L’effervescence est à l’autre bout du monde. La Nouvelle-Zélande vibre pour son sport emblématique. L’effervescence est aussi chez les amateurs de sports. Je vibre à chaque compétition qu’elle soit internationale ou moins importante. La coupe du monde est bel et bien lancée. Ma curiosité est à son summum, je vais essayer d’avoir les yeux un peu partout lors de ces six semaines de rugby…
Alors que je dormirai à trois heures du matin lorsque certains matchs de poules auront lieu, je compte bien ne pas louper une miette des autres confrontations, quelles qu’elles soient. Internet, télévision, journaux pour y déceler la moindre réaction, la moindre information. C’est plus fort que moi. A défaut d’être sur place et de vivre une ambiance certainement fantastique, je vis la coupe du monde à travers mon écran, à travers mon imaginaire pour être un peu plus près de la Nouvelle-Zélande et de toutes ces équipes.
Tout d’abord, en tant que française, j’étais ce matin devant le match France-Japon. Une occasion pour moi d’en savoir plus sur le North Harbour Stadium d’Auckland. Une occasion de voir Raphaël Lakafia, Fabien Barcella ou encore Maxime Médard évoluer sur les terrains de leur première coupe du monde. Marc Liévremont vit aussi sa première et certainement sa dernière coupe en tant que sélectionneur, ses derniers jours chez les bleus, comme une tournée d’adieux qui on l’espère pour lui, ne s’achèvera pas trop vite. 47 – 21, un score qui peut impressionner mais la France d’ailleurs en blanc aujourd’hui, a eu du fil à retordre avec ces japonais. Cela dit, je retiens la victoire et l’incroyable match de Lionel Nallet, qui sera probablement l’homme incontournable des bleus, durant ce mois et demi.
Après les bleus, les blancs, tout du moins « les autres », ces favoris comme les Springboks d’Afrique du Sud et les Wallabies d’Australie. Des nations de rugby que l’on ne présente plus ou presque… Les compositions ne sont plus vraiment les mêmes que celles de 2007. De quoi réviser ses bases, je m’en réjouis. Cette compétition internationale nous permet de voir jouer des équipes que l’on a rarement la chance de voir évoluer sous nos yeux. Le Canada détourne son regard du hockey pour supporter les Canucks. Je serai aussi ravie de regarder les Flying Fijians, les Eagles, les Pumas et les Ours. Des rencontres qui s’annoncent…bestiales !
Et puis il y a les All Blacks de Nouvelle-Zélande, les hôtes qui font beaucoup parler d’eux. Ils sont très attendus et pour leurs débuts, les All Blacks ont infligé un score de 41 à 10 aux Tongiens. Un score sans forcer. Je vais suivre particulièrement cette équipe de légende qui peut aller loin. Tout un peuple est derrière ces joueurs. Si la candidature de la Nouvelle-Zélande a fait débat, je trouve ça très intéressant de faire la coupe du monde dans un pays où le rugby est une religion. Maintenant, c’est à ce pays de nous montrer ce qu’il vaut vraiment. Vingt-quatre ans après, un nouveau trophée ? Rien n’est fait mais je sens déjà l’émule poindre pour ce sport fait de respect, de rigueur et de solidarité. Ces joueurs vont certainement y contribuer comme toutes les autres équipes. Ces gaillards vont me régaler pendant plus d’un mois. Bonnes mêlées à tous !
Article réalisé par Emilie Drouet l Images : AFP/Getty