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Les Hommes qui ont marqué 2011 : Ferrer, le maestro de l’ombre (5/15)

Publié par Gwendal Le Priellec sur 9 Décembre 2011, 13:26pm

Catégories : #TENNIS

Numéro cinq mondial derrière les intouchables Djokovic, Nadal, Federer et Murray, David Ferrer est le symbole parfait du combattant de l’ombre. Toujours présent, toujours prêt à saisir la moindre opportunité, Ferrer affiche cette saison une régularité impressionnante, et ce sur toutes les surfaces. Trois titres remportés, dont l’un tout récemment en Coupe Davis, viennent couronner une saison de haute tenue. Discret et efficace, Ferrer est un danger permanent pour son adversaire. En 2011, il est au sommet de son art.

 

Ferrer-1.png
                             Ferrer, de l'ombre aux coups d'éclats

Un début de saison idyllique

Pour le droitier espagnol, la saison commença tambour battant. Un titre dès le premier tournoi de la saison, à Auckland, annonçait d’ores et déjà les couleurs. Ce n’était certes qu’un ATP 250, mais Ferrer se montra à son avantage d’emblée, qui plus est sur dur. C’est donc plein de confiance qu’il se présenta à l’Open d’Australie, ou il n’a jamais pu faire mieux que quart de finaliste, en 2008. Franchissant coup sur coup les premiers tours, le coup d’éclat intervient lors des quarts où, à la surprise générale, il fit tomber Nadal, handicapé par une blessure. Son parcours s’arrêtera en demi-finale, face à Murray, pour ce qui restera son meilleur parcours australien. Oui, Ferrer, à l’image de Nadal, sait s’exporter sur d’autres surfaces que la terre battue.

 

Un printemps en fanfare

Comme tout espagnol qui se respecte, la terre battue reste la surface de prédilection de Ferrer. Pour son premier tournoi sur terre de la saison, à Acapulco au Mexique fin février, il ne fait pas dans la demi-mesure, coiffant Monaco, Dolgopolov et Almagro pour s’adjuger son deuxième titre en 2011, dans un ATP 500 cette fois ci.

Concentré plus que jamais sur la saison sur terre battue qui se profile, sa parenthèse sur dur, lors des deux Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami, ne fut pas couronnée de succès. Son véritable défi était de réaliser une performance sur l’ocre, jardin de son ami Nadal. Un Nadal qu’il va d’ailleurs retrouver à Monte Carlo et à Barcelone … en finale ! Deux finales malheureusement perdues pour lui en deux sets face au rouleau compresseur de la terre qui ne lui laissa aucune chance. Deux défaites certes, mais « Pics » comme on le surnomme se positionne plus que jamais comme le numéro deux sur terre, près de talonner son meilleur ennemi et compatriote Nadal. A eux deux, ils écrasent la concurrence.

Roland Garros lui sourira moins en revanche. Battu par Monfils, alors neuvième mondial, lors des huitièmes de finale, sa performance est honorable, même si l’on était en droit d’attendre beaucoup mieux du natif de Javea. Une fois de plus, la Porte d’Auteuil s’est refusée à lui, qui n’a jamais pu se hisser jusqu’au dernier carré.

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  Face au Maître sur terre, Ferrer ne peut que s'incliner

 

Un été en dents de scie

Beaucoup plus chahuté fut l’été de l’ex numéro quatre mondial (en 2008). Encore trop inconstant et fragile sur une surface comme le gazon, surface trop lente pour qu’il puisse exprimer son jeu, il ne put faire mieux que huitième de finaliste à Wimbledon, éliminé sèchement par Tsonga en trois sets. Quoi de mieux alors pour se relancer que la Coupe Davis, une compétition dont raffole l’Ibère ? Opposé aux Etats-Unis, chez eux, sur indoor, la tâche des Espagnols n’était pas aisée, surtout en l’absence de leur leader Nadal, rôle qu’a donc récupéré Ferrer. Auteur de deux matchs pleins, il fit coup sur coup tomber Fish, en cinq sets, puis Roddick, en trois sets, offrant à l’Espagne une place en demi-finale de Coupe Davis. Deux matchs pour apporter une confiance maximale, battre les Américains sur leurs terres n’étant pas performance courante. Une défense hors normes, une solidité des deux côtés en fond de court, un physique exceptionnel, voila les ingrédients de la réussite pour le petit gabarit qu’est Ferrer (1m75).  

C’est donc plein de confiance que « Ferru » se pencha sur le tournoi de Bastad, rapide intermède sur terre battue avant d’enchaîner sur la fin de saison sur dur. Retrouvant ses automatismes sur une surface qui lui va si bien, Ferrer y atteint rapidement la finale, finale perdue face à Soderling, ex-double finaliste Porte d’Auteuil.  Une troisième finale perdue mais le sourire retrouvé avant de s’attaquer à une fin de saison éprouvante. Encore une fois, la régularité de Ferrer est exemplaire.

 

Une montée en puissance

Quoi qu’on en dise, Ferrer n’est pas qu’un pur terrien. Sa fin de saison l’illustre parfaitement, montant en puissance lors de ses tournois successifs avant d’atteindre un niveau remarquable.

Un US Open quelconque tout d’abord, où il fut sorti, comme à Roland Garros et à Wimbledon, en huitièmes de finales. Le tout conjugué avec une demi-finale en Australie, son année sur les Majeurs prouve donc plus que jamais sa régularité permanente sur le circuit, justifiant pleinement sa place de numéro cinq mondial, alors qu’il avait fini l’année 2010 à une place de septième mondial.

Tout va ensuite s’enchaîner très vte pour le droitier espagnol. Une demi-finale à Tokyo, puis une finale à Shanghai, où il fut deux fois de suite battu par Murray, font de Ferrer l’un des hommes forts de cette fin de saison, où il montre un niveau sur dur qu’il avait rarement atteint jusqu'à alors. Preuve que même à 29 ans, on peut encore et toujours progresser. Une demi-finale chez lui, à Valence, puis un quart de finale à Paris viendront couronner sa très belle fin de saison.

La montée en puissance se conclura en beauté, l’apogée d’une saison très régulière où Ferrer apparait comme l’outsider numéro un derrière le Top 4 indéboulonnable. Participant pour la deuxième fois de sa carrière au Masters de Londres, il s’octroie le luxe de battre, lors de la phase de groupes, Murray et Djokovic consécutivement, ce qui le qualifie pour les demi-finales du tournoi des Maîtres. Un dernier carré dans lequel il échouera face au Maître Federer mais qui montrera bien tous les progrès effectués par l’Espagnol sur la surface. Réputé très bon joueur sur terre, Ferrer s’exporte désormais à merveille sur d’autres surfaces telles que  le dur ou l’indoor.

La Coupe Davis, cerise sur le gâteau

Ferrer ne participa qu’à un seul match lors de la finale de la Coupe Davis, face à l’Argentine, mais quel match ! Opposé lors du deuxième simple à Juan Martin Del Potro, Ferrer apporta un deuxième point à son pays (après la victoire initiale de Nadal) au terme d’un combat de près de cinq heures face au géant « Delpo ». Une victoire acquise au forceps et au mental face à un Del Potro proche de la rupture physiquement mais qui aura tout donné jusqu’au bout. Un dernier match en fanfare pour conclure 2011 sur la meilleure des notes, l’Espagne remportant ensuite la compétition par trois victoires à une.

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Un bilan à en faire saliver plus d’un

Certes, Ferrer n’a remportée que deux titres, hors Coupe Davis, dont le plus prestigieux en ATP 500. Mais Ferrer a également pris part à quatre autres finales et a fait preuve, tout au long de la saison, d’une régularité impressionnante. Présent à chaque fois en huitième de finale de Grand Chelem, il aura notamment connu trois points fors dans sa saison : sa demi-finale en Australie, son état de grâce sur terre battue, et sa demi-finale londonienne, couplée à la victoire en Coupe Davis. Non, Ferrer n’est plus un bleu. Discret sur et en dehors du terrain, Ferrer reste un joueur méconnu du grand public, mais qui est pourtant cinquième mondial. Ce n’est pas toujours simple d’être le « premier homme » derrière quatre « fantastiques ». Mais ce rôle convient à merveille à l’Espagnol qui, chaque année, en fait saliver plus d’un. Pour que le rêve perdure, rendez-vous en 2012.

Ferrer en 2011, c’est ;

·     78 matchs disputés : 59 victoires, 19 défaites, soit 76% de victoires.

·     Trois titres : Auckland (dur), Acapulco (terre battue), Coupe Davis (terre battue).

·     Quatre finales : Monte Carlo, Barcelone, Bastad (terre battue), Shanghai (dur).

·     100 % de victoires en Coupe  Davis (quatre victoires en quatre matchs).

·     Cinquième mondial au terme de la saison, soit deux places de gagnées par rapport à 2010.

·     Présent au moins en huitième de finale des quatre Grands Chelems.

·     20 tournois disputés

Article réalisé par Gwendal Le Priellec l Images : AFP, Reuters

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C
<br /> J'aime voir ce genre de joueur qui malgré sa position continue de progresser et surtout de jouer le rôle de challenger... en tout cas bravo pour cette belle saison en espérant que la prochaine<br /> sera encore meilleure.<br />
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