Cette journée aurait pu être une grande journée pour la France, elle l’a été pour le rugby et la Nouvelle Zélande mais pas pour le sport. Entre euphorie et nostalgie, la Coupe du Monde de Rugby nous laisse orpheline après tout ce qu’elle nous a apporté. L’Italie, elle, est orpheline de Marco Simoncelli, décédé au GP de Malaisie. Le sport est imprévisible, qui aurait pu prévoir un tel scénario…
Par quoi commencer ? Par ce qui aura teinté d’une couleur noire cette journée. Il n’y avait hélàs pas que les All Blacks à avoir revêtit cette couleur. La tragédie a touché à nouveau le sport. Dan Wheldon nous a quitté il y a seulement une semaine lors d’un crash en IndyCar. Aujourd’hui, c’est Marco Simoncelli en moto qui n’a pas survécu à un accident lors du Grand Prix de Malaisie, à Sepang. Casque brisé, tout son corps a touché terre après une lourde chute. Quel que soit les circonstances du drame, c’est tout le sport qui est en deuil. Quand cet instant d’effroi arrive, cet instant que tu redoutes tant, tu espères que tous se relèveront sans grands dégâts. Il ne s’est pas relevé. A côté de cela, une défaite face aux All Blacks n’est pas un drame. Marco, repose en paix.
Et nos Bleus, ils ont perdu, non pas la vie mais la Coupe du Monde de Rugby 2011. Finalement, ils s’en sortent bien, leur défaite n’est en rien un drame, juste une petite page de l’Histoire d’un sport qui nous a offert de beaux moments pendant plus d’un mois. Ils ont réussi à se hisser jusqu’en finale, il faut le dire, ils sont forts pour nous faire des coups pareils parce qu’à première vue, ce n’était pas gagné mais leur parcours reste avant tout étrange, miraculeux. Ce que je retiens avant tout, c’est le bonheur que cela provoque à une nation toute entière, la France ici, qui se mobilise derrière son équipe, qui s’est levé au petit matin pour s’offrir un petit moment rare en famille, entre amis voire entre inconnus. Le sport rassemble puis un jour, il nous laisse orphelin.
La Nouvelle Zélande a honoré le rugby depuis début septembre, maintenant il faut ranger ses affaires, ses souvenirs et surtout les féliciter pour leur parcours digne d’une grande équipe qui n’a pas vacillé malgré l’absence de leurs joueurs Dan Carter et Colin Slade. Félicitations messieurs ! Ne pas oublier aussi de les remercier d’avoir été un grand pays hôte. Maintenant que tout est fini, les commentaires à la télévision, à la radio nous manque déjà, me manque déjà. Finis les pick and go, les penalties, les mêlées, les plaquages, l’Australie, le Canada, l’Argentine, les drops, les essais, le Pays de Galles, les Springboks… Le Rugby ne s’arrête pas à la Coupe du Monde, bien heureusement. Comme je le faisais déjà, je suivrai avec délectation, les championnats de rugby à travers le monde pour voir ce que deviennent nos protagonistes de septembre et octobre que je remercie pour le beau spectacle qu’ils m’ont apporté.
Alors peut-être que dès demain, le Mondial va vous manquer mais le rugby continue et 2015 arrivera plus vite que vous ne le pensez. Marco Simoncelli va vous manquer plus infiniment encore, il est parti et ça nous n’y aurions même pas pensé hier. Adieu Marco.
Article réalisé par Emilie Drouet l Contact : emilie.drouet@culturesport.info
Images : Motogp.com / Iconsport