Les coureurs de cette équipe portent des tuniques différentes des autres coursiers. Ces maillots comportent deux poches poubelles sur les deux côtés. Leur but est de pouvoir y stocker les emballages des barres de céréales pendant la course. «Quand on voit les paysages magnifiques sur le Tour de France, on ne peut pas se permettre de les détruire», affirme Loïc Drouard, attaché de presse de la société Séché Eco Industries.
La formation de Stéphane Heulot ne s’arrête pas là. Elle a imprimé les posters de son effectif sur du papier recyclé, roule dans des voitures qui rejettent très peu de Co2 dans l’atmosphère, utilise des bidons recyclables... Les coureurs et le staff participent au tri sélectif toute la saison. Par l’intermédiaire d’une charte, ils se sont engagés en début de saison à respecter l’environnement.
La mode écolo, l’équipe Sky Procycling l’a également adoptée. Déjà, l’an dernier, la formation anglaise utilisait des «Green Bottles», autrement dit des bidons biodégradables. L’équipe communique beaucoup sur sa démarche en faveur de la nature. Site Internet, flyers, voitures, bus, maillots, bidons... on peut lire partout qu’avec son partenariat avec WWF, elle veut sauver un million d’arbres.
La formation Saur-Sojasun et l’équipe Sky Procycling espèrent que les autres équipes se mettront au vert à leur tour.
Article réalisé par Nicolas Gréno l Image : Facebook des Jeunes Reporters