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Mikaël Llodra, le joueur de double si simple

Publié par Nicolas Gréno sur 13 Novembre 2010, 11:40am

Catégories : #TENNIS

Cette année, il s’envole, littéralement. Le Parisien est sur un nuage. Personne ne parvient à le faire redescendre. Il pratique son meilleur tennis, atteint le meilleur classement de sa carrière, est déterminant en Coupe Davis avec les Bleus. Bref, Mika Llodra connaît une saison faste et prend une nouvelle dimension. Tout en gardant les pieds sur terre.


Chaque année et ce depuis deux ans, Llodra est habitué à disputer deux finales en simple. En 2008, il s’impose à Adélaïde contre Jarkko Nieminen et devient le premier lauréat de la saison. Le Français a remis le couvert un mois plus tard, à Rotterdam, contre Robin Söderling. L’an passé, Mika a joué deux finales mais c’est incliné autant de fois. La première fois à Marseille, contre son pote Jo-Wilfried Tsonga, la deuxième fois à Lyon face à Ivan Ljubicic.
En 2010, Llodra est revenu à son niveau de 2008, voire un peu plus performant. Victorieux à l’Open 13, où il avait perdu l’an passé à une marche du titre, Mikaël a gagné son match face à Julien Benneteau, son partenaire de double dans ce tournoi. Après la finale du simple, ils remporteront celle du double. En juin, le tennisman tricolore remporte son second tournoi sur gazon (après celui acquis en 2004) à Eastbourne contre Guillermo García-López.

Du côté des Grands Chelems, cette année est plus laborieuse. Son meilleur résultat est un seizième de finale du côté de Flushing Meadows. Lors de l’US Open, il s’est incliné face à Tommy Robredo. Eliminé au second tour à l’Open d’Australie et Wimbledon (respectivement par Juan Monaco et Andy Roddick), il n’a pas gagné un seul match Porte d’Auteuil ! Le jeune espoir Thomaz Bellucci lui a brutalement barré la route à Roland Garros.
Pour rappel, c’est en 2004, l’année de sa révélation en simple, qu’il s’est hissé en huitièmes de finale des Internationaux de France et des Etats-Unis. Ce sont ses plus beaux classements dans les Majeurs.

La vraie éclosion de Mika intervient en 2002. Trois ans après être passé professionnel. En janvier, il dispute sa première finale de Grand Chelem à l’Open d’Australie… en double. En compagnie de Fabrice Santoro, Mikaël glanera plusieurs titres dont deux consécutif (2003-2004) à Melbourne, un à Rome et le très convoité Masters. Avec Arnaud Clément il remportera son troisième Majeur, lors de Wimbledon en 2007.
Ce fervent supporter du Paris-Saint Germain s’est également incliné à de nombreuses reprises en finale, toujours en compagnie de ses deux compères. Ils ont laissé passé un Roland Garros, un second Masters, un autre Open d’Australie et quelques Masters 1000 (Monte-Carlo, Rome, Paris, Hambourg).

http://www.lexpress.fr/medias/1105/566110_michael-llodra-of-france-returns-the-ball-to-fernando-verdasco-of-spain-during-their-singles-davis-cup-world-group-quarter-final-tennis-match-in-clermont-ferrand.jpg
Ses bonnes prestations en double le font tout de suite intégrer l’équipe de France de Coupe Davis. Il décroche sa première titularisation en 2002. L’année de son éclosion donc. Llodra est depuis un pilier, un nombre indispensable, presque indéboulonnable des Bleus. C’est la huitième année de suite que le capitaine Forget le sélectionne. Sur les quatorze doubles auquel il a pris part, il en a perdu "que" cinq. En simple, c’est plus équitable : trois victoires pour trois défaites.
En offrant de précieux points à l’équipe tricolore lors des dernières rencontres, Mikaël a largement apporté sa pierre à l’édifice. Plus que trois marches avant de conquérir ce Saladier d’Argent qui échappe aux Bleus depuis neuf ans. Presque une décennie.
Contre l’Espagne, Guy Forget avait tenté le pari Llodra. Face à Verdasco, il a fait la démo. Vainqueur en quatre sets accrochés, il a convaincu le boss’ de lui laisser une place en simple. Au tour suivant, en demies, le gaucher s’est brillamment imposé contre l’Argentin Monaco, en quatre sets, encore. C’est le tarif. A noter que Mika a remporté tous les doubles (avec Benneteau ou Clément) depuis le début de la saison.

A moins d’un mois de l’échéance, le Français est chaud. Il met le feu dans le Palais Omnisport de Paris-Bercy. Chacune de ses apparitions à domicile est un spectacle. Successivement vainqueur de l’Italien Potito Starace (6-4, 6-1), du géant Américain John Isner, recordman du match le plus long de l’histoire et véritable machine à ace (6-3, 6-4), du Serbe Novak Djokovic, de très bonne augure avant la finale à Belgrade (7-62, 6-2) et du Russe Nikolay Davydenko (7-5, 6-1), il réalise l’exploit de se hisser jusqu’en demi-finales d’un Masters 1000. Et ce pour la première fois en onze ans de professionnalisme…


Mikaël Llodra est dans la place. Et donnera tout pour son pays du 3 au 5 décembre, dans l’Arena de Belgrade, surchauffée pour l’occasion. Avec cinq points glanés sur cinq possibles, il est un des principaux artisans de la réussite de l’équipe de France. Peut être LE principal.

Article réalisé par Nicolas Gréno l Images : Panoramic/AFP

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